Cameroun - Energie. Eau potable, dur, dur, la saison sèche

Cameroon-Tribune Mardi le 07 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans la berline des Messi, bidons et autres bouteilles en plastique font désormais partie du décor.

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La famille qui habite le quartier Cité verte, à la sortie Ouest de la capitale, est sans eau depuis de longs mois. « Ça fait au moins un an que de l’eau n’est pas sortie de nos robinets. Ainsi, l’approvisionnement en eau est devenu un poste particulier dans notre fonctionnement et nos dépenses. Je mets 500 F par jour pour acheter de l’eau, sans compter le temps que j’y perds, le carburant et ma voiture qui est quasiment amortie à cause de ces lourdes charges régulières », se plaint le chef de famille. Mais, logé au troisième étage d’un immeuble, avec trois jeunes enfants, il n’a pas trop le choix.

Les habitants de la Cité verte ne sont pas les seuls à souffrir de la situation à Yaoundé. A Damase, Obobogo, entre autres, le manque d’eau du robinet perdure. Ici aussi, les habitants assurent être sans eau courante depuis début 2013. Et alors même que la saison sèche bat son plein, des quartiers qui jusque-là n’étaient pas affectés par la pénurie sont touchés. « Depuis novembre, nous subissons ces coupures. Nous avons de l’eau deux jours par semaine. Il faut alors faire le plein des récipients », confie Jacques N., habitant de Nsimeyong. Au quartier Oyom-Abang, les habitants qui pensaient jouir d’un traitement de faveur ont déchanté depuis. « Maintenant, nous faisons dix à quinze jours sans la moindre goutte. Le plus bizarre c’est que parfois de l’eau coule près de la grande route, sans arriver dans les bas fonds. Il faut maintenant négocier avec les voisins desservis pour recueillir quelques litres », affirme un riverain. Ici, le spectacle de femmes et d’enfants, bassines et bidons sur la tête à la recherche de l’eau, ne surprend plus.

Pareil à Bastos, quartier résidentiel. Ce lundi matin, nous surprenons d’ailleurs un camion-citerne de la Communauté urbaine en pleine distribution chez certains particuliers. « Certaines représentations diplomatiques ont installé des forages ou des puits. Nous alimentons régulièrement ceux qui n’ont pas pris leurs dispositions : diplomates et Camerounais », confie l’agent de la CUY présent sur les lieux. Le service s’étend à différents autres quartiers : Anguissa, Omnisports, Mimboman, Nkolndongo… Et un peu partout, les commerces d’emballages plastiques ont prospéré. Seaux, fûts, bidons, bâches se vendent plutôt bien.

Alors même que ces solutions alternatives sont proposées, d’autres inquiétudes liées aux maladies hydriques ont vu le jour au sein des populations. En effet, l’eau ainsi manipulée expose à différents risques pour la santé. « Dans ces conditions, les bonnes vieilles règles élémentaires d’hygiène doivent rester de mise. Il faut bouillir l’eau de boisson et la conserver dans un récipient propre qui se ferme », rappelle une infirmière en service dans le dispensaire.
 

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