Législatives et Municipales 2013. Campagne électorale: 1,7 milliard de financement public

Rodrigue N. TONGUE | Le Messager Lundi le 16 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une décision du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd), rendue publique le 13 septembre 2013, fixe le montant de l’enveloppe allouée par l’Etat aux partis politiques pour la campagne électorale des élections municipales et législatives du 30 septembre 2013.

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 Le suspens est tombé vendredi dernier en fin d’après midi. Les états-major de campagne (surtout ceux des formations à budgets modestes) ont le cœur net sur le montant et les modalités de répartition de l’argent public destiné à la campagne électorale. La décision de René Sadi la fixe à 1 milliard 700. 000 Fcfa, à distribuer à l’ensemble des partis politiques prenant part au scrutin du 30 septembre prochain. La première tranche de cette somme représentant la moitié de l’enveloppe sera dégagée avant le jour des élections selon nos sources au Minatd. S’élevant à 850 millions Fcfa celle-ci sera repartie à parts égales aux municipales et aux législatives. Pour chacune des deux élections couplées, l’Etat a prévu une tranche de 425 millions avant le scrutin et reversera le même montant après. Le parti qui raflera la mise, si l’on s’en tient aux modalités de répartition en projet au Minatd, est le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le Minatd explique cela par la position de parti ayant le nombre le plus élevé de listes concourant aux élections du 30 septembre prochain. Le parti au pouvoir est la seule formation politique candidatant dans la quasi-totalité des circonscriptions électorales du pays et notamment tous les sièges en compétition aux législatives (180 candidats sur 180 possibles) et 359 listes sur 360 possibles aux municipales. En cela, il aura droit à plus de la moitié du 1,7 milliard alloués. Le Social democratic front (Sdf) suit de loin le parti au pouvoir. Avec 74 candidats aux législatives pour environ 65 circonscriptions et 109 listes aux municipales seulement, le parti de John Fru Ndi aura droit à la deuxième mise.

En gros, l’on peut subodorer que, puisque la décision du Minatd fixe la répartition au prorata du nombre de listes présentées par les partis politiques, l’on devra diviser 850 millions Fcfa par les 208 listes présentées aux législatives pour obtenir le montant alloué par listes à ces élections. Cette division affiche un quotient d’un peu plus de quatre millions. La même opération devrait être appliquée aux municipales. Ce qui ferait un peu plus d’un million cent mille Fcfa par liste présentée. En gros, un parti politique qui a présenté par exemple 10 listes aux municipales sur l’ensemble du territoire a droit à 11 millions. Si le même parti a 10 listes aux législatives, il peut s’attendre à quarante millions environ et pourra donc prétendre globalement, à 50 millions de financement de la campagne électorale pour les élections de 2013.

Retard

Une somme jugée très modeste par la plupart des partis politiques en lice ; lesquels soulignent qu’en 2007 pour les mêmes élections, l’Etat avait débloqué 1, 5 milliard alors que les cautions représentaient la moitié de celles de cette année. Pour des leaders comme Ernest Pekoho du Bloc pour la reconstruction intégrale du Cameroun (Bric) - dont le parti sera au départ de la course du 30 septembre - à valeur constante, on peut considérer qu’il y a eu baisse des fonds de financement de la campagne électorale 2013. Ce d’autant qu’il faut tenir compte du niveau de vie qui a augmenté en 6 ans. « Le montant alloué aux partis politiques ne représente même pas le montant déboursé pour le cautionnement des candidatures », fulmine-t-il. Outre, la modicité de l’enveloppe, les partis politiques regrettent le retard observé dans le déblocage des fonds. Ceux-ci ne devraient être virés dans les comptes bancaires des partis politiques qu’à partir de la semaine qui débute ce lundi. Et ce, en raison du retard observé dans la signature de la décision du Minatd portant financement de la campagne. Le gouvernement, par la voix du ministre de la Communication, explique que le contentieux préélectoral ayant été long, il ne pouvait pas fixer le montant de l’enveloppe plus tôt. Puisque ne connaissant pas le nombre de partis politiques et de listes concourant au suffrage universel le lundi 30 septembre 2013. Au terme de ce contentieux et du réexamen des listes par Elecam, on enregistre 745 listes pour les municipales et 208 aux législatives pour 35 partis politiques aux municipales et 29 aux législatives déjà en principe en campagne depuis hier.


 

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