Cameroun - Economie. Développement local: le dialogue collectivités locales et secteur privé doit être entretenu et accompagné

Hervé B.Endong | La Nouvelle Expression Mardi le 23 Avril 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est l’une des principales recommandations de l’atelier régional sur le développement économique des territoires ruraux qui vient de se tenir à Douala, à l’initiative commune du Programme national du développement participatif (Pndp) et l’Agence française de développement (Afd).

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C’est la première recommandation de la déclaration dite de Douala. D’après les séminaristes, ce dialogue doit pouvoir entrainer une contractualisation tripartite entre Etat, collectivités et secteur privé. Cette contractualisation doit pouvoir prendre des formes adaptées en fonction des spécificités des entreprises, par exemple les entreprises minières ou forestières dont les activités peuvent entrainer des conséquences sociales et environnementales qu’il faut savoir anticiper. Bien plus, partant du constat que le développement économique des territoires ruraux se construit sur la base des ressources naturelles des territoires, les séminaristes de Douala recommandent que l’accès à ces ressources et au foncier soit une question considérée comme centrale dans les différents Etats. C’est la seconde grande résolution.

« Les réflexions sur la sécurisation de l’accès des productrices et des producteurs (agriculture et élevage sédentaire et transhumant) au foncier et aux ressources naturelles doivent être accompagnées en étant attentifs au principe de validation sociale au niveau local des choix effectués », écrivent-ils. « A ce titre, les communes paraissent comme un bon échelon pour la gestion et l’enregistrement des droits d’accès aux ressources », ajoutent-ils. Pour eux, les réflexions doivent s’articuler étroitement sur les actions pilotes de la validation. Dans le sens, le principe de la protection des droits des petits producteurs devra être un axe majeur de ces réflexions, parce qu’il est une condition de la sécurité alimentaire et de la paix. Les séminaristes recommandent également que les collectivités locales disposent de ressources humaines et qu’elles renforcent les capacités de celles-ci.

Egalement dans la liste de ces résolutions, les transferts financiers. Pour les séminaristes, ces transferts doivent devenir effectifs, concomitamment aux transferts de compétence. « Les projets et programmes doivent également prévoir des outils d’appui financier, spécifique ou en complément des outils existants, d’appui aux collectivités locales leur permettant d’accompagner les initiatives économiques des acteurs locaux. Ils doivent être conçus dans un objectif de pérennité et d’inscription dans les politiques nationales », peut-on lire. En somme, la déclaration dite de Douala contient six recommandations formulées prioritairement à l’attention des Etats.

Tenu à Douala du 15 au 18 avril 2013, le séminaire du Pndp a vu la participation de 11 délégations d’Afrique du Centre, de l’Ouest et de Madagascar. Au terme des travaux, les participants ont confirmé que le développement économique des territoires ruraux est un enjeu majeur pour les pays d’Afrique subsaharienne. Surtout, qu’ « il est une des réponses incontournables aux défis démographiques, environnementaux, de sécurité alimentaire et de paix auxquels doit répondre le continent », pour reprendre David Abouem à Tchoyi, ancien secrétaire général de la présidence de la République, expert en gouvernance locale.
 

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