Cameroun - Politique. Batailles au dessus de la loi pour les nominations des Dg et Pca

cameroun24.net Mercredi le 21 Aout 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A priori, tout laisse croire qu’en adressant les correspondances qui font polémique au sujet du mandat des directeurs généraux (Dg) et présidents de conseils d’administration (Pca) à la ministre déléguée à la Présidence de la République, chargée du Contrôle supérieur de l’Etat (Minconsupe) et au secrétaire général des Services du Premier ministre (Pm) ; le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr), Ferdinand Ngoh Ngoh, veut éviter un cataclysme dans l’écosystème des entreprises et établissements publics, avec des démissions en cascade de leurs dirigeants écrit le quotidien Mutations.

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Nombre de patrons de ces entités publiques exercent hors mandat, au regard des lois du 12 juillet 2017, dont le décret d’application a été signé par le chef de l’Etat, Paul Biya, le 19 juin 2019. Ce dernier donne jusqu’au 19 septembre prochain, à tous les responsables hors-la-loi, de rendre leur tablier et au chef du gouvernement, de prendre des dispositions pour assurer la continuité du service, en attendant la désignation des nouveaux responsables.

En vertu de ces textes, le directeur général de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), Jean-Pierre Kedi, a annoncé le 27 juin dernier au ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba – qui assure la tutelle technique de son entreprise -, qu’il quittera ses fonctions au terme de la période transitoire mentionnée supra. Le président de la République, à travers Ferdinand Ngoh Ngoh, tente donc d’empêcher un effet domino. Seulement, il se met au-dessus des lois et crée d’une part, un précédent en la matière. D’autre part, le chef de l’Etat fait entorse au principe de la circulation des élites. Adolphe Moudiki est directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (Snh), depuis 26 ans. En clair, son mandat réglementaire de 09 ans est échu depuis 2002 et, selon les lois de 2017, il dirige en toute illégalité cette entreprise depuis 17 ans. Yaou Aïssatou assure les mêmes fonctions à la tête de la Société nationale d’investissements (Sni), depuis 2002. Continuer à maintenir ces deux personnalités à leurs postes (parmi d’autres hors la loi), donne le sentiment qu’il n’y a pas de personnes compétentes pour les remplacer, dans la mosaïque qu’est le Cameroun.

Au-delà de cette violation organisée de lois votées par le Parlement et promulguées par le président de la République, qui du reste, apparaît comme un écran de fumée, il y a des batailles pour le contrôle des nominations des Dg et Pca entre la présidence de la République et la Primature ; lesquelles batailles mettraient aux prises, les osecrétaires généraux de ces deux institutions que sont respectivement, Ferdinand Ngoh Ngoh et Séraphin Magloire Fouda. Bien que la désignation d’un responsable à ce niveau relève de la compétence exclusive du chef de l’Etat, ces deux pontes, qui bénéficient de la confiance de Paul Biya, se battraient chacun pour positionner ses affidés. Si tel est le cas – en obtenant cet « avantage » du président de la République qui demeure l’arbitre suprême -, le Sg/Pr prend provisoirement le dessus sur son adversaire.
 

Jean De Dieu Bidias

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