Syrie. Les divisions de l'opposition syrienne menacent Genève-2

Ria Novosti Vendredi le 13 Décembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'opposition syrienne est toujours plus divisée, écrit vendredi 13 décembre le quotidien Kommersant.

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L'hostilité entre les groupes modérés et radicaux qui combattent Bachar al-Assad a déjà poussé les Etats-Unis et le Royaume-Uni à suspendre leur assistance au profit de l'Armée syrienne libre (ASL) – principale force militaire de l'aile modérée de l'opposition syrienne – après la prise de ses bases militaires par les sunnites radicaux du Front islamique et la fuite de son commandant au Qatar.

A présent les USA pourraient bien être incapables d'assurer une présence complète de l'opposition à la conférence de paix Genève-2.

L'opposition syrienne est divisée en deux camps – modéré et radical – depuis longtemps.
Ces derniers ne luttent pas seulement contre Damas mais aussi entre eux depuis plus de 18 mois. Les groupes d’opposition se comptent en fait par dizaines : de ceux qui combattent sous le drapeau de l'ASL jusqu’aux mouvements proches d'Al-Qaïda comme l'Etat islamique en Irak et au Levant et le Front al-Nosra.

Les combattants du Front islamique se sont récemment emparés de plusieurs bases de l'ASL à la frontière turque, notamment le poste-frontière stratégique de Bab al-Hawa. Le commandement de l'ASL a déclaré que le Front islamique avait hissé son drapeau sur les bases et forcé les représentants de l'ASL à quitter le territoire. Le Front s'est également emparé des stocks d'armes de l’Armée syrienne libre.

Ce tournant dans le conflit syrien a mis l'Occident devant l’évidence : les radicaux islamiques pourraient saisir les armes les plus dangereuses. Ces événements ont poussé Washington et Londres à revoir leur plan d'assistance à l'ASL, concernant la fourniture aux rebelles d’équipements spéciaux pour 283 millions de dollars, dont 250 millions pris en charge par les USA.

Jusqu'à présent les livraisons effectuées via la Turquie dans les zones frontalières de la Syrie incluaient des véhicules blindés de transport de troupes, des lunettes de vision nocturne et des moyens de communications modernes – tout ce que l'Occident qualifie d'aide "non militaire pour l'opposition syrienne".

La prise de conscience du fait qu'une partie de ce matériel pourrait se retrouver entre les mains des islamistes radicaux a forcé les USA à suspendre l'aide technique au profit de l'ASL pour une durée indéterminée. Ces restrictions n'auront aucune incidence sur les fournitures d'aide humanitaire apportée à l'opposition syrienne par les organisations internationales et les ONG.

La décision des autorités américaines et britanniques a offusqué l'ASL, qui a exigé de maintenir la coopération au même niveau. Le ministère britannique des Affaires étrangères a déclaré que rien ne serait fait avant que toutes les vérifications nécessaires aient été menées.

Toutefois, les experts sont convaincus que même si l'opposition modérée rétablissait sa coopération avec l'Occident la division entre les opposants à Bachar al-Assad persisterait, dans un contexte de renforcement important des positions des islamistes radicaux. Les espoirs de l'Occident de s'appuyer sur l'ASL pour former un gouvernement de transition sont devenus illusoires après l'annonce de la fuite de son commandant Salim Idris au Qatar, après qu’il a appris la reddition de l'ASL face au Front islamique. Il sera bien plus difficile pour l'opposition modérée de tenir tête aux radicaux sans sa "tête".

D'après l'expert Alexeï Malachenko, du Centre Carnegie de Moscou, l'effondrement de l'ASL était tout à fait prévisible. L'expert a déclaré que les USA inviteraient les combattants les plus cohérents et déterminés - de ce qu’il qualifie de "force intermédiaire de la révolution syrienne" - pour participer à Genève-2. Par ailleurs, il estime que Washington n'a pas d'idée précise concernant qui sera l'interlocuteur de l'opposition syrienne en prévision de Genève-2.


Syrie: des groupes d'opposition lutteront contre Al-Qaïda (journal)
 

Des groupes de l'opposition syrienne ont formé un "Front des rebelles syriens" qui luttera contre tant le gouvernement de Bachar el-Assad que les groupes liés à Al-Qaïda, a annoncé vendredi le porte-parole de l'Armée syrienne libre Kassem Saadeddine, cité par le journal turc Hurriyet.

Selon le porte-parole, 15 groupes, dont l'Armée syrienne libre, ont fusionné pour former le Front, dont la mission est de protéger "le peuple et l'Etat".

Actuellement, plusieurs formations liées à Al-Qaïda, dont les plus importantes sont le Jabhat al-Nusra et  l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), opèrent sur le territoire syrien. L'Armée syrienne libre, considérée comme une formation modérée, est soutenue par l'Occident et certains pays arabes.

 


Syrie: l'Onu confirme cinq cas d'emploi d'armes chimiques


Les inspecteurs de l'Onu ont constaté cinq cas d'utilisation d'armes chimiques dans le conflit syrien, rapportent vendredi les médias occidentaux.

Auparavant, le chef de l'équipe d'experts, le professeur suédois Åke Sellström, a remis au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon un rapport sur les cas d'utilisation d'armes chimiques en Syrie lors du conflit armé qui se poursuit dans ce pays depuis mars 2011.

La commission d'enquête internationale dirigée par M.Sellström a été instituée à la demande du gouvernement syrien après l'explosion présumée d'un obus chimique dans les environs d'Alep le 19 mars dernier. Or, suite à la pression exercée par des pays occidentaux, la commission a réclamé l'accès non seulement à Alep, mais à l'ensemble du territoire syrien.

Les inspecteurs de l'Onu avaient pour mission d'établir si des armes chimiques avaient réellement été utilisées, sans en désigner les responsables. d'établir si des armes chimiques avaient réellement été utilisées, sans en désigner les responsables.

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