Cameroun - Centrafrique. Frontière Cameroun - Rca : des rebelles de la Séleka tuent un policier camerounais

Ange-Gabriel OLINGA B. | Le Messager Mercredi le 21 Aout 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le chef de poste frontière de Toktoyo à l’Est a été lâchement tué par des rebelles de la Séléka dans la nuit de lundi. C’est exactement à 15 heures et 28 minutes ce mardi 20 août 2013, que le corps inerte et criblé de balles de Ngando Dallé, officier de police de 2è grade (Op2) a quitté Bertoua, le chef-lieu de la région de l’Est, pour Yaoundé sur hautes instructions de Martin Mbarga Nguélé, délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn).

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Ceci après environ une heure d’escale et d’exposition à l’esplanade de l’hôtel de police de Bertoua. Devant une foule de collègues policiers et de curieux, l’émotion était vive et insoutenable face à l’atrocité du drame. Torse nu et vêtu d’un pantalon de sa tenue de service, le ventre boursoufflé avait pris du volume depuis la nuit dernière au cours de laquelle il a été abattu. Selon des informations provenant de sources sécuritaires et des populations locales, le chef de poste de Toktoyo, une bourgade de l’arrondissement de Mbotoro (chef-lieu Ouli, ndlr), département de la Kadéy, frontalière avec la Rca, « c’est aux environs de 22 heures qu’il a été attaqué par des individus identifiés comme des ressortissants centrafricains et dont le nombre reste inconnu jusqu’à ce jour ». Cette attaque subie par l’Op2 est survenue après une altercation entre des éléments perdus de la rébellion Séléka et les éléments de la gendarmerie nationale camerounaise qui ont interpellé un des leurs. C’est donc en représailles que ces assaillants entrent en territoire camerounais dans l’objectif de libérer leur compagnon d’armes. C’est dans cette course-poursuite qu’ils s’introduisent dans le domicile de Ngando Dalle et le surprennent dans ses toilettes où ils l’abattent de plusieurs coups de fusil.

Selon un des collaborateurs de la victime, « tous les assaillants ne s’exprimaient qu’en arabe et nous soupçonnons que c’est la branche Idriss Miskin qui a encore frappé en territoire camerounais ». Informé, le délégué régional de la Sûreté nationale pour l’Est a dépêché sur place son adjoint pour ramener le corps d’abord à Bertoua puis à Yaoundé où des enquêtes plus approfondies vont déterminer les réelles causes et circonstances de cette attaque meurtrière.

Rebelote

Rappelons que ce n’est pas la première fois que des rebelles centrafricains pénètrent en force sur le sol camerounais pour libérer les leurs frères interpellés par nos soldats. Après l’attaque sanglante et meurtrière qui avait coûté la vie à un fonctionnaire des impôts et un jeune homme à Garoua-Boulaï en septembre 2012 et la prise d’otage d’un policier camerounais à Kentzou en mars 2013, voici Toktoyo en août 2013.

Entre-temps, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense avait conduit une mission d’évaluation aux frontières de notre pays avec la Rca à l’Est. Son courroux après les constats et les mesures prises pour sécuriser nos frontières, on le remarque avec cet autre meurtre, n’ont pas impacté le comportement des rebelles centrafricains.

Pendant combien de temps encore le gouvernement camerounais fera profil bas devant ces incursions de la soldatesque centrafricaine ?

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