Syrie. Meurtre d'un prêtre syrien: conséquences des livraisons d'armes aux rebelles (Moscou)

Ria Novosti Jeudi le 27 Juin 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La livraison d'armes aux rebelles syriens ne fait qu'alimenter le conflit interconfessionnel dans ce pays, comme le prouve le meurtre du prêtre syrien François Murad, a déclaré à RIA Novosti une source au sein du ministère russe des Affaires étrangères.

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"Les pires craintes se confirment: les violences contre les prêtres chrétiens de la part d'extrémistes musulmans se poursuivront. Ceci est notamment dû à la livraison d'armes étrangères aux commandos syriens pour qui il n'existe ni barrière, ni limite", a indiqué la source commentant le meurtre commis cette semaine.  

D'après Radio Vatican, François Murad, ermite catholique syrien, a été tué dimanche 23 juin au Couvent de la Custodie de Terre Sainte de Gassanieh, dans la vallée de l'Oronte, en Syrie.
 



Les militaires russes ont quitté la Syrie


Selon une source du ministère de la Défense, cette décision vise à protéger le personnel russe dans le contexte de guerre civile en Syrie, écrit mercredi le quotidien Vedomosti.

Le personnel militaire russe a quitté le site logistique de la ville syrienne de Tartous. "A l'heure actuelle, le ministère russe de la Défense n'a plus d’employés en Syrie. Le site de Tartous n'avait pas d'importance stratégique ou militaire", a déclaré dans une interview le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov.

Une source du ministère de la Défense a confirmé cette information : aucun militaire ou civil travaillant pour le ministère de la Défense n'est aujourd’hui présent à Tartous, et il n'y a pas de conseillers russes dans les unités syriennes.

D'après la source du ministère de la Défense, cette décision vise à protéger le personnel russe dans le contexte de guerre civile. D’autant que tout incident impliquant des militaires russes aurait une résonance politique négative. Selon Vladimir Evseev, expert de l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales, les spécialistes techniques civils russes chargés de la maintenance des armements en Syrie pourront rester dans le pays, d'autant qu'ils seront utiles si les systèmes de défense antiaérienne S-300 étaient livrés en Syrie.

Depuis avril, le ministère russe de la Défense n'a publié aucun communiqué sur les éventuelles entrées de navires russes à Tartous. Le groupe naval russe de 16 navires de combat et bâtiments auxiliaires, sous le commandement du chef de la flotte de la mer Noire, a entamé sa mission en Méditerranée en juin. Ces navires seront constamment relayés par rotations et leur séjour permanent à Tartous n'est pas prévu, déclare la source. Par ailleurs, le nombre de navires de combat ne dépassera pas 3 à 5 unités - le reste du groupe naval sera constitué de bâtiments de débarquement et de navires auxiliaires (remorqueurs, cargos, ravitailleurs, navires de reconnaissance et de sauvetage). L'escadre est divisée en plusieurs groupes tactiques et a pour mission officielle de lutter contre le terrorisme et la piraterie, comme l'a déclaré début juin le président russe Vladimir Poutine.

La 5ème escadre opérationnelle de la marine soviétique était présente en permanence en Méditerranée jusqu'en 1991. Elle avait pour mission de contrer la 6ème flotte américaine dans le cadre de la Guerre froide et de soutenir les alliés soviétiques. Par ailleurs, contrairement à la flotte américaine, l'URSS ne disposait pas d'une base navale à part entière en Méditerranée et les navires rejoignaient les ports de Syrie (notamment celui de Tartous), de Yougoslavie et d'Algérie pour les opérations de maintenance, le repos de l'équipage et le réapprovisionnement.

Pour sa part, le ministre chypriote des Affaires étrangères n'a pas écarté la possibilité que l'accord qu’il prépare avec la Russie sur la coopération militaire puisse permettre à l'armée de l'air russe d'utiliser l'aéroport de Paphos à Chypre. A l'heure actuelle, les navires russes ont déjà la possibilité de se réapprovisionner au port chypriote de Limassol. Selon la source du ministère de la Défense russe, il n'est pas question d'y créer une base militaire. La Russie sera autorisée à atterrir et à assurer la maintenance de ses avions à l'aéroport de Paphos afin qu'ils puissent changer d'équipage et livrer des pièces de rechange à l'escadre de Méditerranée - dont les navires peuvent entrer à Limassol.

 


Les protestations ont éloigné la Turquie de l'UE

Le cycle crucial de négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne devait commencer hier mais a été reporté à l'automne. En effet, Bruxelles veut veiller de près au respect des droits de l'homme et de la liberté de réunion en Turquie après la répression violente des protestations dans le pays. Bien que le premier ministre Recep Tayyip Erdogan ait annoncé que la démocratie turque avait une nouvelle fois prouvé sa puissance, la violence des autorités contre les manifestants s’est transformée en véritable préjudice aussi bien pour le premier ministre que pour l'image de la Turquie, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

Les critiques de l’UE se concrétisent aujourd’hui et pourraient aller jusqu'à la suspension des négociations sur l'adhésion de la Turquie à l’Union. L'Allemagne, principal poids lourd européen, s'est prononcée contre la poursuite des discussions. La chancelière Angela Merkel a déclaré la semaine dernière que les événements en Turquie ne correspondaient pas aux "notions européennes de la liberté de réunion et d'expression". En pointant les actes trop violents de la police à Istanbul, Merkel a accusé le gouvernement turc d'avoir gravement violé les droits de l'homme.

Ce ne sont pas seulement les projets européens du gouvernement turc qui ont été remis en question mais aussi ses ambitions au Proche-Orient. Il y a encore peu de temps le premier ministre islamiste Erdogan était qualifié de "nouveau leader du monde musulman" et le modèle turc était perçu dans les pays arabes comme un projet politique unique et réussi. Depuis deux ans la Turquie restait un havre de stabilité aux yeux des pays qui avaient traversé le Printemps arabe. Le président égyptien Mohamed Morsi avait même pris exemple sur le modèle turc. Rached Ghannouchi, leader du parti tunisien Ennahda qui a remporté les législatives en 2011, a également déclaré qu'il avait pris pour modèle le Parti pour la justice et le développement. Le premier ministre turc était aussi très populaire au Maroc.

Les manifestations du 1er mai qui ont tourné à l’émeute à Istanbul et à Ankara ont suffi pour que le président tunisien annonce qu'il refusait de prendre la Turquie pour modèle. Et les violentes répressions des manifestations de juin ont valu à Erdogan d'être accusé d’appliquer des doubles standards au vu de sa critique active du régime "tyrannique" du président syrien Bachar al-Assad.

"Cette réaction violente contre les protestations a anéanti les succès du parti d'Erdogan depuis 11 ans et a montré qu'il n'a finalement pas réussi à devenir le leader du peuple turc", a déclaré Hakan Günes, professeur de politologie à l'université de Marmara, à Istanbul.

Selon l'expert, à l'heure actuelle, seuls les dirigeants du Bahreïn et de l'Arabie saoudite sympathisent avec le premier ministre turc. "De l'Azerbaïdjan au Sénégal tout le monde compatit avec les manifestants de la place Taksim, pas avec Erdogan", conclut-il.
 

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