Affaire Marafa. Cameroun - Post verdict - Affaire Etoundi Oyono: Les vérités cachées d'un lynchage prémédité

Florent Ndabo | Aurore Plus Vendredi le 10 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Après le verdict qui a condamné Etoundi Oyono à 3 ans de prison avec sursis de 5 ans, il est question aujourd'hui de rendre publiques toutes les rancunes qui ont entretenu cette affaire au point d'en faire un mort programmé. Retour sur un film ou rancune, tribalisme, apaisement, recherche de la vérité devraient éclairer chaque camerounais.

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I- Au commencement de l'affaire

Des sources qualifiées comme des détracteurs vont soutenir qu'Etoundi Oyono qui venait de se faire débarquer comme Directeur général du Port Autonome de Douala et affecté à la Maetur n'était pas prêt à digérer ce qu'il considérait comme une disgrâce. Il estime que les Sawa sont la cause de ce départ et pour cela voudrait, à sa manière, se rendre justice.

Mais seulement, son scénario est digne des affaires à scandale que l'on a connues en France avec l'affaire Dreyfus. Administrateur de haut rang, il se met à la recherche de tous les éléments qui pourraient compromettre un homme, haut commis de l'Etat, parce que Ministre d'Etat, Secrétaire - général à la Présidence de la République. Et pour cela, profitant du fait que des publications comme Génération Libre aient célébré la Snh dans son action d'achat du Rio Del Rey, il fallait par ce fait, trouver toutes les failles qui ont abouti à la conclusion de cette opération tout en sachant que la présidence du Conseil d'administration est assurée par le Sgpr. Là commencent les procédures pour mettre en place la danse du scalp.

Pour trouver les meilleurs exécutants et jouer en sous-marin, il fallait maquiller le scandale autour des hommes de médias. C'est en ce moment que l'on retrouve dans la scène : Nko'o Hervé, Sabouang, Bibi Ngota, Mintya Meka Robert, Stéphane Manga et certains collatéraux. Pour mieux comprendre, cette affaire, les débats des prétoires laissent croire que les aveux des coupa¬bles prouvent pour le démontrer qu'Etoundi Oyono est l'homme par qui tout est parti. Selon des sources biens introduites, Nko'o Hervé qui malheureusement a été condamné par défaut est l'homme qui a exécuté toutes les sales besognes sous l'impulsion du Directeur Général de la Maétur. Selon les mêmes sources, il est établi qu'au préalable, Harrys Roger Mintya Meka était au parfum des intentions du Dg Etoundi Oyono et s'était à cet effet lancé dans la recherche des vrais-faux documents qui incrimineraient le Sgpr à l'époque des faits, dans une affaire de rétro-commissions.

C'est dans cette optique que Nko'o, Sabouang, Bibi Ngotta et Mintya se retrouveront au niveau d'Elise Bar à Essos aux fins d'arrêter les modalités qui aboutiront à la fabrication desdits faux documents. Lors d'un autre rendez-vous où cette fois, c'est Bibi Ngotta et Stéphane Manga qui se présentent, ils lui assurent que: «le Dg veut les documents qu'ils soient vrais ou faux et qu'il allait payer et garantir notre sécurité». Il est question de trouver des bons de virement, une lettre de la Snh, et une correspondance attribuée au Sgpr donnant des instructions pour le paiement de ces rétro-commissions aux sieurs Dayas, Dooh Collins et Bikoro.

C'est dans cette course à la fabrication des faux documents que Nko'o se mettra à la recherche du logo de la Snh et c'est un certains Gérard qui serait son cousin, infographe de son état, qui réalisera ledit Logo. Le texte sera rédigé dans un cyber et un collaborateur de Sabouang, un certain Bertrand qui donnera la technique de brouille des signatures en passant par des photocopies et les annotations telles que (pour exécution et m'en parler).

Ce document coûtera 30 000 FCFA et c'est Roger Harrys Mintya qui déboursera la somme tout en maintenant que les autres documents faux dont les ordres de virement auront aussi un coût. Dans le déroulé de l'affaire, Nko'o soutient qu'il a été rassuré par Bibi que: «Nous aurons beaucoup d'argent dans cette affaire». En possession des faux documents, Etoundi Oyono décidera de recevoir Nko'o Hervé à Nkolmetet, plus précisément dans son village à Nkolya II. L'amateur en confection de faux documents ne sera pas disponible pour le rendez-vous, mais sera plutôt reçu à la Maetur en compagnie de Bibi Ngota qui le présentera Stéphane Manga qui laissera entendre que: «Le Dg veut les docs pour tenir définitive¬ment son éternel ennemi qui l'a fait partir du Port où ils mangeaient tous». Le rappel de Nko'o à la Maetur tient sur une chose simple. Harrys Mintya Meka qui avait déjà un faux dossier complet était chez Etoundi Oyono et avait proposé une grosse somme pour le délivrer. Ne s'étant pas entendus, il fallait trouver quelqu'un pour le doubler et c'est toujours Nko'o Hervé qui reviendra à la charge. Reçu par le garde du corps d'Etoundi qui s'appellerait aussi Etoundi, celui-ci laissera aussi entendre que: «Le Dg serait à lu recherche de toutes les armes pour faire tomber le Ministre».

Pour payer ce travail, des ordres d'insertions seront distribués. C'est alors que Nko'o bénéficiera d'une insertion à 1 500 000 FCFA et sur le coup aura une avance de 750 000 FCFA et le reste deux jours plus tard. Ceux qui participeront à la rencontre final avec le Directeur Général de la Maetur sont: Hervé Nko'o, Stéphane Manga, Bibi Ngota, Mebiang. En possession de tous ces faux documents qui étaient signés par Nko'o Hervé, le Directeur général dc la Maetur adressera une note d'information à la présidence de la République selon des informations puisées à bonne source.

Le fait que les documents aient été déposés par son garde du corps attirera l'attention des fins limiers qui lui feront comprendre que les sceaux et signatures étaient faux: Et pour faire passer cette pilule dans l'Opinion, il fallait la mettre sous le coup d'une investigation journalistique et produire un protocole d'interview qui n'a rien d'un protocole adressé au Sgpr. Et avec cette technique, Etoundi Oyono croyait se cacher de tous les péchés qu'il a fomentés dans le cadre de ce scandale.


Il- Rancune et tribalisme

Les pouvoirs publics, après avoir procédé aux enquêtes d'usage, mettront à la disposition de la justice tous ceux qui étaient incriminés dans la cadre de cette affaire. Et par la faute d'Etoundi Oyono, Bibi Ngota mourra en prison. C'est ici que l'on constate qu'au Cameroun, des réseaux forts introduits dans l'appareil de l'Etat peuvent inciter à la haine et aux conflits tribaux. Que n'a-t-on pas entendu sortant des bouches dites intelligentes? Pour servir de paravent à tous ceux-là qui ne voulaient pas ouverte-ment s'afficher, c'est un ce¬tain Charles Ateba Eyene qui jouera la carte du village éploré en brandissant le flambeau du tribalisme et de haine. Celui-ci prétend avoir rencontré le Minrex à l'époque et avait demandé la somme de 1 000 000 FCFA. C'est le comble! C'est la première fois qu'un mendiant exige de son bienfaiteur un montant arrêté. Quel honte. L'on comprend aujourd'hui pourquoi le Président de la République, dans son traditionnel discours à la Nation n'a pas manqué de fustiger les individualismes qui plombent le développement même de cette nation.

Seulement il est aisé de comprendre que le Directeur général de la Maétur avait la rancune tenace et voulait en découdre et par tous les moyens. Tous ceux qui se sont constitués défenseur de la cause d'Etoundi Oyono ont complètement ignoré que le Dgsn, le Dgre, et les responsables de tous les autres services de sécurité qui ont diligenté l'affaire n'étaient pas des Sawa. Mais l'on a tôt fait de sortir des communiqués selon lesquels Bibi Ngota sera enterre au cimetière de Deido. En soutenant des arguments vides de sens et qui n'avaient fait l'objet d'aucun recoupement. On a trouvé la petite bête et comme il fallait l'abattre pour encercler le Chef de l'Etat avec un nouveau réseau, on l'affuble de tous les noms d'oiseaux. Ceux-ci ont oublié qu'il y a une justice qui existe au Cameroun et que c'est le Président de la République en personne qui est garant de l'Etat de droit.


III- Apaisement et recherche de la vérité

Pour avoir une meilleure visibilité de cette affaire, le Prince René Duala Manga Bell (Paix à son âme) avait personnelle¬ment saisi le Président de la République le 18 mai 2010 en ces termes: «Je voudrais louer l'initiative que votre Excellence a prise d'ordonner une enquête pour que justice soit faite et que les Camerounais soient mieux édifiés sur cette affaire». Dans son franc parler qu'on lui connaissait, il n'est pas passé par quatre chemin dans une déclaration pour soutenir: «Il est plutôt question ici, au vu du déchaînement des passions auxquelles cet événement donne libre cours, de m'adresser à ceux qui y ont trouvé une occasion de rêver pour indexer et vouer aux gémonies, un haut commis de l'Etat camerounais que le destin voulu qu'il soit un digne fils Sawa: Laurent Esso, Secrétaire général de la Présidence de la République et proche collaborateur du chef de I 'Etat depuis plus d'un quart de siècle. Que n'avons-nous pas en effet lu et entendu dans le chapitre de l'accablement de l'acharnement «Un fils du Sud est mort...» «Le réseau Bulu réclame la tête de Laurent Esso...»; «Les Bulus sont en ordre de bataille contre Laurent Esso» « Les frères du Sud menacent de faire enterrer leur frère au cimetière de Deido» (Village de Laurent Esso à Douala); «Si les enquêtes sont bâclées...». Voilà quelques morceaux choisis glanés çà et là dans les médias, et dont les auteurs voudraient apparemment s'ériger en porte-parole des populations de la région du chef de l'Etat, pour sonner la charge contre son proche collaborateur Sawa. Pour démontrer toute la dimension d'un homme qui voudrait mettre tout le monde d'accord sur le cours de l'histoire de ce pays, le Prince René Duala Manga Bell tire la sonnette d'alarme en ces termes:

«A ces auteurs, acteurs et instigateurs, je voudrais en ma qualité de Président du Ngondo, mais égale-en tant que René Duala Bell, petit fils et héritier de Rudolph Duala Manga Bell, qui a vu son sort lié à celui d’un fils du Sud, Martin Paul Samba, dans un combat patriotique contre l’oppresseur, l'injustice, la tyrannie raciale et l'exclusion, dire que les populations Sawa ne se sentent pas concernées par un tel combat. Elles ne se reconnaissent pas dans ces pernicieuses insinuations selon lesquelles les Bulus combattent les Sawa et/ou vice-versa. Nous rappelons à cet effet que la communauté et les populations Sawa ne s'étaient pas inspirées d'une quelconque initiative venue d'ailleurs pour adopter le Président Biya, lui apporter leur soutien total et bénir son accession à la magistrature suprême. La communauté Sawa a été la toute première en cette matinée du Samedi 08 Décembre 1984, à accorder à son Excellence le Président Paul Biya l'onction traditionnelle et la bénédiction de ses ancêtres sur le site mythique du Mbanya. Et devant nos ancêtres et devant Dieu et les hommes, les Sawa n'ont qu'une seule parole, et la parole donnée, ils la respectent. Et celle qu'ils ont donnée au Président Paul Biya conserve toute sa valeur et sera toujours respectée ».

Voilà qui est dit. Dans un début d'éclairage du public sur cette affaire, le 23 avril 2010, Harrys Robert Mintya Meka adressera une lettre d'excuse au Sgpr du fond de sa cellule de la prison de Kodengui en ces termes: «Maintenant et au terme de mes enquêtes, je m'en suis rendu compte que le document acheté auprès de Hervé Nko'o actuellement en fuite était faux; et que cela était fait dans le but de vous nuire.. .Je vous présente mes excuses devant Dieu et devant les hommes et en guise de serment, je vous promets que cela ne va plus jamais se répéter...». Plusieurs années après, courant 2013, la justice du Cameroun s'est saisie de cette affaire dont une enquête avait été ouverte sous hautes instructions du Président de la République. Aujourd'hui, les responsabilités sont établies et les sanctions sont connues. Etoundi Oyono a été déclaré coupable de faux et usage de faux et contrefaçon des sceaux de la République. Le Tribunal après avoir délibéré conformément à la loi a reconnu Etoundi Oyono coupable et l'a condamné à trois ans de prison avec sursis pendant 5 ans. Tel est l'aboutissement de la plainte intentée par l'Etat du Cameroun ici représenté par le Ministère public qui a instruit cette affaire. 

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