Cameroun - Sécurité. Frontière Cameroun-Congo: Cambriolage au commissariat spécial de Moloundou

Ange-Gabriel OLINGA B | Le Messager Lundi le 17 Juin 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des malfrats supposés « congolais » y ont fait irruption alors qu’il n’y avait aucun policier camerounais en poste, et ont emporté quatre pistolets automatiques.

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C’est une affaire qui ne fait pas grand bruit et qui serait en voie d’être étouffée dans l’œuf. Pourtant, elle est suffisamment grave au vu de ce qui vient de se passer au commissariat spécial de Moloundou, qui contrôle la zone frontalière de cet arrondissement de l’Est. Lequel sépare le Cameroun du Congo-Brazzaville. Une longue frontière ouverte de part et d’autre sur le fleuve Ngoko. Des informations crédibles des sources sécuritaires révèlent que « l’attaque a eu lieu jeudi 06 juin 2013. Ce jou- là aux environs de 19 heures, un gang de malfrats encore non identifié a fait irruption au commissariat spécial de la ville. Ne trouvant aucun élément en poste, les hors-la-loi ont défoncé les portes et mis sens dessus dessous tous les bureaux pour d’emporter avec eux quatre pistolets automatiques et d’autres effets des fonctionnaires de police».

Le fait remarquable de ce cambriolage et qui semble intriguer nos sources est que le lendemain, «la plupart des armes qui ne percutaient pas ont été retrouvées jetées sous le mat du drapeau avec une correspondance destinée au gardien de la paix Ngoule, en service dans cette unité de police ». La teneur de cette dépêche, à en croire nos sources, réclamait à ce gardien de la paix « le partage du butin ». En attendant la lumière de l’enquête ouverte par la délégation régionale de la Sûreté nationale de l’Est sur cette affaire, des indiscrétions laissent croire que « le ver est dans le fruit » et que vraisemblablement, ces brigands seraient venus du « Congo » selon certaines sources. En rappel, la ville de Moloundou est située à 855 km de Yaoundé, capitale politique du Cameroun et à 530 km de Bertoua, chef-lieu de la région de l'Est. Cette unité administrative perdue dans la forêt équatoriale est séparée du Congo Brazzaville par le fleuve Ngoko, facilement traversable par pirogue pour des personnes et par bac pour des véhicules au niveau de Socambo.


Trafic

L’on note aussi qu’à Moloundou, il n’existe aucune force d’élite camerounaise pouvant véritablement riposter en cas d’attaque extérieure. Ce qui aurait par ailleurs motivé ces malfrats qui ont opéré en toute quiétude. En cas d’attaque, affirment les populations originaires de la localité, «il faut peut-être attendre une intervention venant de Yokadouma, chef-lieu du département de la Boumba et Ngoko situé à 230 Km, où se trouve une base du bataillon d’intervention rapide (Bir)». En plus à Moloundou, le trafic du bois et des pointes d’ivoire se porte relativement bien à cause de l’éloignement du poste de douane de la localité située à près d’une centaine de kilomètres à Socambo, où se développe également un trafic instance entre Camerounais et Congolais. Bien qu’il règne souvent une accalmie dans la zone, pour certains observateurs avertis, « ce qui vient de se passer au commissariat spécial de cette ville est bien dommage mais, devrait emmener le chef de corps à se pencher particulièrement sur ce dossier et que les décideurs prennent des dispositions nécessaires pour sécuriser cette frontière largement ouverte au trafic et à l’insécurité ». A suivre.

 

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