Cameroun - Transports. Mouvement d’humeur: le personnel de Sitrafer paralyse le chemin de fer à Yaoundé

Adeline TCHOUAKAK | Le Messager Mardi le 07 Mai 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Selon un communiqué parvenu à notre rédaction hier lundi 6 mai 2013 après-midi, les employés de la société Sitrafer ont pris d’assaut le pont Elig Edjoa à l’entrée nord de Yaoundé ; paralysant ainsi la circulation ferroviaire.

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Le mouvement d’humeur dure depuis la matinée du lundi 6 mai 2013, informe un communiqué de Camrail parvenu à notre rédaction. Pour réclamer leurs salaires (qui dépend de leur employeur), les employés de la société Sitrafer ont cru bon de paralyser les circulations ferroviaires au niveau du Pont Elig-Edjoa à l’entrée nord de Yaoundé. Les grévistes réclament six mois d’arriérés de salaires « dus au non respect de certains engagements par cette société vis-à-vis de ses employés ». En janvier dernier, ils sont descendus dans la rue pour les mêmes raisons. Cinq mois plus tard, des solutions n’ont pas été trouvées à leurs doléances.

Camrail rassure pourtant qu’il paie à échéance, l’ensemble de ses fournisseurs dont Sitrafer, conformément précise-t-il, aux termes de leur contrat. Pour le cas de Sitrafer, Camrail assure lui avoir versé depuis le début de cette année 2013, 215 millions Fcfa Ttc au compte des travaux réalisés et en 2012, environ 1 milliard Fcfa Ttc. Suffisant pour régler une fois pour toute les problèmes de ses employés qui, depuis des mois, multiplient des mouvements d’humeur ; avec des incidences directes sur Camrail. Ce dernier promet tout de même de mettre tout en œuvre pour le rétablissement de la circulation ferroviaire dans cette partie du pays.


Chiffre d’affaires

Joint au téléphone, le directeur général de Sitrafer, Jacques Bimai, reconnaît que l’entreprise qu’il dirige connaît «depuis le début de l’année 2013, des tensions de trésorerie». Le chiffre d’affaire de Sitrafer qui avoisinait 1, 800 000 000 Fcfa est devenu 800 000 000 Fcfa. Une chute vertigineuse de plus d’un milliard Fcfa. C’est ce qui explique selon lui, les différentes manifestations observées ces derniers temps. Ajouté à cela, l’entreprise doit régler les droits sociaux des employés qu’elle a mis à la porte du fait de cette crise. Concernant la manif d’hier matin, Jacques Bimaï précise que ses employés ne lui réclament que « deux mois et demi d’arriérés de salaires » et non 6 mois comme veulent insinuer « certains manipulateurs ». Ces derniers selon lui, multiplient des manœuvres pour déstabiliser complètement Sitrafer déjà fragilisé. Et pour cause, « une nouvelle entreprise vient de s’installer. Malheureusement, nos employés sont les seuls à avoir les qualifications requises. C’est pourquoi ils veulent les débaucher en sabotant Sitrafer. Heureusement que nous avons le soutien de l’Etat », explique Jacques Bimai.
 

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