Cameroun - Sécurité. Cameroun - Bolounga: Comment les disparus ont été retrouvés

Théodore Tchopa | Le Jour Jeudi le 12 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une vieille femme, elle aussi portée disparue depuis cinq jours, a conduit les habitants jusqu'à l'arbre où les captifs étaient abandonnés à leur sort.

ADS


Le feuilleton des neuf enfants disparus le 30 août 2013 dans le village Bolounga dans l'arrondissement de Mouanko, département de la Sanaga maritime, a connu un début de dénouement, mardi 10 septembre. Huit enfants sur les neuf ont été retrouvés en brousse à Bolounga, un village voisin de Bolounga, dans le canton Malimba. Selon des sources proches de l'enquête, contactées à Mouanko, les enfants ont été retrouvés grâce à une grand-mère originaire de Bolounga, qui était elle-même portée disparue depuis cinq jours. Maman Madeleine Manyaka, puisqu'il s'agit d'elle, est apparue toute nue dans le village Bolounga en compagnie d'une fillette qui faisait partie des neuf disparus.

Selon notre source, interrogée par les villageois de Bolounga, Madeleine Manyaka leur a confié que les sept autres enfants étaient restés en brousse et n'avaient pas pu cheminer avec elles à cause de leur extrême affaiblissement. Les villageois l'ont alors ramenée jusque dans la forêt d'où elle était sortie. Ils ont retrouvé les enfants assis sur un tronc d'arbre, «amaigris, déshydratés et dénutris», selon le Gouverneur du Littoral qui s'est rendu d'urgence à Mouanko pour le constat, en compagnie du Préfet de la Sanaga maritime, du Procureur de la République et des autorités militaires et de la gendarmerie.


Eugène est introuvable

Quid du neuvième disparu? Interrogée sur ce cas, Madeleine Manyaka a confié qu'Eugène Mouamianguel, 12 ans, élève admis en deuxième année de maçonnerie au Cetic de Mouanko, n'avait pas suivi les huit autres enfants, préférant prendre son chemin. «La maman a raconté que depuis trois jours, Eugène n'était plus avec eux, qu'il a refusé de manger et a traversé un marécage pour aller chercher sa grand-mère», a affirmé Jean Songue. C'est le sieur Songue qui, le premier, a trouvé la vieille maman lorsqu'elle est sortie de la forêt. Que mangeaient-ils? Qui leur donnait la nourriture? Eugène serait-il mort? Ces questions demeurent en suspens, les autorités ayant interdit que les «captifs» soient interrogés dans leur état actuel.

Le Jour a appris en effet que les huit sont apparus très affaiblis, le corps couvert de blessures déjà cicatrisées. Aussi ont-ils été conduits à l'hôpital régional annexe d'Edéa pour des soins «gratuits», selon le Gouverneur Joseph Béti Assomo. Madeleine Manyaka reçoit aussi des soins. Lundi 02 septembre, trois jours après la disparition des neuf enfants, cette vieille avait été entendue au commissariat de sécurité publique de Mouanko comme témoin de la disparition. Elle a reconnu avoir vu les enfants passer derrière la chefferie du village. Remise en liberté, Madeleine Manyaka a disparu à son tour jeudi 05 septembre et elle était introuvable depuis lors. «Elle était en train de préparer le couscous dans sa case et elle est allée derrière sa maison où elle a disparu et s'est retrouvée soudain dans une forêt», affirme Jean Songue. 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS