Cameroun - Politique. Divorce consommé entre Anicet Ekane et Banda Kani après une longue idylle

cameroun24.net Mercredi le 21 Aout 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Quatre ans après sa création, Banda Kani intègre officiellement les rangs du Mouvement africain Pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) relate le Journal Mutations.

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Il rejoint ainsi Anicet Ekane, fondateur de ce parti politique qui a vu le jour en 1995. Les deux hommes se connaissent depuis fort longtemps. Leur rencontre se fait en 1989 lorsque Banda Kani intègre la cellule panafricaniste et révolutionnaire, mouvement auquel appartient déjà Anicet Ekane. A partir de 1990, les deux compagnons de lutte vont affronter ensemble les années de braise. Un chapitre de leur parcours d’activisme politique qui les conduira en prison où ils seront torturés par le régime en place.

 Alors qu’Anicet Ekane reprend ses activités politiques aussitôt après sa libération, son jeune compagnon prend d’abord du recul et se consacre à autre chose. Il revient en politique en 1999 en rejoignant le Manidem et combattra aux côté d’Anicet Ekane pour dénoncer le « Commandement opérationnel ». Destinée à lutter contre le grand banditisme qui sévissait dans la ville de Douala, cette opération ouvrira la porte à diverses dérives décriées par des leaders d’opinion. Banda Kani gravit ensuite les échelons, occupant plusieurs postes de responsabilités au sein du parti.

En novembre 2009, Anicet Ekane démissionne de la présidence du Comité national de coordination, l’organe dirigeant du Manidem. A l’époque, des informations, réfutées plus tard par le concerné, faisaient état de désaccords entre le président sortant et des cadres du parti. A l’issue d’un vote qui aura suivi immédiatement l’annonce de cette démission, Banda Kani est porté à la tête du parti. Son séjour sera malheureusement très court, car tumultueux. Il démissionne à son tour en 2010, en criant à un coup d’Etat orchestré par son prédécesseur et quelques cadres du parti. L’année d’après, pour acter définitivement le divorce avec le Manidem, il crée le Nouveau mouvement populaire (Nmp). Lequel a d’ores et déjà annoncé sa participation aux prochaines élections législatives et municipales.
 

Lucien Bodo

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