Centrafrique. Centrafrique – Transition: Une femme prend la tête de la Centrafrique

R.N.T. | Le Messager Mardi le 21 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Catherine Samba-Panza, la maire de Bangui, a été élue présidente de transition du pays, par le Parlement réuni en séance publique, lundi 20 janvier. Elle remplace l'ancien président Michel Djotodia, lié à la rébellion Séléka et poussé à la démission en raison de son incapacité à mettre fin aux tueries interreligieuses qui secouent le pays. L’Agence France presse (Afp) rapporte que Catherine Samba-Panza a remporté le second tour qui l'opposait à Désiré Kolingba, fils d'un ancien chef de l'Etat, en recueillant 75 voix contre 53, selon les résultats lus dans la salle. L'annonce de sa victoire a été suivie d'applaudissements de la part de l'assistance qui a entonné l'hymne national centrafricain.

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Mission

A Bruxelles, l'Ue et l'Onu se sont accordés lundi sur l'envoi de troupes supplémentaires et sur le déblocage de près de 500 millions de dollars pour la Centrafrique en 2014. Mais pour la nouvelle élue, la tâche "ne sera pas une partie de plaisir", avait déclaré à l'ouverture de la séance parlementaire la présidente en exercice du Cnt, Léa Kouyassoum Doumta. Il lui appartiendra en effet de pacifier la situation au plus vite dans le pays déchiré par des violences interconfessionnelles. Un mois et demi après le début de l'intervention française, les habitants de Bangui se disent angoissés de voir quelles réactions provoquera l'élection de la nouvelle présidente chez les hommes en armes toujours présents dans la ville. La population lui demande de "ramener la sécurité" et "que tout se déroule normalement".


Indépendante

Chef d’entreprise de 58 ans, Catherine Samba-Panza a étudié le droit en France (deux de ses trois enfants y vivent encore), avant d'ouvrir une société de courtage en assurance en Centrafrique, tel que le rapportait le journal La Croix en juillet : «Le petit monde des affaires la juge « compétente, l’espère incorruptible», écrivait le quotidien qui lui voyait déjà un avenir dans la résorption du conflit centrafricain. Avant de s'engager en politique, c'est auprès des agences de développement et des organisations des droits de l’Homme qu'elle laisse un «bon souvenir », s'investissant notamment « en faveur de l’égalité des citoyens et de la promotion des femmes.» Elle est d'ailleurs bien accueillie lors de sa nomination comme maire de Bangui au plus fort de la montée en puissance des Séléka en avril-mai 2013. Surtout, elle « n’appartient ni à l’ancienne rébellion Séléka, ni aux hommes politiques qui sautent de ministère en ministère au gré des coups d’Etat», indiquait toujours La Croix. Un atout alors qu'il s'agit de tenter la médiation entre ces deux camps.


Méthode

Elue lundi présidente de transition, cette nièce de diplomate a lancé dès son élection un "appel vibrant" aux miliciens chrétiens et aux combattants musulmans à déposer les armes, dans un discours devant les parlementaires. "Manifestez votre adhésion à ma nomination en donnant un signal fort de dépôt des armes", a-t-elle dit à l'attention des miliciens chrétiens anti-balaka, avant de s'adresser aux ex-Séléka: "déposez vos armes", pour faire "cesser la souffrance des populations" après des mois de sanglantes violences interreligieuses. Il existe un "moyen de rétablir le dialogue" entre ces communautés, avait-elle déclaré le 7 décembre 2013, lors d'un déplacement en France, à Tourcoing (Nord), sur France Soir, rapporte France Tv Info « Il y a une fracture communautaire, sociale et religieuse qui est en train de s'installer", commentait-elle, se disant favorable à l'intervention française en Centrafrique. 

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