Bénin. Elections Benin 2011 : Un député de l’opposition et plusieurs manifestants arrêtés

Sékodo, correspondant de Koaci.com à Cotonou Vendredi le 25 Mars 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le député de l’opposition Raphaël Akotegnon et plusieurs autres manifestants ont été arrêtés ce jeudi à Cotonou suite à une manifestation réprimée par les forces de l’ordre.

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Raphaël Akotègnon, député PRD de l’Union fait la Nation (UN), membre actif de la direction de campagne du candidat Adrien Houngbédji est, depuis l’après-midi de ce jeudi, dans les mains de la police. Il a été arrêté lors d’une manifestation organisée par l’opposition qui a démarré simultanément par Akpakpa et par Wolèguèdè, deux quartiers populaires de Cotonou. En plus du député, gardé au Commissariat central de Cotonou, d’autres manifestants, dont un cadreur et un journaliste, ont subi la répression des forces de l’ordre qui a fait plusieurs blessés évacués dans des centres de santé.

A l’origine de la marche de protestation de l’opposition, les conditions de déroulement du premier tour de l’élection présidentielle ainsi que les résultats provisoires tels que proclamés par la Cour constitutionnelle sur la base des tendances provisoires dégagées par la CENA. La Cour a donné le président sortant, Boni Yayi, vainqueur au premier tour de l’élection du 13 mars dernier. Selon cette institution, Boni Yayi a obtenu 53,14% des voix contre 35,64% et 6,14% respectivement pour Adrien Houngbédji et Abdoulaye Bio Tchané. Le reste des onze candidats se partagent 5% des suffrages. La veille de la manifestation de l’opposition, le chef d’état-major des armées avait fait part à la presse de la mise en alerte de ses troupes. La mairie de Cotonou, dirigée par un opposant membre de l’UN, a autorisé la marche. Mais depuis plusieurs jours, le ministère en charge de la sécurité publique diffuse un communiqué interdisant tout mouvement de foule en rapport avec l’actualité électorale.

Un journaliste du quotidien Le Nokoué victime d’une «bastonnade policière »

Visage tuméfié, lèvre supérieure fendue, blessures aux mains : c’est l’image que présente ce jeudi 24 mars Séïdou Choubadé, journaliste parlementaire du quotidien Le Nokoué à la suite « d’une bastonnade policière » à Cotonou, a-t-il déclaré. La scène s’est déroulée entre 13h30 et 14h à Gbèdjromèdé, un quartier populaire de la métropole économique, au moment où les militants de l’opposition manifestaient contre les résultats provisoires proclamés par la Cour constitutionnelle le 21 mars dernier. « Je roulais à moto quand j’ai vu un attroupement de gens en face de moi, raconte le journaliste. J’ai dû freiner pour faire demi-tour, et c’est alors que les policiers m’ont arrêté, puis ont commencé à me donner des coups de pied et de gourdin, des paires de gifles ».

Le journaliste affirme que les policiers ont continué à le battre malgré qu’il leur ait montré sa carte de presse, délivrée le 03 mai 2010 et immatriculée 10/0092/HAAC. « Ils m’ont projeté dans le caniveau. J’ai dû m’enfuir en abandonnant la moto », se plaint-il. Admis à la clinique privée ‘’Sainte Rita de Cascia’’, Séïdou Choubadé a subi une suture de la plaie en deux endroits. Selon le médecin du centre de santé, le journaliste porte « une plaie de la lèvre supérieure de 2 cm environ, une inflammation de la paupière supérieure droite avec occlusion de l’œil, une hyperthermie conjonctivale droite avec perte de l’acuité visuelle ».


 

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