D’autres pièces d’armes de guerre démontées étaient enfouies dans un pick-up qui se dirigeait de Dabanga pour le Nigeria...

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Insécurité: Des armes saisies à Dabanga

L’arsenal de guerre enfouis dans un pick-up par des trafiquants d’armes s’apprêtait à être livré au Nigeria.

Dimanche 8 septembre vers l’après-midi, des éléments de la brigade de gendarmerie de Dabanga ont intercepté une cargaison d’armes de guerre, a confié au Messager une source policière en poste à l’Extrême-Nord.

L’arsenal de guerre en direction du Nigeria était destiné à des inconnus se trouvant dans l’Etat de Borno (Nigeria). Notre source pense qu’il s’agit de toute évidence de combattants de la secte islamique Boko Haram. Cette saisie par les forces de sécurité camerounaise intervient au moment où l’armée nigériane vient de lancer un nouvel assaut plus virulent contre les adeptes du groupe terroriste. Le dernier bilan de cette autre offensive des forces nigérianes fait état de 50 partisans de Boko Haram tués près de Maiduguri où des assaillants armés ont massacré des civils. Au mois d’août dernier, l’armée nigériane a annoncé avoir tué le chef présumé de la secte islamique. Abubakar Shekau aurait succombé à ses blessures lors d’une opération coup de force perpétrée dans le Nord du Nigeria. Rappelons que depuis un trimestre, la zone du Nord-Est de ce pays est placé en état d’urgence. L’insécurité en vogue dans le pays de Goodluck Jonathan a fait plus d’un millier de refugiés nigérians en quelques semaines. Ces déplacés fuyant la guerre sont actuellement parqués sur des sites à l’Extrême-Nord du Cameroun. L’Unhcr assure leur prise en charge en collaboration avec le gouvernement camerounais.


Le film de la saisie d’armes à Dabanga

«Un pick-up a fait escale à Dabanga dimanche. Ses occupants sont descendus pour manger. C’est en fermant et ouvrant fortement l’une des portières que des munitions sont tombés. Des témoins ont tout vu. Ils ont alerté les éléments de la brigade gendarmerie de Dabanga qui ont informé aussitôt la hiérarchie et les autres unités», révèle notre source. La fouille du véhicule suspect a permis de découvrir les armes enfouies à l’intérieur de la carcasse du véhicule que l’on dit en provenance du Tchad/Soudan. Les occupants du véhicule sont actuellement gardés à vue à la compagnie de la gendarmerie de Kousséri. Leur exploitation par les forces de sécurité devrait permettre de démanteler un vaste réseau de trafic d’armes entre le Tchad et le Nigeria, en passant par le Cameroun. Pour l’heure, 5 000 munitions de Kalachnikov et des pièces d’armes de guerre démontées ont été extraites du véhicule. Les fouilles du pick-up miné se poursuivent. Le succès de l’opération de saisie fait suite à un train de mesures. Suite aux attaques ciblées de Boko Haram sur le sol camerounais et le rapt des touristes français en février 2013 à Dabanga, les forces camerounaises ont relevé la surveillance du trafic transfrontalier dans certaines zones jugées suspectes. Ce sont notamment les localités de Dabanga, Kolofata, Amchide, Mogode, Mayo Moskota, Darak, etc. Récemment le commandant de la légion de gendarmerie de l’Extrême-Nord a réceptionné de motocyclettes et des véhicules pour renforcer la sécurité transfrontalière. Conscients du relèvement de la sécurité du côté du Cameroun, les adeptes du trafic d’armes usent à présent d’autres stratagèmes pour effectuer leur livraison. Certains parviennent encore à passer les frontières Tchad-Cameroun et Cameroun-Nigeria.

 

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