Cameroun - Communication. Déclaration du SNJC sur la situation sociale à la SMC
Le SNJC dénonce les sanctions contre des journalistes à Mutations
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Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC ) a appris, avec une vive émotion et un grand étonnement, la publication, le 7 mai 2013, d'une Décision du Président du Conseil d'Administration (PCA) de la South Media Corporation (SMC) qui nomme de nouveaux responsables à la rédaction du quotidien Mutations dont elle est l’éditrice, et relève de leurs fonctions les meneurs du mouvement d'humeur de lundi dernier. Ainsi, peut-on lire, entre autres, ce qui suit :
- Rédacteur en chef délégué : Dorine Ekwè
- Rédacteur en chef adjoint : Georges Alain Boyomo, cumulativement avec ses fonctions de chef de service politique
- Chef de service société : Adrienne Engono Moussang
- Coordonateur du Desk de Douala : Jacques Eric Andjick
Sont relevés de leurs fonctions :
- Léger Ntiga, Rédacteur en chef délégué
- Justin Blaise Akono, Chef de service Culture
- Evariste Menounga, Grand reporter
Le SNJC dénonce les sanctions contenues dans cette décision du PCA de la SMC qui n’a pas pris la bonne mesure de la situation sociale à la South Media Corporation (SMC) ayant abouti, le 6 mai 2013, à un mouvement d’humeur au quotidien Mutations. Car, dans cette entreprise, les employés, las d’attendre le paiement prioritaire de 4 mois d’arriérés de salaire en dehors de 3 autres mois, gelés depuis près de 3 ans, ont majoritairement décidé d’un arrêt de travail dûment consigné dans un préavis de grève remis à leur hiérarchie dans les délais légaux.
En outre, les travailleurs de la SMC se plaignent d’un climat social marqué par des intimidations, un management opaque et une propension au clanisme à forts relents tribalistes.
Selon les enquêtes du SNJC, plutôt que d’appeler les protestataires au dialogue, le directeur de publication de Mutations, Xavier Messè, serait employé à intimider, voire à menacer ses collaborateurs qui ne faisaient qu’exprimer leur ras-le-bol face à la mal-vie qui compromet sérieusement le développement de l’entreprise. Il est également apparu que le Président du Conseil d’Administration de la SMC, Protais Ayangma Amang, qui a été maintes fois interpellé sur la situation, a opposé un silence méprisant à ceux qui appelaient au dialogue et souhaitaient être rassurés sur leurs droits sociaux.
Face à ce qui précède, le SNJC appelle les responsables de la SMC à :
- Reconsidérer sa décision du 7 mai 2013
- Eviter toute sanction ou manoeuvre d’intimidation à l’encontre des employés mécontents, qui ne font qu’exprimer leur désarroi
- Assurer le paiement immédiat de tous les arriérés de salaire dus aux employés ;
- Garantir le paiement régulier des salaires ;
- Respecter les droits de leurs employés ;
- Etablir un climat social serein au sein de l’entreprise.
Fait à Douala, le 10 mai 2013
Pour le Bureau exécutif national
Le Secrétaire Général
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