Cameroun - Réligion. Cameroun/Vatican: Ce que Paul Biya et le pape se sont dit

ESSAMA ESSOMBA | Cameroon Tribune Mardi le 22 Octobre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le président de la République a invité son hôte à visiter le Cameroun. Invitation acceptée.

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Laconique, le communiqué rendu public par les agences de presse du Vatican, News, VA et VIS, quelque temps après la rencontre historique entre le président Paul Biya et Sa Sainteté le pape François, donne des indications sur la teneur des échanges, y compris avec Mgr Dominique Mamberti, le secrétaire pour les relations avec les Etats.

« Ces entretiens cordiaux ont permis de se féliciter de la qualité des relations renforcées par l’aboutissement d’un accord-cadre sur le statut juridique de l’Eglise catholique qui sera très prochainement signé », relève notamment le texte. Selon des sources concordantes proches de la presse officielle du Vatican et de la délégation camerounaise, le président Paul Biya a dit au pape François l’appréciation par le Cameroun de l’action de l’Eglise catholique au sein de la société camerounaise, évoquant particulièrement la santé avec des milliers de dispensaires et des hôpitaux de référence au rayonnement régional voire africain comme l’hôpital Sainte Elisabeth de Shisong dans la région du Nord-Ouest, unique centre de cardiologie en Afrique du Centre et de l’Ouest où se pratiquent des opérations à cœur ouvert. Sans oublier le domaine de l’éducation où les écoles primaires, les collèges et les universités catholiques n’ont cessé de faire leurs preuves dans la formation académique, morale et spirituelle des Camerounais. Le Saint Père a de son côté apprécié le dynamisme et la vitalité de l’Eglise au Cameroun. La situation particulière de l’archidiocèse de Yaoundé aurait-elle été évoquée ? Aucune source ne le confirme ni ne l’infirme. Il n’est un secret pour personne que cet archidiocèse, actuellement dirigé par un administrateur apostolique, Mgr Jean Mbarga, évêque du diocèse d’Ebolowa, attend son Père évêque. Le pape, à qui incombe bien entendu la responsabilité de nommer aux sièges épiscopaux, procède selon les règles canoniques à des consultations à plusieurs niveaux pour déterminer son choix en son temps et le rendre public le moment venu.


Selon les mêmes sources dignes de foi, le président Paul Biya et le Saint-Père se sont félicités du climat de liberté, notamment de liberté religieuse qui existe au Cameroun se traduisant par le dialogue, l’entente et l’harmonie entre les différentes confessions religieuses. Il en a été de même pour l’action de l’Eglise catholique en faveur de la paix et de la concorde nationales. Son apport pour la promotion de la démocratie au Cameroun a également été relevé, notamment son rôle au sein d’ELECAM dont l’évêque de Bafoussam, Mgr Dieudonné Watio est membre ainsi que le Conseil national de la communication dirigé par Mgr Joseph Befe Ateba, évêque du diocèse de Kribi. Tout cela concourt au développement des relations excellentes entre le Cameroun et l’Etat de la Cité du Vatican.

Le leitmotiv cher au pape François, comme au président Paul Biya, ne pouvait passer sous silence : la lutte contre la pauvreté. Les efforts internes du Cameroun ont été mis en valeur par le chef de l’Etat. Mais face à la croissance inquiétante de la paupérisation, mal qui avilit l’Homme dans son essence, honte d’un monde riche aux égoïsmes dominateurs qui font le lit tantôt du dépérissement tantôt des comportements de survie comme les vagues migratoires, les deux hautes personnalités conviennent de la thérapie à appliquer : une mondialisation de la fraternité et de la solidarité. Elles disent non à une mondialisation de l’indifférence. A cet égard, le chef de l’Etat a apprécié les prises de position du pape François sur le problème crucial de l’immigration.

Un autre thème important dans leur tour d’horizon de la situation internationale : la paix. Sans elle, faut-il le répéter, rien de bon ne peut se faire où que ce soit dans notre monde. Le président Paul Biya a salué les appels du Saint Père en faveur de la paix notamment en Syrie, en RCA. Le rôle du Cameroun pour la sécurité et la paix en Afrique subsaharienne, particulièrement dans les pays du golfe de Guinée a été évoqué et apprécié. Au total, la convergence de vues est notoire entre le chef de l’Etat et le Très Saint-Père. 

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