Législatives et Municipales 2013. Cameroun - Legislatives et Municipales: Le temps des résultats

Le Messager Jeudi le 03 Octobre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
De sources concordantes, l’essentiel des commissions communales de supervision a livré la copie. Trois jours après le scrutin du 30 septembre 2013, relatif à l’élection des conseillers municipaux, dans les 360 communes que compte le Cameroun, les élus devant procéder à la gestion des mairies doivent être connus à cette date du 3 octobre 2013.

ADS


De sources concordantes, l’essentiel des commissions communales de supervision a livré la copie. Trois jours après le scrutin du 30 septembre 2013, relatif à l’élection des conseillers municipaux, dans les 360 communes que compte le Cameroun, les élus devant procéder à la gestion des mairies doivent être connus à cette date du 3 octobre 2013.

Comme indiqué en son article 193, le code électoral précise que «La commission communale de supervision proclame les résultats des élections municipales au niveau de la circonscription électorale concernée, dans un délai maximal de soixante-douze (72) heures à compter de la clôture du scrutin.» Dans les faits, lesdites commissions sont constituées outre des représentants des partis politiques ayant pris part au scrutin, trois (03) représentants de l’administration «désignés par le préfet» ainsi que trois représentants d’Elections Cameroon (Elecam) désignés par le directeur général des élections. Le même texte précise que «La composition de la commission communale de supervision est constatée par le directeur général des élections.» Au terme des travaux, le document final est signé de tous les membres de la commission «présents» et, une copie dudit document est respectivement transmise au préfet territorialement compétent «pour acheminement au ministre en charge des collectivités décentralisées (le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Ndlr)». Une copie similaire est transmise à la direction générale des élections.

Source: Code électoral


 


Cameroun - Littoral: Comment le RDPC et le SDF se «partagent» Douala

Les deux formations politiques arrivent en tête des résultats des délibérations des différents conseils de supervision des votes. Le Rdpc reprend la mairie de Douala 4e tandis que le Sdf se saisit de celle de Douala 3e. Le Mp, l’Udc, le Cpp, l’Upc, l’Andp, le Mrc et le Purs participent au partage.

Les deux formations politiques arrivent en tête des résultats des délibérations des différents conseils de supervision des votes. Le Rdpc reprend la mairie de Douala 4e tandis que le Sdf se saisit de celle de Douala 3e. Le Mp, l’Udc, le Cpp, l’Upc, l’Andp, le Mrc et le Purs participent au partage.

Plus que quelques heures et, comme le prévoit le code électoral en son article 193, les résultats de l’élection municipale du 30 septembre 2013 seront rendus par les différentes commissions communales de supervision mises sur pied à cet effet. Pas moins de 360 communes devront connaître ceux qui présideront à leur destinée au cours des cinq prochaines années. Dans le département du Wouri, les commissions communales ont toutes siégé et les indiscrétions glanées indiquent progressivement l’identité des forces appelées à gérer les six communes d’arrondissement que compte la capitale économique. Selon des indices en notre possession, le premier coup de tonnerre devrait provenir de la mairie d’arrondissement de Douala 4e. Seule municipalité dirigée par l’opposition, tout laisse croire que l’hôtel de ville de Bonassama vient d’être repris par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Un remake dans cette circonscription qui revient simultanément à l’une des deux formations politiques traditionnellement en compétition dans cette circonscription depuis la première élection locale de 1992. Consolation, s’il en est, le Sdf siégera dans le conseil municipal de cette circonscription. Des sources introduites insistent sur l’entrée probable du Parti uni pour la rénovation sociale (Purs) au sein de l’exécutif municipal de Douala quatrième.

Cela pourra être l’une des surprises de la dernière élection municipale dans la ville de Douala. Oumarou Fadil, maire de la commune urbaine d’arrondissement de Douala 3e au cours de la dernière mandature quitte son siège de chef de l’exécutif municipal au bénéfice d’un nouveau maire issu du Social democratic front (Sdf) qui gagne cette mairie. Un exécutif dans lequel pourrait siéger le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) dont la troisième position est soutenue par des sources proches de la commission communale de supervision de vote de Douala 3e. Une victoire qui ne semble pourtant pas contenter dans les rangs du Sdf où des recours sont annoncés.


Françoise Foning et Denise Fampou sans histoire?

La mairie la plus au centre de la ville de Douala ne connaît pas de surprise. La liste Rdpc conduite par le maire sortant Lengue Malapa devrait rempiler. Dans les faits, les conseils municipaux du Rdpc devront prendre en compte les voix de ceux du Sdf, du Mouvement progressiste (Mp) de Jean-Jacques Ekindi ainsi que le Cameroon people party (Cpp) de Walla Edith Kah Bang ainsi que le Mrc dont l’entrée au sein de cet exécutif communal semble évidente. L’édile sortant de la mairie d’arrondissement de Douala 2e garde son siège. Toutefois, Denise Fampou devra faire avec un conseil municipal dans lequel siégera son traditionnel partenaire le Sdf. De sources introduites, l’Union démocratique du Cameroun (Udc) et l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (Andp) pourraient compléter les effectifs de ce conseil communal.

Rien ne devrait fondamentalement changer dans la constitution du conseil municipal de Douala 5e. Maire sortant de cette collectivité, Tsopgny Nguiazong épouse Foning Françoise devrait reprendre les rênes de cette circonscription au centre de nombreuses convoitises et de quelques polémiques. Le Sdf pourrait revoir à la hausse le nombre de ses conseillers municipaux dans l’exécutif communal. Tout à côté, l’Union des populations du Cameroun (Upc) devrait se maintenir au sein de l’exécutif. Une instance qui pourrait également voir l’entrée du Mrc. Sans surprise, estiment certaines sources proches de la commission communale de supervision de vote de la circonscription électorale de Douala 6e, le Rdpc remporte la mairie de Manoka. Avec une majorité conséquente, la liste du Rdpc ne se trouve aucunement contrainte de procéder au partage des 25 sièges en compétition au sein de cet exécutif.

Joseph OLINGA N.
 


Cameroun - Législatives et municipales: Des recours en préparation dans les état-majors

Aussi bien du côté de l’opposition que du parti au pouvoir, de nombreux recours sont en préparation, pour demander l’annulation pure et simple du double scrutin du 30 septembre dernier dans des circonscriptions électorales où le vote a été «entaché d’irrégularités ».

Aussi bien du côté de l’opposition que du parti au pouvoir, de nombreux recours sont en préparation, pour demander l’annulation pure et simple du double scrutin du 30 septembre dernier dans des circonscriptions électorales où le vote a été «entaché d’irrégularités ».

Les opérations de vote ont été bouclées lundi 30 septembre dernier à 18 heures, comme le recommande la loi portant code électoral. Cette même loi en son article 168 accorde 20 jours à la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel pour proclamer les résultats. Mais avant, en ce qui concerne les élections municipales, les commissions communales disposent de 3 jours pour publier les noms des conseillers municipaux élus, au terme de l’article 193 de la même.

Ainsi donc, en principe ce jeudi 3 octobre 2013 à 18 heures, l’on devrait être fixé sur les partis qui vont présider aux destinées des 360 communes camerounaises. Seulement, en faisant un tour dans les différents états majors, l’on s’est très vite rendu compte que la partie n’est pas terminée. De nombreuses formations politiques préparent des recours à introduire auprès de la chambre administrative de la Cour suprême.

Le tout premier leader à exprimer cette préoccupation a été Olivier Bilé, le président national de l’Union pour la fraternité et la prospérité (Ufp). Celui – ci souligne que de grossières fraudes et irrégularités ont entaché le double scrutin du 30 septembre aussi bien à Ngelmendouka qu’à Doumé dans la région de l’Est. Selon lui, de l’argent frais et de la nourriture auraient été distribués aux électeurs par le parti dominant. « A Doumé, du sang a coulé et de gens sont encore hospitalisés à cause des bagarres qui ont éclaté autour des produits de la corruption », nous a indiqués Olivier Bilé qui dit préparer une requête en vue de l’annulation pure et simple du double scrutin dans les deux localités concernées.


Annulation du vote

Au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), c’est le même son de cloche. Dans un communiqué de presse, Emilien Dénis Atangana, la tête de liste du parti de Maurice Kamto dans la commune de Monatélé qui dit avoir obtenu 43% contre 53 au Rdpc se dit engagé à déposer un recours auprès de la Chambre administrative. «Le bureau de vote de case de la paix de Mgaba II où le Mrc a perdu tous les suffrages se trouve dans la maison du candidat tête de liste du Rdpc alors que la loi l’interdit. Ici après le vote chaque électeur à la réception offerte à eux par la tête de liste Rdpc sur présentation du bulletin Mrc. Plusieurs décédés ont pris part au vote par exemple les feux Nomo Agrius et Nti pierre. Le bureau de vote Ep Oven le douanier Alima Ngah et l’ancien Dg adjoint des impôts, Eugène Ngono remettaient des billets de 10.000 Fcfa à chaque électeur sur présentation du bulletin du Mrc. Le bureau de vote du centre de santé de Ngok- Bong où le représentant du Mrc séquestré a été exclu du bureau de vote et contraint sous la menace de mort de signer le P.V. Ici le professeur Ayina, président de la section Rdpc et président de la commission communale de campagne Rdpc à Monatélé accompagnait les électeurs dans l’isoloir et remettait un billet de 5000f ce qui a entraîné un désordre avec une intervention tardive de la gendarmerie… » Dénonce la tête de liste Mrc dans un communiqué de presse signé hier, mercredi 2 octobre 2013.

Il ajoute d’ailleurs que dans le bureau de vote de NKol- Ngal, le chef de groupement militant du Rdpc et membre du bureau de vote distribuait du vin aux électeurs. De même que dans le bureau de vote Eyen Meyong le représentant du Mrc a été chassé et menacé de mort par une élite du village et président de la sous-section Rdpc d’Eyen Megong sous le regard impuissant du président du bureau de vote. Pour toutes ces raisons, ce jeune militant du parti de Maurice Kamto s’attèle à préparer des recours en vue de l’annulation de ce scrutin dans la commune de Monatélé.


Corruption électorale

Au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) aucune décision n’est encore prise d’introduire des recours. Mais cette hypothèse est envisageable. Hier, sur les antennes de la radio nationale, Grégoire Owona, le secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), a clairement indiqué que les équipes sont à pied d’œuvre pour collecter les données sur l’ensemble du territoire et pourquoi pas, initier des recours en cas de besoin. A l’Union démocratique du Cameroun, l’heure est à la collecte des données. « Et après, nous aurons une séance de travail avec notre conseil juridique pour savoir la conduite à tenir », confie Njipendi Salifou, le responsable de la communication de ce parti.

Dans le parti de Ni John Fru Ndi, du moins pour ce qui est de la coordination du Centre, seules les données obtenues après collecte permettront de voir clair sur la possibilité ou non d’engager des actions en justice. Au Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc), un recours est en préparation dans la circonscription électorale de Bafia, où les camarades d’Issa Tchiroma Bakary dénoncent la corruption électorale dans les bureaux de vote de Mereng. De nombreux autres partis politiques avancent leur l’intention d’introduire des recours à la Chambre administrative de la Cour suprême. Mais attendent encore d’obtenir des mandataires déployés sur le terrain des éléments juridiques fiables pour étayer leurs requêtes.
 


Cameroun - Bafia: La percée du FSNC dans le Mbam et Inoubou
 
Pour manifester leur ras-le-bol face à l`investiture des listes non consensuelles, de nombreux militants du parti au pouvoir ont opté de voter pour l’opposition dans le chef-lieu du département du Mbam et Inoubou. Accordant ainsi un score jamais réalisé de près de 30% au parti d’Issa Tchiroma Bakary aux municipales.

Pour manifester leur ras-le-bol face à l`investiture des listes non consensuelles, de nombreux militants du parti au pouvoir ont opté de voter pour l’opposition dans le chef-lieu du département du Mbam et Inoubou. Accordant ainsi un score jamais réalisé de près de 30% au parti d’Issa Tchiroma Bakary aux municipales.

Le malaise est profond dans les rangs du Rassemblement du peuple camerounais (Rdpc) à Bafia, chef-lieu du département du Mbam et Inoubou. Depuis l’investiture de la liste conduite par Max Abraham Nwatsock pour les municipales dans cette commune comptant 20 mille électeurs pour 74 bureaux de vote, les langues se sont déliées pour dénoncer sans complaisance le clientélisme qui caractérise le parti du flambeau. Les membres du parti au pouvoir ne se cachent plus pour dire leur détermination à sanctionner leur formation politique. Et cette menace s’est matérialisée le 30 septembre dernier, à l’occasion du double scrutin législatif et municipal. Le Front pour le salut national(Fsnc) dont la liste pour les municipales étaient conduites par Mougnol à Moufack Maurice a donné des sueurs froides au parti au pouvoir, son seul concurrent. Le Rdpc vainqueur, mais seulement avec un peu plus de 60% contre un peu moins de 40% pour ce parti de l’opposition dont les activités n’ont été véritablement lancées dans la ville de Bafia qu’en mai dernier.

« Si nous avions eu les moyens financiers nécessaires pour battre campagne, nous aurions réalisé des résultats encore plus satisfaisants», regrette Me Bitimé, le coordonnateur du Fsnc dans le Mbam et Inoubou. Dans certains bureaux de vote comme Wandala, foyer Bagangté, le parti d’Issa Tchiroma Bakary a largement damé le pion à celui de Paul Biya. De même que dans bien d’autres pour ce qui est des législatives, plus de la moitié des votes ont été nuls. Au bureau de vote de l’hôtel des finances par exemple, le Fsnc a pratiquement fait le corps à corps avec le Rdpc. Pourtant, c’est dans celui-ci que les autorités administratives et les élites du Mbam et Inoubou ont effectué leur devoir citoyen.

Parmi elles, le maire sortant Issa Ahmed, le ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières, Jacqueline Koung A Bisseke, Fritz Seme Dikosso, le préfet du Mbam et Inoubou et plusieurs délègués départementaux. Ici, les méthodes employées pendant la campagne électorale n’ont pas été bien prises par les populations. « Les candidats investis ne sont pas ceux qui méritaient de l’être. On a ignoré de nombreuses personnes qui peuvent aider le département à se relever pour investir des gens que nous ne connaissons pas. De plus, la commission départementale s’est moquée de nous en donnant 400 mille francs par communauté à partager. En le faisant personne n’a eu plus de 400 francs. C’est de la bêtise. De plus, au lieu de présenter leurs projets, les candidats de notre parti ont passé le temps à parler de Paul Biya et les grandes réalisations. Ce n’est pas ce que nous voulons entendre », dénonce un électeur qui, au sortir d’un bureau de vote, dit avoir choisi le parti d’Issa Tchiroma Bakari. Même si cela n’en a pas l’air, cette démonstration de force du Fsnc est une véritable gifle infligée au parti du 25 mars 1985.

Joseph Flavien KANKEU, envoyé spécial à Bafia
 


Cameroun - Noun: Le RDPC conteste la victoire de l’Udc à Foumban

A Foumban et Kouoptamo, le Rdpc a ouvert les hostilités contre l’Udc devant les commissions communales chargées de traiter les procès-verbaux et de publier les résultats au plan local.

La ville de Foumban demeure un front de contestation. Les cadres locaux du Rdpc tiennent à l’annulation des procès-verbaux de certains bureaux de vote pour fraude, disent-il. Selon Jean-Jules Njoya, cadre du Rdpc et directeur de Publication du « Canard Libre », ils auraient déjà formulé des requêtes pour dénoncer les intimidations dont ont été victimes certains électeurs en zone rurale. De même, notre informateur nous fait savoir que le Rdpc dispose des preuves selon lesquelles certains électeurs ont pris part au vote plus de cinq fois. Mais l’Udc estime que quelles que soient les manigances, la cité des arts reste entre les mains du Dr Adamou Ndam Njoya. Ce qui paraît être impératif pour la survie de cette formation politique, surtout que les communes de Foumbot et de Bangourain seraient tombées dans l’escarcelle du Rdpc.

A Kouoptamo, la pagaille se poursuit. Le Rdpc accuse le responsable local d’Elecam d’avoir été de mèche avec l’Udc. Et pourtant, c’est souvent dans le sens contraire que viennent de telles accusations…L’autre pôle de contestation des élections à l’Ouest qui pourraient voir le jour à la suite de cette consultation électorale couplée est le département des Hauts-plateaux. Au niveau de la commune de Baham, les lieutenants du Pr Maurice Kamto dénoncent diverses manipulations qui auraient été orchestrées par le parti du flambeau ardent. La liste conduite par le maire sortant Samuel Djonou a obtenu 52% des suffrages exprimées tant disque celle du Mrc a obtenu 42%.

Guy Modeste DZUDIE
 


Cameroun - Ouest: L’UMS prend les commandes de la mairie de Bafang

Disqualifiée pour la course aux législatives dans le Haut-Nkam pour non respect de l’approche genre, l’Union des mouvements socialistes (Ums), contrôlera cette commune pour les cinq prochaines années.

Disqualifiée pour la course aux législatives dans le Haut-Nkam pour non respect de l’approche genre, l’Union des mouvements socialistes (Ums), contrôlera cette commune pour les cinq prochaines années.

Champion des requêtes auprès de la chambre administrative de la Cour suprême ou devant la totalité des chambres de l’auguste juridiction siégeant en lieu et place du Conseil constitutionnel, Pierre Kwemo, ancien vice-président à l’Assemblée nationale sous les couleurs du Front social démocrate (Sdf en anglais) et président de l’Union des mouvements socialistes(Ums) ne doit pas passer cette fois par la Justice pour jouir de son mandat électif. En effet, suite à la proclamation des résultats des élections municipales du 30 septembre dernier dans la commune de Bafang, la liste conduite par Pierre Kwemo pour le compte de cette formation politique créée il y a deux ans vient de prendre les devants pour le contrôle de la commune de Bafang.

Arrivé en tête à la suite des dépouillements des procès-verbaux, le parti de Pierre Kwemo est crédité de 19 sièges sur les 25 que compte cette municipalité. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) comptabilise 05 sièges alors que le Mouvement citoyen national camerounais(Mcnc) a un seul siège. Malgré tout, les cadres de l’Ums n’entendent pas se pourvoir en justice contre ce qu’ils considèrent comme des « irrégularités orchestrées par le parti au pouvoir ».

Guy Modeste DZUDIE
 


Cameroun - Dja et Lobo: Leçons plurielles d’un vote

En dépit d’une victoire du Rdpc qui se dessinait bien avant le scrutin, l’indifférence de certains électeurs, le fort taux d’abstention, les guerres intergénérationnelles entre les frères et sœurs du président de la République et la percée des partis de l’opposition… Ce sont autant des messages qui retentissent et appellent Paul Biya à un impératif décryptage.

En dépit d’une victoire du Rdpc qui se dessinait bien avant le scrutin, l’indifférence de certains électeurs, le fort taux d’abstention, les guerres intergénérationnelles entre les frères et sœurs du président de la République et la percée des partis de l’opposition… Ce sont autant des messages qui retentissent et appellent Paul Biya à un impératif décryptage.


I- Un vote affectif et sans panache

De Sangmélima à Oveng, en passant par Zoétélé, Bengbis, Mintom, Djoum, Meyomessi, jusqu’à Meyomessala, un peu plus de 72553 électeurs régulièrement inscrits, pour un total de 461 bureaux de vote, répartis dans les huit arrondissements du département du Dja et Lobo, étaient attendus aux urnes, pour le double scrutin des législatives et municipales du 30 septembre 2013. S’agissant des législatives, deux partis politiques, le Rdpc et l’Andp, étaient à la conquête des cinq sièges. Avec ses 25943 inscrits, pour 130 bureaux de vote, la commune de Sangmélima (qui compte 35 conseillers), était dans le viseur des deux partis politiques suscités ; le 3ème larron étant le Sdf. «Nous sommes allés simplement voter. Parce que c’est un devoir civique et citoyen. Notre vote est d’autant plus désintéressé dans la mesure où, nous n’en attendons plus rien. Le chef de l’Etat Paul Biya a circonscris ses choix dans des familles bien ciblées. Ce sont les mêmes qui reviennent. Nous ne sommes que des faire-valoir. Nous allons payer cher l’après Paul Biya. A notre adresse, tout le monde dira, sans discernement : « N’est-ce pas que vous avez tout reçu, quand votre frère était au pouvoir ». Tel un refrain, cet extrait a retenti des lèvres des centaines des personnes en majorité des jeunes du Dja et Lobo, le département natal du chef de l’Etat, Paul Biya. Tant aux dernières heures de la campagne électorale ; tout comme, à la sortie des bureaux de vote.

Au rang des anachronismes et les irrégularités imputables au manque de sérieux d’Elecam, l’on peut noter l’absence d’encre indélébile, l’absence de rigueur et de pertinence dans la formation des membres de bureaux de vote. Cette imperfection a été observée au moment de la rédaction des procès-verbaux (rédigés par des mains inexpertes). On reproche également à Elecam, l’arbitraire dans la gestion des scrutateurs. « Elecam n’a pas affiché les listes de scrutateurs comme convenu. Seul le Rdpc sait où positionner les siens. Le vote a commencé ; on observe certains abus des présidents de bureaux de vote, qui ne veulent pas recevoir nos scrutateurs. Même si on peut compter sur les avancées de la biométrie au regard des informations qui s’affichent et permettent d’éviter la fraude, reste que si les scrutateurs des partis de l’opposition sont absents, le vote multiple, en lieu et place des absents est possible. D’où, la nécessaire vigilance de nos scrutateurs » martèle, l’un des candidats de l’Andp aux législatives. La répartition de manière éparse autant des électeurs que des bureaux de vote dans la ville n’a pas donné la cadence et le rythme nécessaires au bon déroulement des élections. L’une des raisons étant la contrainte et le supplice du vote par la marche à pieds, imposé par le chef de terre.

Par excès de zèle, croyant bien respecter la loi portant interdiction des activités commerciales et à but lucratif, le sous-préfet, a interdit la circulation des mototaxis. Dans une ville où, cette activité est le seul moyen de transport, plusieurs électeurs (capricieux, malades, des personnes âgées, les handicapés), indignés par cette torture, ne sont pas allés voter. La création d’un bureau de vote dans l’enceinte d’un commissariat de police, n’était pas opportune. Plusieurs membres de l’administration publique, y compris les grandes puissances de la ville (au rang desquelles, Nnama, épouse Essame Marie Thérèse, candidate à la députation) avaient leur inscription dans ledit bureau. Fait curieux, les policiers zélés, visiblement ivres, ont tenu en respect les membres du bureau de vote, les obligeant à un dépouillement surveillé et à « guichets » fermés.

Dans la foulée de cet amateurisme organisationnel, l’on peut noter, l’insuffisance des lampes et les bougies à incandescence, au moment des dépouillements. Le plus grand nombre des bureaux de vote, était loti dans des bâtisses où il n’y avait pas d’énergie électrique. Dans un tel cafouillage, il est difficile de spéculer sur la fiole qui est sortie des urnes. Dérisoire dans le centre urbain de Sangmélima, le déficit d’éclairage, a été dévastateur et à l’origine de plusieurs résultats tronqués et impromptus dans l’arrière campagne et dans la majorité des arrondissements. Il est à souligner que dans le département natal du chef de l’Etat, Paul Biya, l’énergie électrique, tout comme les adductions d’eau et les technologies de l’information et de la communication, restent un luxe dont ne peut se prévaloir qu’une poignée de privilégiés.


II- Une opposition impuissante et désarmée

Mal organisés, happés par la spirale de l’invective, des déchirements internes, de l’appât du gain facile et du venin d’un militantisme de façade, les candidats présentés par l’Andp et le Sdf, tant aux législatives qu’aux municipales étaient des aventuriers sans envergue. Ils ont étalé leur incurie, leur regain de dernière minute, bien plus, un sursaut d’orgueil doublé d’une espèce de chantage alimentaire à l’adresse de ceux qui ont si souvent fermé les yeux à leurs revendications. Leur apparition, était un simple feu de paille sur lequel, il faut rapidement tirer les rideaux. Le Sdf a vécu, le temps de l’entrée en fanfare du chairman Ni John Fru Ndi, venu faire son show à Sangmélima ; puis après, plus rien. Même que la modeste enveloppe de 50.000 fcfa remise comme appui entre les mains de Akame Olou’ou Charles qui conduit la liste du Sdf aux municipales, a fait l’objet de déchirement et de mésentente. Une discorde qui n’a pas permis au Sdf, de faire le hold-up observé lors des sénatoriales du 14 avril dans la région de l’Adamaoua. « On ne nourrit pas la poule le jour du marché », enseigne l’adage. Ce n’est pas par une apparition éphémère et spectaculaire, non précédée par un travail de terrain constant et sérieux, que le rêve nourri par le Sdf de s’emparer de Sangmélima, la ville-phare du Dja et Lobo et fief électoral du Rdpc pouvait se réaliser.

Il est du parti de Ni John Fru Ndi qui a toujours évité toute compétition dans le département natal et fief du président de la République, Paul Biya, que de l’Andp. Profitant du cafouillage, des basses manœuvres et les fissures causées par les investitures dans le Rdpc, le front des prétendants recalés dans les listes du parti de Paul Biya, s’est recomposé dans l’Andp. Ils se comptent pour la majorité, dans les villages : Avebe, Esse…, mécontents de la gestion à la sauvette des indemnisations nées de la construction du tronçon routier qui doit desservir Sangmélima et Ebolowa. A l’épreuve d’une première participation à une échéance électorale, l’essai ne sera pas un coup de maître. Les frémissements durant la campagne électorale, mêmes s’ils ont créé le doute et une petite frayeur dans les rangs du Rdpc, n’ont pas rendu la menace inquiétante. Financièrement inaptes et matériellement dégarnis, le Sdf et l’Andp, ne pouvaient pas affronter « la machine » du Rdpc. Meurtris par une faible représentation physique dans les bureaux de vote, les deux partis ont malgré tout réussi à briser le mythe et ce qui apparaissait encore comme tabou. « La calebasse reste dure, tant que le bâton ne l’a frappée », enseigne l’adage. Le Rdpc, ne fera plus cavalier seul. Des sympathisants, les badauds, quelques curieux et des militants (mêmes s’ils sont encore pour la majorité de la 25ème heure), qui avaient peur jusque là, sont sortis du bois, pour saluer et vivre « la révolution ». Les batteries sont en marche… Demain, qui sait.


III- Le cas Michel Meva’a Meboutou

Bureau de vote de l’école annexe de Sangmélima ; sur les 35 inscrits, 21 voix pour le Rdpc, 14 voix d’abstention. Dans le bureau de vote du commissariat de police, sur les 258 inscrits, après dépouillement, 148 voix pour le Rdpc, 08 pour l’Andp, 04 pour le Sdf et 04 bulletins nuls. Là encore, l’abstention s’en sort avec 94 voix. Ce refus d’aller voter, traduit l’indifférence d’une population vexée, autant qu’il s’agit d’un message à l’adresse d’un destinataire qui se reconnaîtra. Les principaux adversaires du Rdpc aux échéances du 30 septembre, n’étaient pas surtout, l’Andp et le Sdf. Les batailles de leadership, les guerres internes de positionnement, les appétits inavoués, les intérêts personnels et égoïstes de certains caciques (accusés d’être la cause de beaucoup d’insatisfactions)... Ce sont autant de pourritures, qui ont provoqué le courroux des populations et la détermination à sanctionner. Les interventions de la commission départementale du Rdpc, pour le Djà et Lobo, présidée par Louis-Paul Motaze, autant que la régionale du Sud, présidée par Jacques Fame Ndongo, ont certes fait feu de tout bois. Usant de nombreuses astuces et surtout de la fibre éthniciste en l’honneur de Paul Biya, ils ont atténué les rages et mécontentements. Vice président de la commission communale de Sangmélima, le Dg de la Cnps, Mekulu Mvondo Alain Olivier Noél, dans sa posture d’impartialité et de neutralité, a su tel un félin, jouer le négociateur. Le Dg de la Cnps, en réussissant à rapprocher les fractions rivales, a permis de diminuer les casses. L’ouragan est passé, mais les rancœurs ne sont pas entièrement apaisées.

Au rang des incriminés, de nombreux soupçons pèsent sur l’ex-ministre et actuel Sg du Sénat, Meva’a Meboutou. Jamais un seul homme, n’a cumulé autant de haines, de flèches incendiaires et de coups de gueule. Aveuglé par une adversité tenace contre André Noél Essiane, le maire sortant de Sangmélima, le Sg du Senat nourrit également des feux de discordes contre le Sg des services du Premier ministre, Louis-Paul Motaze. A Sangmélima l’on pense que son ego surdimensionné et l’obsession à contrôler la mairie de Sangmélima, par le biais de ceux qu’il a injectés dans l’arène (dont son épouse), ont failli provoquer le séisme et la perte du Rdpc. Des informations tirées à bonne source accusent le ministre Meva’a Meboutou, d’avoir financé la composition des listes de l’Andp à Sangmélima. Mvondo Assam Bonaventure (Bonivan), l’un des cinq candidats du Rdpc à la députation, a produit et distribué des bandes sonores, où, certains candidats de l’Andp confessent et avouent, avoir passé des deals avec le ministre Meva’a Meboutou. Approché quelques heures après la clôture des élections au Qg (la salle de permanence du Rdpc de Sangmélima), le Sg du Sénat, a nié et rejeté tout en bloc. « Faites-moi un protocole d’interview. Non je ne réponds pas aux interviews » lance-t-il au reporter du Messager avant de conclure, très vexé et visiblement agacé. « Faux, faux, faux, quatre fois faux. Ce qui est dit sur mon compte n’est pas vrai », s’indigne Meva’a Meboutou. « Papa Michel » comme on l’appelle populairement à Sangmélima, est attendu au tournant de l’élection de l’exécutif communal de Sangmélima. L’aventure « ambigüe » se poursuit. La patate chaude des élections du 30 septembre, est la face visible d’un conflit ouvert, pire, d’une guerre intergénérationnelle qui s’annonce impitoyable entre les frères et sœurs du président de la République Paul Biya.

Souley ONOHIOLO, envoyé spécial dans le Dja et Lobo
 


Cameroun: Après les Elections… Le Manidem redoute un hold-up électoral dans le Moungo sud

Le parti d’Anicet Ekane, tête de liste du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie aux législatives dans la circonscription de Wouri Centre et ex-président du Manidem, va en guerre contre le Rdpc qu’il accuse d’essayer de «prendre sa victoire» aux élections législatives, remportée à plus de 90% dans le Moungo-sud. Déclaration faite mercredi 2 octobre 2013 à Douala.

Le parti d’Anicet Ekane, tête de liste du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie aux législatives dans la circonscription de Wouri Centre et ex-président du Manidem, va en guerre contre le Rdpc qu’il accuse d’essayer de «prendre sa victoire» aux élections législatives, remportée à plus de 90% dans le Moungo-sud. Déclaration faite mercredi 2 octobre 2013 à Douala.

« Le Manidem ne se laissera pas voler sa victoire acquise dans un contexte de fraudes et de tricherie du parti au pourvoir », déclare Charles Nforgang, porte-parole du Manidem. Une sortie faite mercredi 2 octobre 2013 au cours d’un point de presse donné au siège du parti à Douala au lendemain du scrutin du 30 septembre 2013. Les militants du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) ne veulent en aucun cas perdre ou du moins rater leur entrée historique à l’Assemblée nationale. Même si à en croire le porte parole de ce parti politique d’opposition, leur principal et unique adversaire, le Rassemblement démocratique du Peuple camerounais «(Rdpc) se déploie sur le terrain au lendemain du scrutin » et « tente de manipuler la commission départementale de vote », pour essayer de « voler sa victoire » dans la circonscription électorale du Moungo-sud, département du Moungo, région du Littoral.

En effet, selon un communiqué publié par le bureau politique de ce parti, lequel est parvenu à notre rédaction, « la liste conduite par Mariane Ekane, après examen de 95% des procès verbaux a glané près de 55% des suffrages exprimés» dance cette circonscription électorale. Une victoire qui, à en croire le Manidem, a été rejetée par le parti au pouvoir qui l’accuse d’avoir «soudoyé les électeurs pour obtenir des pourcentages de plus de 90% dans de nombreux bureaux de vote à Njombé et Penja, fiefs de Paul Eric Kingue qui les a soutenus». Pour justifier cette posture, aucune pièce, en l’occurrence les procès-verbaux, n’a été présentée à la presse, encore moins les chiffres par centre ou bureau de vote. Interrogé à ce sujet, le porte-parole du parti a affirmé que « les procès-verbaux sont encore au niveau du Moungo, et aucune copie n’a été apportée à Douala».

Malgré cette crainte supposée ou réelle, Anicet Ekane et ses camarades se remettent désormais aux urnes en espérant que la commission communale de supervision des élections fera bien son travail et non « celle du Rdpc et ses complices ». « Le Manidem ne versera pas de l’huile sur le feu, c’est évident. Cependant, nous ne nous laisserons pas voler notre victoire, si d’aventure, elle nous était volée », affirme Anicet Ekane qui indique également que le Manidem ne fera pas de recours parce qu’étant assuré de sa victoire dans le Moungo sud.

Marie Louise MAMGUE (Stagiaire)
 


Cameroun - Municipales: Le SDF en maître solitaire à Bamenda II et III - Littoral: Le SDF dans la fièvre de l’attente des résultats…

Les commissions locales de supervision de ces deux municipalités ont rendu leur verdict hier mercredi 2 octobre au siège de l’antenne communale Elecam de Bamenda II.

« La loi nous donne jusqu’à 72 heures pour proclamer les résultats mais nous le faisons un peu plus tôt. Ceci a été possible grâce à la collaboration de toutes les parties prenantes qui se sont impliquées pour que nous en arrivions là ». Ces propos sont de Francis Oben, président de la commission communale de supervision des élections dans la circonscription électorale de la municipalité de Bamenda II. C’était hier mercredi 2 octobre au siège de l’antenne communale Elecam de Bamenda II. Il procédait en présence des membres et du sous-préfet, Itoe Peter Mbonge, à la proclamation des résultats des municipales de cet arrondissement. A l’en croire, 42701 électeurs étaient attendus aux urnes lundi dernier 30 septembre. 31790 électeurs ont effectivement pris part à ces élections dans l’arrondissement de Bamenda II qui comptait 132 bureaux de vote. Soit un taux de participation de l’ordre de 74,4%. 10911 potentiels électeurs se sont abstenus. On a enregistré 31310 suffrages valablement exprimés contre 458 bulletins nuls. L’Undp, parti de Bello Bouba Maïgari a obtenu 539 voix soit 1,7%. Le Rdpc, parti au pouvoir a engrangé 7720 bulletins pour un taux de 24,6%.

Le Sdf de John Fru Ndi a raflé la mise avec 23090 voix soit 73,74%. Ainsi le parti de la balance contrôlera pour les cinq prochaines années les 31 sièges de la municipalité de Bamenda II. Benjamin Achu Fru Ndi, conseiller municipal élu, fils du chairman a laissé entendre au sortir de cette proclamation qu’ils entendent travailler en équipe « on a élu 31 conseillers municipaux. Ma préoccupation n’est pas d’être maire ou un des adjoints au maire. Je suis membre d’une équipe de 31 personnes et en tant que tel, je vais jouer ma partition et je vais soutenir ceux qui seront choisis pour améliorer le développement de notre municipalité » affirme le fils du chairman qui « rend grâce à Dieu et à ceux qui m’ont permis d’être conseiller municipal».

A Bamenda III, le président de la commission de supervision des élections, Moïse Logbakeng, s’est prêté au même exercice. On retient de son intervention que trois partis politiques étaient en lice dans la circonscription électorale de Bamenda III. Le Rdpc, le Sdf et le Mrc du Pr Maurice Kamto. 18028 électeurs ont valablement exprimé leur choix pour un taux de participation de l’ordre de 72,16%. De ce chiffre, le Mrc n’a obtenu que 462 voix pour un taux de 2,56%. Le parti du flambeau s’en est tiré avec 4061 bulletins (22,47%) et le parti du 26 mai 1990 s’est taillé la part du lion avec un suffrage valablement exprimé de 13516 voix représentant 74,96%.

A Bamenda Ier, on est toujours dans l’attente. Un des candidats nous faisait dire que ce n’est que ce jeudi 3 octobre que la commission locale va proclamer les résultats de Bamenda I. Même s’il ne fait point de doute ici que le parti au pouvoir part favori, le Sdf entend contester les résultats. Selon Asah Patrick Ndangoh, deuxième adjoint au maire Sdf sortant, « le Rdpc a fraudé à Bamenda I ». Il a laissé entendre que les conseils juridiques du Sdf sont à pied d’œuvre pour ressembler les éléments qui vont étayer leurs arguments devant le tribunal administratif dans les prochains jours. Pour s’en convaincre, il relève le non-respect de la décision de la commission de supervision départementale rendue le 24 septembre qui épongeait les noms de quelque 683 électeurs fictifs sur la liste de Bamenda I. Pour lui, cette décision n’a pas été respectée et certains de ces électeurs auraient voté. Par conséquent, le Sdf va ester devant le tribunal administratif pour demander l’annulation du scrutin municipal à Bamenda I, assure Asah Patrick Ndangoh.

Donat SUFFO



Littoral: Le Sdf dans la fièvre de l’attente des résultats…

Les différents quartiers généraux du parti de la balance disséminés dans la capitale économique ne grouillent plus de monde mercredi 2 octobre 2013, comme ce fut le cas lors de la campagne en prélude aux élections couplées du 30 septembre 2013.

Non loin de l’usine de l’Union des brasseries du Cameroun (Ucb) à Bassa. Nous sommes mercredi 2 octobre 2013. Soit 48 heures après les dernières consultations locales couplées du 30 septembre 2013. A l’entrée du quartier général du Sdf, une oriflamme plante le décor. «Elections législatives et municipales du 30 septembre 2013, populations de Douala II, votons le Sdf avec le combattant Jean Michel Nintcheu», lit-on sur une banderole qui flotte dans le ciel. A l’intérieur d’un immeuble qui ne paie pas de mine, une autre attire l’attention du visiteur : « Elections couplées du 30 septembre 2013, quartier général ». Un peu plus loin, en accédant aux marches, des affiches des différents candidats de ce parti de l’opposition dans les communes d’arrondissements ornent les murs. Des dizaines de chaises en plastiques qui ont servi aux différentes concertations pré-électorales et à la veillée électorale sont rangées les unes sur les autres.

Dans la salle de réunion, règne un silence de cimétière. Pas une silhouette pour renseigner le premier venu. « Ici réception et contrôle des procès verbaux », indique plutôt un papillon scotché sur une table. Le quartier général est vide. Un militant accouru, qui tient à observer le processus électoral jusqu’à la fin s’exclame : « comment est-ce qu’il n’y a personne ici. Ce n’est pas parce que les élections se sont déjà déroulées que les lieux doivent être vides ! Normalement il doit avoir quelqu’un pour assurer la permanence». Joint par nos soins, un ex-conseiller du Sdf à la commune de Douala III affirme être en train de suivre le dépouillement des votes. «Nous sommes à la commission départementale. Nous suivons de près le processus électoral qui tire à sa fin. C’est le moment pour nous de veiller à ce que nos voix ne soient pas volées. Nous pensons être de retour dans l’après midi », dit-il.
Scénario identique au quartier général du candidat Edimo à Bonabéri. Idem dans celui du candidat Joshua Osih, premier vice-président du parti de la balance et candidat du Sdf aux législatives à Douala 1er. Toutefois, on se souvient que le parti de Ni John Fru Ndi a lancé sa campagne le 15 septembre dernier à Douala. C'était en présence des candidats de ce parti de l’opposition aux municipales et à la députation. L’objectif d’ensemble étant : « rompre avec les pratiques managériales du système actuel qui règne depuis trois décennies ; et obliger les grandes entreprises à recruter les nationaux ». Sera-t-il ainsi ? On ne perd rien à attendre. Surtout que certains procès-verbaux créditent le Sdf d’un bon score dans certaines communes.

Blaise-Pascal Dassié
 



Cameroun - Legislatives et Municipales 2013 - Nyong Ekellé: Liesse populaire pour l’Upc à Boumnyebel et Eséka

Convaincues que l’Union des populations du Cameroun a raflé une bonne partie des mairies de ce département, les militants de cette formation politique n’ont pas attendu la proclamation officielle des résultats pour descendre dans les rues exprimer leur joie.

Convaincues que l’Union des populations du Cameroun a raflé une bonne partie des mairies de ce département, les militants de cette formation politique n’ont pas attendu la proclamation officielle des résultats pour descendre dans les rues exprimer leur joie.

Ambiance postélectorale euphorique dans les rangs du parti du crabe. Le mercure est monté d’un cran au lendemain du double scrutin du 30 septembre dernier. Pendant que les regards et les attentions des partis politiques ayant pris part à cette élection sont encore tournés vers les Commissions communales pour les premiers résultats, l’Upc a déjà la tête dans la fête. Du moins, dans le département du Nyong Ekellé où on savoure avec délectation « la victoire écrasante » du parti du crabe qui, à en croire ses militants, n’a laissé aucune chance à son principal challenger, le Rassemblement démocratique du peule camerounais (Rdpc). C’est le cas à Boumnyebel où aux aurores, des foules en liesse ont investi la voie publique hurlant à tue-tête « Upc en haut Rdpc en bas ». Drapés dans des tee-shirts aux effigies du parti ou arborant des écharpes autour du cou, ces Upécistes qui se réclament de la vraie souche, ont pratiquement bloqué la circulation routière entre le poste de péage de Boumnyebel et l’allée qui débouche sur Eséka. A la grande surprise des usagers abasourdis par cette marée humaine.

Hommes et femmes, jeunes comme vieillards, ceux-ci brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « l’Unité est de retour » ; « les nationalistes sont au contrôle », « l’heure du changement et de l’intelligentsia a sonnée », « l’Upc revient »… Des messages pour témoigner du retour aux affaires des candidats du parti historique, plus que jamais convaincus du changement à travers les valeurs morales telles que prônées par les nationalistes au premier rang desquels Ruben Um Nyobè. Ce dernier dont le nom ne cesse d’être scandé ici. A en croire ces militants, l’Upc a raflé cinq des huit mairies en compétition dans le département du Nyong Ekellé, délogeant ainsi le Rdpc qui y régnait en maître. « Ce sont nos scrutateurs et nos mandataires présents dans les différents bureaux de vote qui nous ont annoncé la bonne nouvelle tard dans la nuit d’hier (lundi 30 septembre Ndlr », confesse Charles Um Bouldjock, ancien de l’école des cadres de l’Upc. A Boumnyebel, la joie des commerçants installés le long de la chaussée est grande. Eux qui célèbrent sans réserve le départ d’Emile Sim, ancien maire Rdpc de cette commune d’arrondissement qui a engagé une opération commando de déguerpissement à l’effet de « chasser ces pauvres débrouillards d’une route que nos ancêtres ont creusé de leurs mains », pour reprendre une vendeuse de noix de coco rencontrée sur les lieux. C’est donc une nouvelle page qui s’ouvre pour l’Upc et le nouveau maire Um Amos dont on attend plus que l’installation.


Suffrages

A Eseka, la nuit d’après scrutin a été longue et festive, mais le suspens a été de courte durée lorsque le dépouillement a commencé. C’est au quartier général de l’Upc sis à Tetem que les populations de la « ville cuvette » sont allées attendre les échos des premières tendances des 51 bureaux de vote disséminés à travers les quatre coins de la localité. Lorsqu’aux environs de 23h 30, Ndjiki Mpeck débarque à bord de son imposante Prado, ses camarades lui réservent un accueil tonitruant. L’ancien maire Rdpc de Makak qui a rejoint les rangs de l’Upc explique à ses interlocuteurs en langue bassa que le parti d’Um Nyobè a fait une razzia dans le Nyong Ekellé. Ses proches iront même jusqu’à confier qu’« à Eséka, plus de 84% de suffrages favorables sont en faveur de la liste de l’Upc conduite par Wilson Makon contre 16% à celle du Rdpc ». Le parti historique fait mieux que lors du scrutin de juillet 2007 quand il avait enregistré 52% des suffrages exprimés par les électeurs des dix unités administratives du Nyong et Kellé. Au total, Bot-Makak, Boumnyebel, Makak, Matomb et Eséka seraient désormais la chasse gardée de l’Upc. On attend…la version officielle.

Christian TCHAPMI à Eséka et Boumnyebel

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS