Cameroun - Sud. Ebolowa : A l’horizon 2035, le Cameroun un pays émergent ?
L’atelier d’évaluation de la première année de mise en œuvre du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) s’est tenu dans la salle de conférences du collège régional d’agriculture d’Ebolowa le 21 février dernier. Etaient présents les élus locaux et du peuple, les chefs traditionnels et les organisations de la société civile du Sud.
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Il a été question d’enrichir les différents axes stratégiques à savoir : l’axe de la croissance, et celui de l’emploi, pour qu’à l’horizon 2035, le Cameroun voit son taux de croissance économique porter à deux chiffres. Pour cela, place a été donné aux travaux en commission, où on a parlé de la production, des infrastructures, du secteur social et du problème de gouvernance.
Selon le plan de travail porté à la connaissance des participants, il était question d’apprécier le niveau effectif des moyens mobilisés pour la mise en œuvre des axes stratégiques du DSCE. De donner une appréciation de la pertinence et du niveau d’exécution des opérations programmés dans le secteur. D’identifier les obstacles et autres facteurs de blocage de la mise en œuvre du DSCE, et de relever les éléments d’alternative réalistes.
De ces travaux en commission, il ressort pour la production qui englobe le secteur rural regroupant l’agriculture, l’élevage, pêche, forêt et environnement selon Elissar Wolberg présidente de cette commission que le message ne passe pas avec les populations à la base. Selon elle, les délégués régionaux semblent ne pas avoir l’information sur certains projets mis en place par leurs départements ministériels. Conséquence, les populations ne sont au courant de rien. Il faut corriger cette mauvaise communication afin que les bénéficiaires qui sont les populations puissent comprendre ce qui se passe ou se fait en leurs noms.
La lourdeur, l’opacité, le favoritisme et la complaisance dans certaines actions, ont été évoqué comme obstacles majeurs pour la mise en place effective du DSCE. Pour les participants, la pauvreté est réelle quel que soit le prisme d’observation, il faut chercher des solutions plus pratiques que théoriques où les acteurs de la production ont un environnement de production. C'est-à-dire les semences de qualité, et les facilités d’accès aux autres intrants de production à la base. Se situant dans le contexte de la décentralisation, les régions ont des spécificités qu’il faut capitaliser pour obtenir une vision nationale sur les problèmes de la croissance et de l’emploi au Cameroun tel a été le vœu des participants.
Dans le secteur de la gouvernance, selon député Norbert Amougou Mezang le secteur des marchés publics semble donner plus d’opportunités à la tricherie. A l’élu de s’interroger sur la qualité des ouvrages réalisés à travers les financements publics.
Pour lui, cette pratique légère dans les marchés ne donne pas une meilleure appréciation du DSCE à l’horizon envisagé. Car les salles de classe pour ne prendre que cet exemple réceptionnées aujourd’hui, voit ses murs s’écrouler quelques jours après ou sa toiture s’envoler au premier coup de vent. Pour les participants, la solution passe par une décentralisation manifeste de secteur de production, et l’instauration des sanctions exemplaires pour les prestataires.
Enfin, les projets au nom des producteurs doivent être l’émanation de leurs besoins dans leur milieu. De cette manière, on pourra mieux juger le DSCE en attendant 2035.
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