Paul Biya, selon des sources introduites, s'apprêterait à procéder à de sérieuses rectifications de l'appareil gouvernemental ainsi que de sa sécurité personnelle.

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Après le sommet de Paris sur la paix et la sécurité en Afrique, beaucoup se demandaient où était passé Paul Biya. Le Chef de l'Etat est donc revenu hier à Yaoundé. Sous un environnement festif et enthousiaste des populations de la Mefou et Afamba, qui ont manifesté leur enthousiasme car pour eux, il s’agit d’une tradition : réserver un accueil des plus chaleureux au Chef de l’Etat camerounais, à l'aéroport international Yaoundé-Nsimalen, d'où l'avion le transportant a atterri.

A la réalité, les mêmes sources indiquent que le Président de la République a pris du retrait par rapport au train-train quotidien de son pays, préférant un certain isolement destiné à finaliser des dossiers qualifiés d'importants. Au menu de cette concentration studieuse, la finale de la Coupe du Cameroun de football, synonyme de fin de la saison sportive nationale, la célébration, annoncée avant la fin de l'année à Buea, du Cinquantenaire de la réunification et, last but not least, le remaniement ministériel.

Sur ce dernier sujet particulièrement, des informations persistantes indiquent que l'heure n'est plus aux tergiversations, que le rendez-vous attendu depuis la proclamation des résultats des élections législatives et municipales du 30 septembre dernier n'est plus qu'une question d'heures. Et il ne serait pas seulement question d'un réajustement gouvernemental. Des informateurs de La Météo annoncent un travail en profondeur, marqué notamment par un regroupement de plusieurs départements ministériels aux objectifs communs, mais qui, du fait de la démultiplication, éprouvent beaucoup de mal à coordonner leurs actions.

Le scénario ainsi posé, il est également question de doter le gouvernement d'un chef charismatique. En effet, en poste depuis le 30 juin 2009, Philémon Yang, franc-maçon, semble en bout de course sans même avoir imprimé sa marque. Le Chef de l'Etat lui reprocherait notamment la gestion chaotique des feuilles de route ministérielles, son manque d'autorité, son impuissance à l'animation d'une équipe conquérante et vouée aux «Grandes réalisations» mais aussi des objectifs budgétaires au rabais.

L'ère Yang, qui a par ailleurs été discrètement - et longuement - reçu en audience par le Président Biya, peu avant son voyage pour Paris, relève manifestement désormais du passé. A sa place, des indiscrétions, puisées à bonne source, avancent trois noms: Mengot Victor Arrey Nkongho, ministre chargé de Mission à la présidence, Peter Agbor Tabi, secrétaire général adjoint à la présidence et l'ex-ministre des Travaux publics (7 décembre 1997-24 août 2002), Jérôme Obi Eta. Tous sont également connus pour être des rosicruciens pur jus.

Paul Biya aurait donc opté pour la reconduction d'un anglophone à la Primature. Sauf que, si le partant est du Nord-Ouest, les 3 nominés sont natifs du Sud-Ouest, mieux, du même département, la Menchum. Cette approche ne serait pas étrangère à la célébration prochaine du Cinquantenaire de la réunification, qui se déroulera dans cette dernière région ou, en outre, des mouvements sécessionnistes essayent de faire leur trou.

Aux dernières nouvelles, le Chef de l'Etat pourrait rendre publique, la nouvelle organisation gouvernementale, l'équipe ainsi que son chef. Mais quel jour exactement ? Ces derniers jours de l'année 2013 semblent à cet effet, déterminants. Ce d'autant plus que aussi bien à la présidence de la République qu’au sein du gouvernement, beaucoup de noms circulent à tous les postes. Mais, nous nous abstenons de les publier. Le moment de vérité étant déjà arrivé ou presque. 

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