Cameroun - Environnement. Cameroun - Gazoduc, cimenteries, Centrales à gaz: La ville de Douala sur une poudrière

Edking | Le Messager Mardi le 29 Octobre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
« Les populations de Douala sont en danger de mort et toute la ville est condamnée à une destruction inéluctable avec la construction d’un gazoduc traversant la ville de part en part, de Bassa à Bonabéri, sans le respect de la loi sur la gestion de l’environnement ».

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« Les populations de Douala sont en danger de mort et toute la ville est condamnée à une destruction inéluctable avec la construction d’un gazoduc traversant la ville de part en part, de Bassa à Bonabéri, sans le respect de la loi sur la gestion de l’environnement ».

Ce scenario catastrophe est tiré des propos des responsables du ‘club Hygiène- sécurité-environnement’, une Ong basée à Douala qui a réuni le week-end dernier : partis politiques et dignitaires des communautés résidant dans la ville pour leur faire part des risques encourus dans le cadre du développement industriel de la cité portuaire.

Sur la base de l’analyse des accidents de ce type, assure Francis Kwa Moutomè, « en cas d’incendie ou d’explosion du Gazoduc par exemple, la mort est assurée pour tous les individus à 500 mètres à la ronde ; toutes les maisons et tous les immeubles seront détruites dans un rayon de 800m, les flammes atteindront 200 m de hauteur et propageront une chaleur radiante dans un rayon de 2 km ».

Le gazoduc en question, exploité par Rodeo Development Ltd comprend une concession de 20 km2 et une zone en négociation de 44km2 octroyée à Rodeo par l’Etat du Cameroun. L’extension du Gazoduc vers la zone industrielle de Bonaberi traversera les quartiers suivants : Bonanjo (marché sandaga-port) ; le fleuve Wouri ; Bonassama ; Bonendalè ; Bojongo ; grand hangar ; Mambanda ; Ngwèlè ; Minkwèlè ; Sodiko et Ndobo vers l’abattoir de Bonendalè. Les tuyaux sont déjà passés, les experts soulignent : « à fleur de terre » et ajoutent : « dans ces conditions, à titre d’exemple, tout le quartier Bali sera détruit. Le gazoduc passant près d’une d’une usine brassicole, d’un lycée technique, sous une station service, le long d’un axe routier et d’un chemin de fer, le centre administratif de Bonanjo sont dangereusement exposé ». En effet ce pipeline débouche dans une zone abritant deux unités hospitalières, un premier pont sur le wouri, un deuxième malencontreusement prévu dans le périmètre de sécurité de la cimenterie Dangoté. Cette zone ; estime les observateurs, « devient ainsi à très hauts risques, car s’y trouvent déjà des cuves de produits pétroliers, plusieurs stations services, trois cimenteries et une zone industrielle truffée d’installations classée dangereuses. » c’est donc une catastrophe majeure en perspective…

Il s’agit donc, pour l’Ong Hygiène-sécurité-environnement de tirer la sonnette d’alarme car le droit des populations énoncé en 1992 par la déclaration des Nations Unies à Rio et ratifié par le Cameroun préconise dans ses principes « la participation et la consultation des populations lors de tout processus environnemental dans leur voisinage ». Les pouvoirs publics et les promoteurs industriels ont-ils respecté ce droit inaliénable ? Dans un périmètre d’un kilomètre à vol d’ oiseau, trois cimenteries sont concentrées, « sur fond de corruption et sans réel consultation des populations ». Si la première date des années 1970, les deux autres de construction récente continuent leurs travaux, aux dires de l’Ong ; sans la nécessaire ‘étude d’impact environnemental’ et du certificat de conformité. Demeurent également confidentiels, les documents descriptifs et explicatifs du projet. S’agissant du Gazoduc Rodeo ; l’ONG accuse les responsables de « diffusion d’informations erronées sur la nature du produit transporté (eau/gaz) etc ».

Edking



Focal: Les riverains et autorités traditionnels menacent de marcher

Apres avoir décrié et dénoncé en justice l’installation illégale de la cimenterie Dangote en plein centre urbain, le collectif « sauver Douala de la pollution » a alerté les administrations compétentes, les autorités locales et les chefferies traditionnelles. Devant l’apathie et la complaisance des administrations, le collège des notables du village Ngodi-bakoko de l’arrondissement de Douala 3e est monté au créneau, principalement en ce qui concerne la centrale électrique au gaz naturel dans leur localité.

S’adressant au directeur général de Grenor Cameroun Sa, le collège déplore la convocation du village à une réunion de consultation publique relative au projet d’usine à gaz. Il s’agit d’une ruse des responsables de Grenor qui, attendus à la place de la chefferie de Ngodi bakoko, ont changé le lieu pour tenir la réunion ailleurs dans «… Une buvette », contrairement aux usages et la procédure. En déplaçant la réunion, seules 07 personnes, affirme le collège des notables, y ont assisté. Le chef supérieur Madiba Songuè n’était pas au courant. Le collège ajoute que le « mémoire descriptif et explicatif du projet d’implantation d’une usine à gaz ne comprend ni plan illustrant le lieu d’implantation de la centrale par rapport à l’ensemble des habitations du village, ni aucun des impacts négatifs liés au projet. Etant donné que cette usine sera alimentée par le gazoduc, nous vous rappelons d’ores et déjà qu’une étude d’impact environnemental est également requise ».

Dans une déclaration dite des 12 foyers de Bonanjo, les résidents du quartier Bali et citoyens de la ville de Douala, populations riveraines du tracé du pipeline reliant Ndogpassi à Bonaberi constatent « avec consternation et indignation » que les travaux de construction d’un gazoduc traversant notre quartier sont en cours et largement avancés « à notre insu ». Instruit que selon la loi sur la gestion de l’environnement, une telle installation est classée dangereuse et donc soumise à une étude d’impact environnemental, les foyers signataires disent s’insurger « contre les multiples dangers que le gazoduc fera courir » aux populations présentes et futures. « En raison de son tracé près de nos maisons comme à Diol, près de nos écoles comme au lycée technique, près des installations dangereuses déjà existantes a Bali dont les stations services, etc. »

Les signataires exigent dans cette déclaration datée du 23 septembre dernier, « l’arrêt immédiat de ces travaux démarrés de manière illégale et sans concertation » et se réservent « d’entreprendre toutes les actions possibles sous la forme de procédures judiciaires et de manifestations publiques, dans le but de faire valoir nos droits garantis par la loi sur la gestion de l’environnement ».

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