Cameroun - Economie. Finances: La Beac baisse le taux directeur de 0,5%

Alain NOAH AWANA | Le Messager Mardi le 23 Juillet 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Cela devrait permettre de refinancer l’économie dans la sous-région et un accès plus allégé des opérateurs économiques aux crédits.

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La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), vient de décider de baisser son taux directeur de 0,5%. L’annonce a été faite dans l’après-midi du vendredi 19 juillet 2013, par le gouverneur de la banque centrale, Lucas Abaga Nchama, au cours d’un point de presse donné au siège de l’institution à Yaoundé. Ainsi, le taux directeur de la Beac passe de 4% à 3,5%. Selon les explications du gouverneur de la Beac, par ailleurs président du Comité de politique monétaire (Cpm), cette décision devrait permettre de refinancer l’économie dans la sous-région, et permettre un accès plus allégé aux crédits dans les banques. « En baissant le taux directeur, on donne la possibilité aux banques de baisser aussi leur taux de crédit. Les opérateurs économiques devraient donc avoir facilement accès aux financements, ce qui devrait redynamiser la croissance », a indiqué Lucas Abaga Nchama.

Les taux directeurs sont les taux d’intérêt au jour le jour fixés par la banque centrale d’un pays ou d’une union monétaire, et qui permettent à celle-ci de réguler l’activité économique. En fait, la baisse du taux directeur équivaut à la baisse du coût de l’argent. C’est ce qui se passe lorsque les économies sont en crise ou fragiles. Les banques commerciales empruntent aux banques centrales au taux directeur, et se reprêtent les fonds un peu plus cher.


Baisser le coût des crédits

Le taux directeur est l’outil principal dont dispose la banque centrale pour influer sur l’octroi de crédits et moduler l’inflation. D’où la décision de la Beac de procéder à la baisse de son taux directeur, en espérant que les banques commerciales vont à leur tour baisser le coût des crédits. « Il y a un problème de financement dans la sous-région. Pourtant le système bancaire y est excédentaire », a indiqué le gouverneur de la Beac. En clair, dans la sous-région, les banques sont certes en situation de surliquidité, mais elles ne financent pas assez l’économie, et les crédits sont octroyés à des coûts encore élevés.

Pourtant, la zone Cemac (Commission économique et monétaire d’Afrique centrale) a besoin de refinancer son économie, pour stimuler la croissance. Les projections font état d’un taux de croissance réelle du produit intérieur brut (Pib) de 3,2% en 2013. Ce qui est loin des 5,2% auxquels on s’attendait. Cette contreperformance trouve plusieurs raisons, parmi lesquelles la baisse de la production pétrolière, la contraction de la demande mondiale, et la correction à la baisse des investissements publics.


Perspectives macroéconomiques

« Cependant, la croissance sous-régionale resterait entretenue par le secteur non pétrolier, plus précisément l’agriculture, les industries manufacturières et le secteur tertiaire », peut-on lire dans le communiqué de presse du Comité de politique monétaire paru à l’issue de la séance du 19 juillet. Par ailleurs, le taux d’inflation sera maintenu à 2,7%, en dessus de la norme communautaire, ce qui va entraîner une détente sur les pressions des prix. En outre, on devrait observer une amélioration de la situation monétaire et un redressement des comptes publics et extérieurs.

Les perspectives macroéconomiques à moyen terme pour 2014-2016 laissent entrevoir une accélération de la croissance économique, de l’ordre de 6% en moyenne sur la période, en relation principalement avec le rythme de mise en œuvre des projets structurants, dans les secteurs miniers, énergétiques et des infrastructures et, dans une moindre mesure, le profil de la production pétrolière. C’est fort de toutes ces analyses que le Comité de politique monétaire de la Beac a décidé de baisser de 50 points de base le Taux d’intérêt des appels d’offres (Tiao) appliqué aux banques. En espérant, comme l’a souligné Lucas Abaga Nchama, que cela permettra de booster l’économie dans la sous-région. 

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