Cameroun - Education. Université de Buea : les enseignants en grève dès ce lundi

Blaise DJOUOKEP | Mutations Mardi le 11 Juin 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Depuis l’arrivée de Pauline Nalova Lyonga à la tête de cette université d’Etat, elle stagne dans l’instabilité. Après les revendications et mouvements de protestations des étudiants, voici venu le tour des enseignants. A travers un communiqué rendu public en fin de semaine dernière par le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), antenne de l’université de Buea, les enseignants membres de ce syndicat annoncent, dès ce lundi, 10 juin 2013, un mouvement d’humeur.

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 Il sera caractérisé par l’arrêt des cours dans tout le campus universitaire. C’est la quintessence de la note qui a sanctionnée la réunion de crise de cet organe dont les membres se sont réunis mercredi dernier. Le communiqué final était signé du Dr Fontem Meba, secrétaire du Synes-Buea. La décision fait suite à la convocation à l’unité régionale du contrôle des services de la police, de 10 enseignants de l’université de Buea à qui il est reproché d’avoir manipulé les étudiants et de les avoir poussés à la grève.
De sources concordantes, les questions ont tourné autour de leur implication dans la crise qui secoue l’université de Buea depuis le mois de mai et qui a causé d’importants dégâts matériels ainsi que l’interpellation et la détention, à la prison de Buea, de plusieurs étudiants. Le problème, reconnait-on au sein de cette université, est celui du manque de dialogue de Pauline Naloya Lyonga. A en croire certains enseignants et étudiants sous anonymat, celle qui a été installée comme vice-chancellor au mois de juillet 2012 est fermée au dialogue et à toute proposition. «Depuis que l’Ubsu (University of Buéa Students Union, ndlr) a été suspendu par l’administration, le recteur ne reçoit plus les étudiants qui veulent évoquer ces sujets qui fâchent. En l’absence d’une organisation qui va parler au nom des étudiants, cela devient très difficile», note sous anonymat un membre de l’Ubsu. En plus de la dissolution de cette organisation, 26 étudiants dont la demande de liberté provisoire leur a été refusée restent détenus. Le procès quant à lui se déroule désormais à huis clos.

Il est quand même à déplorer que les mouvements d’humeur observés ces derniers temps sur le campus de l’Université de Buea ne seront pas sans conséquences. « Les perdants ne peuvent être ni les enseignants, ni les étudiants. Le perdant sera l'Université de Buea. Avec cette procédure judiciaire mal avisée, les portes de l'Université de Buea peuvent ainsi être fermées pour faire place à un processus judiciaire long et douloureux tandis que professeurs et administrateurs de l’Université sont devant les tribunaux», note Chief Ngeh, membre du Synes Buea. Pour un débat contradictoire, nous n’avions pas pu recueillir la réaction de la Vice Chancellor restée injoignable lors de nos multiples appels téléphoniques

 

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