Cameroun - Corruption. Cameroun - Affaire IRGM: Les accusés acquittés

Elise ZEMINE | Cameroon Tribune Mardi le 03 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils ont été déclarés non coupables de coaction de détournement de deniers publics à l'audience d'hier au Tribunal criminel spécial.

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Rien ne laissait présager l'acquittement dans l'affaire Ministère public et Institut de recherches géologiques et minières (LRGM), contre Yem Bekono, Augustin Kidarsia, Tchipang et Augustin Béa. Les trois hommes, poursuivis pour le vol en 2003, de six microscopes évalués à plus de 100 millions de F, dans le laboratoire de cet institut, ont pourtant été blanchis hier. Vigiles et responsables des lieux au moment des faits, tout semblait contre eux. Grande a été leur joie lorsque Virginie Eloundou, présidente de la collégialité les a finalement déclarés non coupables de coaction de détournement de deniers publics, les acquittant pour faits non établis.

Si l'acquittement en a étonné plus d'un, c'est que l'audience du 20 août dernier n'avait pas semblé de bon augure pour les accusés. Lors des réquisitions du Ministère public ce jour-là, l'avocat général avait souhaité qu'ils soient tous reconnus coupables. Il indiquait alors qu'au lendemain du forfait, aucune porte du laboratoire n'avait été forcée, et compte tenu de leur poids, les appareils ne pouvaient pas être transportés par des individus. Comme l'avait supposé le procureur, les auteurs avaient donc sûrement un véhicule et celui-ci ne pouvait entrer au sein de l'IRGM, sans qu'aucun des employés ne s'en aperçoive. Même si certains accusés avaient indiqué au cours de leurs auditions qu'ils n'étaient pas sur les lieux le jour du vol et que d'autres avaient confié qu'ils étaient souffrants, d'après l'avocat général, ces nombreuses absences enregistrées le jour du cambriolage étaient assez troublantes. Ce qui l'avait amené à penser qu'ils «avaient laissé les portes ouvertes à leurs complices pour qu'ils viennent distraire ces équipements».

Après ses réquisitions, l'avenir des accusés semblait assombri. Surtout lorsque l'avocat de l'IRGM était venu enfoncer le clou. Me Gaetan Batindy avait d'office requis la condamnation des accusés. Précisant alors que pour accéder audit laboratoire, il fallait avoir une clé. «Les accusés en avaient. Même s'ils n'ont peut-être pas participé au vol, ils ont permis qu'il se produise», avait-il indiqué. Versions que les avocats de la défense avaient rejetées en bloc.

Me Déborah Emalle, avocat de l'accusé Augustin Kidarsia avait indiqué qu'en dehors des incriminés, d'autres employés de l'IRGM avaient également des clés. Me Patricia Engbwang Anjembe, conseil de Yem Bekono, se disait intriguée du fait que les techniciens qui étaient venus réparer les microscopes volés n'aient pas été interpellés. Alors que d'autres interrogations allant dans le même sens avaient été soulevées, c'est visiblement sceptique que les quatre accusés quittaient la salle d'audience le 20 août dernier. C'est donc un heureux dénouement pour Yem Bekono, Augustin Kidarsia, Tchipang et Augustin Béa. 

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