Egypte. Egypte: un coup d'Etat militaire en cours (proche de Morsi)

Ria Novosti Mercredi le 03 Juillet 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les événements en cours en Egypte représentent un "coup d'Etat militaire", estime Essam Al-Haddad, conseiller du président Mohammed Morsi pour les affaires internationales.

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"Appelons les choses par leur nom. Ce qui se passe actuellement est un coup d'Etat militaire", a indiqué M. Al-Haddad sur son page Facebook.
 
Selon lui, aucun coup d'Etat militaire ne peut se dérouler sans effusion de sang.
 
Le Caire et d'autres villes égyptiennes ont été mardi le théâtre d'affrontements violents entre les partisans et les adversaires de Mohamed Morsi. Ces accrochages ont fait au moins 20 morts et plus de 200 blessés.



Egypte: Morsi propose de créer un gouvernement de coalition

Le président égyptien Mohammed Morsi a proposé de créer un gouvernement de coalition chargé de préparer et de tenir des élections législatives, indique un communiqué du chef de la chancellerie présidentielle publié mercredi.
 
Le communiqué fait également état de la proposition du président Morsi de créer une commission indépendante pour amender la Constitution en vigueur. La commission sera en outre habilitée à approuver la composition du futur parlement.
 
Le chef de la chancellerie présidentielle a fait sa déclaration sur fond de rencontre entre le commandement de l'armée égyptienne et les principales personnalités religieuses, politiques et sociales du pays. Les dirigeants de différents mouvements de jeunes ont également pris part aux négociations.
 
Au terme des consultations, les militaires doivent faire une déclaration spéciale.


 

Morsi pousse l'Egypte vers la guerre civile

L'ultimatum lancé par les forces armées égyptiennes au président Mohamed Morsi prend fin aujourd’hui. Le chef d'Etat n'a aucune envie de céder mais contrairement à l'année dernière, il ne peut plus compter sur un soutien massif des Egyptiens : depuis leurs arrivée au pouvoir les Frères musulmans ont perdu leurs partisans politiques et ont complètement ruiné l'économie du pays, écrit mercredi le quotidien RBC Daily.
 


Dimanche le pays a vu éclater de nouvelles protestations réunissant des milliers de personnes contre le gouvernement actuel. Les manifestants - en principe les jeunes et les libéraux - exigent des élections anticipées et la démission de Morsi. Ils accusent ce dernier pour sa gestion peu efficace, l'islamisation du pays et la violation de ses promesses électorales. Les activistes affirment avoir recueilli près de 22 millions de signatures contre lui, soit presque le double du nombre d’Egyptiens qui avaient voté pour lui l'année dernière. Lundi, le général Abdel Fattah El Sissi, ministre de la Défense et commandant des forces armées égyptiennes, a offert à Mohamed Morsi deux jours pour remplir les exigences des manifestants et régler la crise politique. Au contraire de quoi les militaires pourraient présenter leur propre plan d'actions. Le soutien de l'armée est crucial pour les opposants car elle a joué un rôle décisif dans la chute de l'ancien président Hosni Moubarak. 11 ministres démissionnés ont critiqué la politique des Frères musulmans dès le début des contestations. L'Occident fait également pression sur l'Egypte : le président Barack Obama a notamment appelé Morsi à se soumettre aux exigences des manifestants.          

Selon Vaguif Gousseinov, directeur de l’Institut d’évaluation stratégique et d’analyse, le règne des Frères musulmans était voué à l'échec dès le début car ils n'avaient aucun projet concret de modernisation de l'économie. "Morsi et ses collaborateurs ont probablement espéré obtenir une aide financière du Qatar ou de l'Arabie saoudite - à mon avis la déclaration récente du président égyptien concernant la rupture des relations diplomatiques avec la Syrie a été dictée par Doha ou Ryiad en échange de l'augmentation de l'aide financière - mais le Qatar n'est pas en mesure de nourrir l'Egypte et ses 80 millions d'habitants. Dans ce contexte le président a suivi la seule stratégie qui lui semblait efficace : visiter des pays différents pour demander de l'agent", remarque-t-il.    
Quoi qu'il en soit les investisseurs fuient l'Egypte. Suite à l'effondrement du régime de Moubarak l'indice boursier local EGX 30 a chuté de 45%. Morsi a entamé des négociations avec le Fonds monétaire international il y a près de deux ans mais n'arrive toujours pas à s'entendre avec ce dernier sur les conditions d'octroi d'une aide de 4,8 milliards de dollars, qui devrait servir à combler le déficit budgétaire (plus de 10% du PIB). De plus, des postes gouvernementaux importants ont été transmis à des islamistes radicaux, peu compétents dans la gestion du pays. En conséquence le chômage est passé de 9% en 2010 à 13% en 2013. L'industrie touristique, l’un des secteurs les plus lucratifs dans le passé, subit également une pression très sérieuse de la part des radicaux, qui ont limité la vente d'alcool et proposent actuellement d'établir un code vestimentaire pour les étrangers - ou même de faire sauter les pyramides.

Dans ces conditions, les militaires pourraient jouer un rôle décisif. "Seul un coup d'Etat militaire pourrait prévenir un affrontement beaucoup plus important entre les forces civiles. Reste à savoir s'il y a, parmi l'armée, des leaders capables de le mettre en œuvre", explique Evgueni Satanovski, président de l'Institut du Proche-Orient.

 



Egypte: le Conseil suprême de l'armée en réunion d'urgence

Le Conseil suprême des forces armées d'Egypte tient une réunion d'urgence à quelques heures de l'expiration de l'ultimatum des militaires, rapporte l'agence Reuters.

Le commandement des forces armées égyptiennes a accordé lundi 48 heures à toutes les forces politiques du pays pour remplir les exigences du peuple. L'armée a également fait savoir que si la volonté populaire n'était pas respectée, les militaires appliqueraient leur propre plan d'action visant à sortir le pays de la crise. Le président Mohamed Morsi, issu du mouvement des Frères musulmans, a rejeté l'ultimatum des militaires.

La situation en Egypte s'est nettement détériorée le 30 juin suite aux rassemblements massifs de protestation contre la gouvernance du président islamiste.
 

 



Egypte: l'opposition appelle à descendre dans la rue

Le mouvement d'opposition égyptien Tamarod (rébellion), qui réclame la démission du président Mohamed Morsi, a appelé ses partisans à descendre dans la rue avant l'expiration du délai accordé par l'armée aux forces politiques du pays pour désamorcer la crise.

"Aujourd'hui est un jour important. Sortez pour défendre notre révolution", lit-on dans une déclaration de Tamarod mise en ligne sur sa page Facebook.

Les opposants appellent la population à se rassembler cet après-midi devant l'état-major de la Garde républicaine pour exiger l'arrestation du président Morsi.

Le commandement des forces armées égyptiennes a accordé lundi 48 heures à toutes les forces politiques du pays pour "satisfaire les revendications de la rue".

L'armée a également fait savoir que si la volonté du peuple n'était pas respectée, les militaires appliqueraient leur propre "feuille de route" visant à sortir le pays de la crise.

Le chef de l'Etat et les islamistes qui le soutiennent ont rejeté l'ultimatum des militaires.

Le Caire et d'autres villes égyptiennes ont été mardi le théâtre d'affrontements violents entre les partisans et les adversaires de Mohamed Morsi. Ces accrochages ont fait près de 20 morts et plus de 200 blessés.

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