Cameroun - Centrafrique. Cameroun/RCA - Criminalité transfrontalière: La Séléka abat deux militaires et un chef de village camerounais

SEBASTIAN CHI ELVIDO | Mutations Vendredi le 03 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'attaque a eu lieu dans le village Ondiki, dans l'arrondissement de Kétté à l'Est, au petit matin du 31 décembre 2013.

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Deux militaires du 11è bataillon d'appui basé à Bertoua, en détachement à la frontière avec la Rca et le chef du village Ondiki dans l'arrondissement de Ketté, département de la Kadey à l'Est, ont été tués par une bande armée soupçonnée d'être des rebelles de l'ex-Séléka en provenance de la République centrafricaine. Selon des sources sécuritaires concordantes dans la région de l'Est, l'attaque a eu lieu vers 4 heures du matin, le 31 décembre dernier.

«Plusieurs hommes armés ont attaqué la base d'un détachement militaire à Ondiki. Ils ont abattu deux de nos militaires du 11è bataillon d'appui et le chef du village Ondiki. Ils ont égale¬ment emporté 4 armes de guerre, deux caisses de munitions, des effets vestimentaires militaires et des lits de campement», indique l'une de nos sources. Les corps des deux militaires criblés de balles, selon les informations confirmées, ont été déposés à la morgue de l'hôpital régional de Bertoua mardi soir.

Il convient de préciser qu'au moment où nous allions sous presse, on n'a pas pu obtenir les identités des victimes militaires mais des informations en provenant de Kétté affirment que c'est le chef de la communauté musulmane d'Ondiki qui a été abattu. Le bilan provisoire signalait, en plus de ces trois victimes, deux civils camerounais. Soit un total de cinq morts.
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Le village Ondiki est situé à environ 37 km de la ville de Kétté et à 18 km de Gbitti côté nord, où s'est déroulée une attaque spectaculaire au mois de novembre dernier, que le Chef de l'Etat a condamné au cours de son traditionnel message à la nation le 31 décembre 2013. Cette attaque intervient aussi cinq jours après le passage de Samuel Dieudonné Iyaha Diboua, gouverneur de l'Est dans le cadre d'une mission de surveillance à Kentzou, Bombé-Bakary, Gbitti et Ondiki, et quatre jours après un affrontement entre l'unité anti¬terroriste du Bir de Letta et une bande armée au village Kana, près d'Ondiki qui a laissé un assaillant sur le carreau.

Analysant la situation, une source sécuritaire estime qu'il est temps de prendre des mesures plus draconiennes, ajoutées à celles prises par le Chef de l'Etat, à travers un déploiement des forces de défense et la création des nouvelles unités pour sécuriser d'avantage la longue frontière de plus de 150 km entre le Cameroun et la Rca dans le département de la Kadey.

Cette frontière part de Kentzou, Bombé-Pana, Gbitti, Ondiki, Mbomé-Nasse, Tamounagezé jusqu'à Toktoyo où le chef de poste frontière, le commissaire de police, Félix Ngando Dallé a été abattu au mois d'août dernier. «Il faut évacuer la frontière jusqu'au moins 10 km à l'intérieur du Cameroun et la déclarer, zone de combat interdite à la circulation comme à Bakassi», estime notre interlocuteur qui ajoute «qu’à cela, il faut instaurer un système de contrôle qui oblige les passagers dans la zones à prouver leur statut de Camerounais en chantant par exemple l'hymne national car beau¬coup d'étrangers sont détenteurs frauduleux de la carte nationale d'identité camerounaise». 

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