Législatives et Municipales 2013. Cameroun - Bureau de l’Assemblée Nationale: Le bal des prétendants au fauteuil de Cavaye

Rodrigue N. TONGUE | Le Messager Vendredi le 01 Novembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Au sein du groupe majoritaire de la Chambre Basse du parlement et du comité central du parti au pouvoir, des noms circulent pour le remplacement de Cavaye Yéguié Djibril au perchoir. Mais Paul Biya entend garder le suspense jusqu'au bout.

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Les habitués des couloirs du palais de l'Unité pronostiquent sur la désignation d'une dame comme présidente de l'Assemblée nationale. Les mêmes sources signalent que cette option est fortement envisagée par le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) qui devra choisir parmi ses 148 camarades élus le 30 septembre 2013, le candidat du parti à l'élection du président de la chambre basse du Parlement camerounais.

Si l'idée jetée à l'eau par l'entourage du président était arrêtée comme option définitive, Cavaye Yéguié Djibril qui occupe sans discontinuer le perchoir depuis mai 1992 devrait céder son fauteuil à quelqu'un d'autre à 21 ans après. On ne serait donc pas loin du scénario qui l'y avait conduit cette année-là. Car le député du Mayo-Sava remplaçait, contre toute attente, Fonka Shang Lawrence qui venait tout fraîchement d'être réélu député et s'attendait légitiment à rempiler au perchoir. Le président sortant, apprit la mauvaise nouvelle seulement en toute dernière minute lorsque le président du groupe parlementaire Rdpc - qui venait au bout d'une alliance avec le Mdr et l'Upc d'obtenir la majorité parlementaire dans la première Assemblée nationale post démocratique, annonçait la candidature de Cavaye Yéguié Djibril. La seule différence dans ce scénario s'il venait à prendre corps serait que Cavaye serait débarqué au bout de quatre mandature alors que son prédécesseur n'était qu'à son premier.

Pour remplacer Cavaye dans ce cas de figure, le président pourrait opter, d'après les députés du Rdpc rencontrés par Le Messager pour une femme et plus encore... une anglophone. C'est le nom d'Emilia Monjowa Lifaka, député du Fako-Ouest, réélue le 30 septembre qui revient. La vice-présidente de l'Assemblée nationale, durant la dernière législature, réunit les critères d'ancienneté de culture; anglophone, et d'appartenance à la gent féminine que le Président Biya voudrait mettre en avant, selon plusieurs sources généralement bien informées. De plus, le Sénat étant présidé par un francophone, Paul Biya pourrait bien préférer une candidature anglophone pour la présidence de l'Assemblée nationale à celle d'un autre franco¬phone.

A moins que... le Chef de l'Etat choisisse de maintenir la configuration actuelle de l'architecture protocolaire au somment de l'Etat. C'est-à-dire lui, sudiste francophone comme Président de la République, Niat Marcel Njifenji, président du Sénat, originaire des grassfield, Cavaye Yéguié Djibril, issu du Grand nord comme troisième personnalité et Philémon Yang, anglophone, Premier Ministre et donc quatrième personnalité de la République. Dans ce cas, Le Prince pour¬rait bien jeter son dévolu sur Isabelle Silikam Manamourou, député du Mayo-Danaï-Est dans l'Extrême-Nord depuis 1996. Une des premières femmes député de tous le Grand nord Cameroun.

Mais, pour maintenir cette configuration en l'état, le Président de la République devrait trouver la bonne parade pour contenter une partie de l'élite septentrionale qui revendique le poste de Premier Ministre. Cette élite considérant la fonction de président de l'Assemblée nationale comme de moindre importance avec l'entrée en scène du Sénat depuis mai 2013. Après l'avènement de la chambre haute en effet, les fonctions de Premier ministre sont du point de vue pratique, plus représentatives que celles du Pan désormais à l'ombre de Niat Marcel Njifenji.

Par contre, si l'option d'une femme présidente de l'Assemblée nationale était écartée ainsi que celle d'un anglophone, Cavaye Yéguié Djibril pourrait bien être inquiété par Koumsouloum Abba Kabir, questeur durant la dernière législature et député depuis très longtemps également. Mais, comme on l'a vu récemment avec le bureau du Sénat, le dernier mot revient à Paul Biya. 

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