Législatives et Municipales 2013. Nord-Ouest: les enjeux d’une élection indécise

Cameroon-Tribune Vendredi le 20 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Alors que le SDF veut regagner le terrain perdu, le RDPC entend accroître ses conquêtes. S’il y a une région à suivre de près lors de cette campagne électorale, c’est bien celle du Nord-Ouest.

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 Pour ce qu’elle représente comme charge symbolique et en raison de l’importance des enjeux liés aux élections municipales et législatives. Nul besoin de rappeler que l’histoire politique récente du pays s’est jouée ici à maintes reprises, notamment à Bamenda avec la création du RDPC, suivi du lancement des activités du SDF dans la foulée du multipartisme. Ce bastion semblait imprenable. De 1990 jusqu’en 2007, le parti de Ni John Fru Ndi avait toujours bénéficié d’un raz-de marée électoral dans la région, avec 19 des 20 sièges de députés et 34 municipalités sur 35. Seule la circonscription de Balikumbat avait l’unique député RDPC. A partir des élections de 2007, le parti au pouvoir a opéré une remontée spectaculaire au point d’apparaître comme un épouvantail pour son principal challenger. Au cours de la dernière législature, le RDPC a accru considérablement le nombre de sièges à l’Assemblée (9 contre 11 au SDF) et surclassé son adversaire au niveau des communes (18 contre 16). Même si le SDF conserve apparemment une certaine avance, dans les faits, il serait plus objectif de parler d’un coude à coude, tant l’écart s’est resserré au point d’être peu perceptible. Les stratèges du RDPC mettent cette remontée spectaculaire sur le compte d’un travail de terrain patient et déterminé. D’une année à l’autre, une campagne de persuasion et de séduction a été menée en direction des populations pour remobiliser les militants tentés de regarder ailleurs et convaincre les sceptiques en vue d’élargir sa base électorale.

Six partis politiques font actuellement la chasse aux électeurs : le RDPC, le SDF, l’UNDP, l’Alliance des Forces Progressistes (AFP), le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et l’UDP. En dehors des deux premiers présents un peu partout, les autres mènent une campagne très localisée. C’est le cas de l’UNDP qui va entrer en compétition à Fundong et à Misaje, de l’AFP de Bernard Muna à Mbengwi, du MRC de Maurice Kamto à Fonfuka dans le Boyo et de l’UDP de El Hadj Lawan Bako à Jakiri et dans le Boyo. Sans vouloir minimiser le poids des uns et des autres, la compétition va se jouer pour l’essentiel entre deux formations politiques aux enjeux différents. Le SDF à l’hégémonie contestée veut regagner le terrain perdu et accroître ainsi sa représentativité tant au niveau des communes qu’à l’Assemblée nationale. Le RDPC, quant à lui, entend conserver ses conquêtes tout en ajoutant d’autres communes et parlementaires dans son escarcelle. Il déploie pour cela une artillerie lourde placée sous la coordination régionale du Premier ministre, Philémon Yang. Parti chasser sur d’autres terres, le Chairman est attendu sur place pour remobiliser les troupes. La bataille électorale en cours dans le Nord-Ouest s’annonce plus indécise que prévu.

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