Cameroun - Nord. Cameroun - Extrême-Nord: Les projets de l'espoir

Grégoire DJARMAILA | Cameroon Tribune Vendredi le 13 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Digue-route, route Maroua-Mora-Kousseri, pont sur le Logone, suscitent des attentes fortes dans la région.

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La signature, lundi dernier, par le Minepat Emmanuel Nganou Djoumessi de l'accord de prêt de 54 milliards de F consentis par la Banque mondiale pour la mise en œuvre du Projet d'intervention d'ur¬gence de lutte contre les inondations (PUL¬CI) dans l'Extrême-Nord constitue un réel motif d'espoir pour les populations de cette région. Écartelées entre le besoin pressant d'avoir de l'eau et les risques réels d'inondations, ces populations sont désormais rassurées de ce que, les pouvoirs publics, aidés par les partenaires au développement, ont pris à bras-le-corps leurs préoccupations. Au-delà du simple objectif sécuritaire, le PULCI est un véritable coup de pouce à la production agricole, notamment rizicole dans sa zone d'intervention. En effet, l'accroissement de la productivité du riz irrigué est une composante essentielle de ce projet. Il permettra d'aménager 7500 hectares de périmètres irrigués en vue de mettre à la disposition de la Semry et des populations un appareil de production au niveau de leur potentiel rizicole. A terme, la production annuelle du riz paddy va doubler, passant de 60 000 à 120 000 tonnes.


Digue-route et deuxième pont sur le Logone

Cet appui de la Banque mondiale obtenu à la requête du gouvernement camerounais vient se greffer aux travaux d'urgence engagés par le gouvernement, sur très hautes instructions du président de la République. Venu exprimer sa solidarité et sa compassion aux populations victimes des inondations, le chef de l'Etat avait prescrit des mesures d'urgence, à moyen et à long termes. Parmi les solutions durables, figure en bonne place, la réalisation de la digue-route de 330 km allant du point dit «borne 52» dans la localité de Karam I, arrondissement de Gobo, jusqu'à Kousseri. Un ouvrage qui va définitivement sécuriser les populations habitant le long du Logone. Mais la conséquence directe de cet ouvrage est le désenclavement des localités situées le long du fleuve Logone. Selon les informations obtenues auprès des responsables du Minepat, le gouvernement lancera dans les tout-prochains jours la procédure de recrutement du ou des consultants pour la réalisation des études de construction de cette infrastructure et des aménagements connexes. Déjà, le projet de construction du pont sur le fleuve Logone, reliant directement les villes frontalières de Yagoua au Cameroun et de Bongor au Tchad prend corps.

Cet ouvrage, doté d'un poste de contrôle mixte juxtaposé et d'une station de pesage sera long d'environ 300 mètres pour une largeur de 10 mètres, pour un coût estimatif de 25 milliards de F et sera supporté par les deux pays. La réalisation de cet important ouvrage est l'une des recommandations de la 22e session de la grande Commission mixte de coopération Cameroun-Tchad tenue en 2010 à Yaoundé. Des réunions se sont déjà tenues entre les parties camerounaises et tchadiennes en vue d'explorer les conditions de réalisation conjointe dudit projet. Conformément aux résolutions de ces différentes assises, le Cameroun vient de lancer l'avis international à manifestation d'intérêt pour la pré-sélection des bureaux d'études devant-participer à l'appel d'offres restreint pour la réalisation des études techniques de ce projet. Ce second pont sur le Logone permettra de résoudre l’épineuse question de la fluidité du trafic entre les deux villes frontalières. Il renforcera les contacts entre les peuples vivant de part et d'autre du fleuve Logone et accéléra l'intégration sous-régionale. Dépourvu de façade maritime, le Tchad dont 80% des importations et exportations transitent par le Cameroun met un point d'honneur à la réalisation de cette nouvelle infrastructure.


Route Maroua-Mora-Kousseri

Restée jusqu'ici principale voie de liaison entre le Cameroun et le Tchad, la route Maroua-Mora-Kousseri, fortement dégradée fait l'objet d'une réhabilitation par le gouverne¬ment camerounais. Si les travaux sur le tronçon Dabanga-Kousseri, long de 80 km sont lancés depuis quelques mois, les financements du tronçon Maroua-Mora-Dabanga sont déjà pratiquement bouclés, si l'on en croit les responsables techniques du Minepat. Et avec la fin annoncée en 2014 des travaux, de la route Figuil-Magada-Maroua, les populations du septentrion en général, et de l'Extrême-Nord en particulier auront de quoi oublier les tristes souvenirs du calvaire enduré sur certains axes routiers de cette partie du pays. 

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