Le président du comité de normalisation de la Fecafoot veut visiter les chantiers de construction de l’immeuble siège de la Fecafoot au lieu dit carrefour Warda et le centre technique de la Fecafoot à Odja. Les employés qui travaillent à Warda sont entrés en grève pour réclamer leurs salaires.

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En déclarant dans son discours d’investiture que la Fecafoot qu’il va désormais diriger est enracinée dans une mal gouvernance opaque, championne des manœuvres sordides et souterraines, le Pr Joseph Owona savait bien de quoi il parlait. Même si sa mission première à Tsinga est d’harmoniser les textes en vue des nouvelles élections, l’agrégé de droit a également un autre agenda. Il s’agit d’assainir les finances de la Fecafoot en montrant, preuves à l’appui, que pendant les dix dernières années, l’argent du football a été détourné par ses prédécesseurs. Le président du comité de normalisation de la Fecafoot a d’ores et déjà annoncé qu’il va visiter les chantiers de la Fecafoot dans les prochains jours.

Le premier arrêt sera au quartier Warda, non loin de la Briqueterie où le nouveau siège de la Fecafoot est en train de sortir des terres. Depuis près d’un mois les travaux de construction du nouveau siège de la Fecafoot sont à l’arrêt. Les employés de ce chantier réclament plusieurs mois d’arriérés de salaire et c’est pour contraindre l’entrepreneur à les désintéresser que ces employés ont décidé de ranger pelles, brouettes et autres truelles. Selon nos informateurs à la Fecafoot, si l’entrepreneur ne paye pas ses employés ce n’est pas par mauvaise foi, c’est parce que lui aussi n’a plus reçu le moindre copeck de la Fecafoot depuis un bon moment. Selon la même source, les premiers 400 millions décaissés pour la première phase des travaux auraient été déjà utilisés. Le normalisateur en chef, Joseph Owona, doit très rapidement clarifier cette situation et surtout faire la lumière sur la construction de ce siège de la Fecafoot qui, en son temps, a fait couler beaucoup d’encre et salive du fait du coût de construction jugé très élevé par plusieurs de nos compatriotes.

L’autre arrêt du Pr Joseph Owona sera au centre technique de la Fecafoot à Odza. Les travaux de construction de ce centre avaient été financés à coût de milliards par la FIFA. Malheureusement, les travaux n’ont jamais été exécutés, même à pas 25 %. Les anciens dirigeants du bureau goal de la FIFA à Yaoundé étant complice de cette forfaiture, personne au jour d’aujourd’hui n’a été inquiété pour ce scandale financier. Il y a quelque temps un entrepreneur a effectué quelques travaux de réhabilitation de l’un des deux bâtiments qui occupent ce centre technique pour le moment. Il dit avoir dépensé 46 millions pour ces travaux de réfection.

Mais où le bât blesse, c’est que le marché n’aurait pas été attribué selon les règles de l’art. Aucune procédure d’octroi de marché n’aurait été respectée, ce qui plonge notre entrepreneur dans l’inquiétude. Il se demande bien si Joseph Owona pourra payer sa facture de 46 millions sans aucun fond de dossier. Il faut dire que plusieurs camerounais sont dans cette situation. Les anciens dirigeants de la Fecafoot attribuaient des marchés à leurs amis sans qu’aucun appel d’offre n’ait été lancé. On évalue à plus de 115 millions de nos francs l’argent que la Fecafoot doit à des prestataires de service. Joseph Owona payera t-il toutes ses factures sans les justificatifs ? Difficile de répondre par l’affirmative quand on connait la rigueur qui caractérise l’actuel président du comité de normalisation.

Mardi, le normalisateur en chef de la Fecafoot a fait le tour des banques où sont logés les comptes de la Fecafoot avec à Tombi A Roko Sidiki le secrétaire général. Joseph Owona a eu une séance de travail avec les chefs de département le même mardi. Il s’agit de Junior Binyam de la communication, Henri Emmanuel Epacka qui est le directeur administratif et financier et Paul Mebizo, le responsable des compétitions. Hier mercredi Joseph Owona a discuté avec tout le personnel pendant moins de cinq minutes. Il est ensuite allé à la Direction technique nationale où il a demandé aux responsables de cette structure de lui présenter leurs doléances. La plupart des personnes qui travaillent au siège de la Fecafoot à Tsinga ont été recrutés sans qualification, sur la simple base des accointances qu’ils avaient avec les anciens dirigeants de la maison. Il est question qu’ils comprennent que la page Iya Mohammed et Cie est résolument tournée.

Joël Atanga à Yaoundé

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