Cameroun - Politique. Cameroun - Management public: Ces ministres qui ont dompté l'inertie en 2013

Ludovic Amara | La Météo Mardi le 28 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils ont su tirer leur épingle du jeu dans le flot d'incompétence et de l'inaction vertement critiqués par le président de la République dans son discours de fin d'année.

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Ils ont su tirer leur épingle du jeu dans le flot d'incompétence et de l'inaction vertement critiqués par le président de la République dans son discours de fin d'année. C'est leur pro activité et leur sens de l'anticipation qui leur vaut d'être, aujourd'hui, célébrés. C'est peut être un truisme que de le dire. Paul Biya n'en veut pas à tout son entourage ou à ses proches collaborateurs du palais de l'Unité et même du gouvernement. Il y a parmi ces personnalités chargés de mettre en œuvre la vision du Chef de l'Etat, celles qui ont permis au Cameroun de rester debout malgré les goulots d'étranglement causés par les doublons, l'absence de coordination, le miss management qui a empêché notamment le pays d'atteindre 50% de taux consommation de son budget d'investissement aux niveaux régionaux, ou de franchir le 5,5% de taux croissance prévu par le Document stratégique pour la croissance et l'emploi (Dsce). Lesquels manquements ont été dénoncés avec véhémence par le Chef de l'Etat, le 31 décembre 2013. C'est généralement, leur capacité à anticiper, leur efficacité dans les actes pris qui leur vaut aujourd'hui la reconnaissance du président qui n'hésite pas à en tenir compte. La preuve? Paul Biya pense que jusqu'à l'achèvement de la réforme organique préalable à un renouvellement de l'équipe gouvernementale, ces hauts responsables de l'Etat peuvent susciter l'émulation chez leurs collègues, de sorte qu'il y ait véritable au sein top management étatique sursaut avant le grand ménage annoncé. Au fait, qui n'a pas remarqué le silence... le calme observé dans le bouillonnant secteur du travail et de la sécurité social souvent écartelé par les disputes entre leaders des centrales syndicales, les travailleurs et les employeurs. La part observable est certainement mettre au crédit du patron de ce département ministériel qui a fait de la célérité dans le traitement des dossiers, son cheval de bataille.

Que dire des questions de Défense et sécuritaires au milieu de tous les vacarmes provenant des pays voisin? Si le Cameroun assure avec dextérité, la sécurité de ses ressortissants face à toutes sortes de menaces (surtout asymétriques), c'est qu'il y a certainement des gens qui veillent au grain et qui tiennent donc leurs feuilles de route. Des faits comme la maîtrise de la dimension programmatique dans l'approvisionnement en eau potable qui met les populations à l'abri des pénuries sauvages remarquées jadis, la structuration du secteur de l'économie sociale, un grand potentiel pour nos économies mixtes ont certainement permis de frôler le pire On ne saurait égrainer ce chapelet 'des bienfaits de la poignée de hauts responsables efficaces et dynamique sans aborder le rythme donné à la passation des marchés, l'aménagement des villes avec le visage davantage reluisant de la capitale et des autres cités, via l'aménagement de l'habitat social et de la voirie. Mais il y aussi la bonne maîtrise des flux budgétaires qui permet au pays de tenir ses engagements, malgré le mauvais vent de la crise financière internationale qui menace chaque jour, les finances publiques au Cameroun. Non !

Le Cameroun n'est pas à l'agonie, comme le voient ceux qui font une mauvaise grille de lecture du discours du Président. Il y a encore dans l'establishment des hommes «capables». D'ailleurs.., c'est ceux-là qui ont tôt fait, dès le coup de semonce du président, le 31 décembre 2013, de mobiliser leur collaborateur pour un plan d'urgence, conforme aux prescriptions présidentielles. A la fonction publique, à la police, aux petites et moyennes entreprises, la recherche scientifique et technique, l'enseignement de base qui cette année a encore formé de braves jeunes gens etc., un dispositif d'urgence est mis en place et adapté aux feuilles de routes pour que la courbe de la croissance soit, éventuellement redressée. Aux autres de suivre le rythme afin d'éviter les affres de l'imparable remaniement ministériel.

Louis Bapès Bapès

Ministre des Enseignements secondaires (Minesec)

On le reconnaît à souhait, l'enseignement secondaire au Cameroun se modernise et se professionnalise au fil des années. Les examens placés sous la responsabilité du ministre Bapès Bapès connaissent chaque année, une amélioration des plus évidentes. L'homme ayant mis sur pied, une batterie de mesures destinées à crédibiliser le système éducatif camerounais. Pour preuves, les robinets de fraude sont définitivement asséchés (ou presque) et, les indemnités de correction payées à temps, la politique du dialogue, patiemment élaborée, a jeté aux oubliettes le vocable «grève» qui a longtemps terni l'image des enseignants et le taux de réussite aux examens officiels va croissant tandis qu'inversement, le temps de publication des résultats se raccourcit. Comme par le passé et notamment en 2013, Bapès Bapès, n'a pas déçu les Camerounais.

Sur le plan politique, le président de la commission départementale du Rdpc pour la Sanaga Maritime (Région -du Littoral) s'en tire tête haute en 2013. Malgré le retour en force de l'Upc, le parti de Paul Biya, du fait du Ministre Bapès, s'est globalement imposé.

Laurent Serge Etoundi Ngoa

Ministre des Petites et Moyennes entreprises, de l'Economie Sociale et de l'Artisanat (Minpmeesa)

«L'émergence du Cameroun se fera avec les petites et moyennes entre-Oses ou ne se fera pas» dixit le professeur agrégé des universités à Douala, lors de l'ouverture de Pme exchange, la foire de la petite et moyenne entreprise. Plus qu'un slogan, c'est le condensé d'une vaste politique mise en place par le Minpmeesa pour faire de cette catégorie d'économie, un levier sûr du développement du Cameroun. Politique prônée par le chef de l'Etat, et mise en musique par le patriarche des Etudi. Et les réalisations dans ces secteurs parlent d'elles-mêmes. C'est le cas, par exemple de la Banque camerounaise des Pme (Bc-Pme) qui a déjà reçu son capital et n'attend plus que sa direction soit complétée pour entrer en activité. L'Agence de promotion des Pme, elle, est pratiquement sur les starting-blocks. L'artisanat n'est pas en reste. De ce côté, des réalisations notables ont été faites ou sont en train d'être parachevées. Les dix villages d'artisanat sont à classer dans ce chapitre. Last but not least, c'est le Salon international de l'artisanat du Cameroun (Siarc), qui s'ouvre bientôt à Yaoundé. L'homme est l'un des rares ministres qui atteint tou¬ours les objectifs fixés par sa hiérarchie au moins à 99%. L'année 2013 l'a encore confirmé. En politique, le président de la commission départementale du Rdpc pour le Mfoundi a tout raflé en 2013. 100% aux sénatoriales, législatives et municipales.

Laurent Esso

Ministre de la Justice Garde des Sceaux (Minjustice)

On se souvient que c'est lui, lors de son premier passage dans ce département ministériel (1996-2000), qui avait initialisé la décongestion des tribunaux, en ordonnant la construction de ceux d'Ekounou (Yaoundé) et de Ndokotti (Douala). De nouveau à la tête de la chancellerie, il remet ça. Mais cette fois avec les prisons. Dans les cartons depuis quelques temps, les projets de construction de nouvelles prisons, à Douala et Bali (Nord-Ouest), sont sur le point d'être concrétisés. Magistrat, Laurent Esso maitrise donc le sujet. C'est sans sur¬prise qu'il relance, en 2013, le concours des huissiers, des clercs et celui des avocats stagiaires. Rappelons que le dernier recrutement du genre remonte à mathusalem. Cette action a eu pour effet d'apaiser le climat dans la chancellerie, et par voie de conséquence, d'améliorer la qualité des professionnels de la Justice. Politiquement, les observateurs de tout bord reconnaissent volontiers que le président de la commission régionale du Rdpc pour le Littoral est une valeur. Dans une région réputée difficile et frondeuse, les joutes de ce Sawa font mouche sur le terrain. Il n'est donc pas sur¬prenant que le parti du flambeau ait pu globalement pris le dessus sur l'opposition en 2013. L'on n'oublie pas encore, la ferveur populaire avec laquelle le Littoral, sous la conduite de Laurent Esso, a accueilli le couple présidentiel en novembre dernier.

Alamine Ousmane Mey

Ministre des Finances (Minfi)

Nombreux sont ceux qui pensent aujourd'hui que le Président Paul Biya avait eu un bon flair en propulsant l'ancien directeur d'Afriland First Bank à la tête d'un des ministères les plus importants du pays. Et, le fils de l'ancien gouverneur de la province du Nord n'aura visiblement pas déçu les attentes. Professionnels comme néophytes du petit monde de la finance s'accordent sur ce fait: les caisses de l'Etat sont entre les mains d'un technocrate. Dépenses publiques maîtrisées, optimisation de l'utilisation des recettes publiques, maîtrise de la pression fiscale et optimisation du recouvrement, mise en œuvre efficiente du budget-programme, retour de la confiance des bailleurs de fonds, désintéressement des ex-employés des sociétés d'Etat privatisées, etc. Si toutes ces actions ont été rendues possibles en 2013, c'est aussi parce que le Minfi a instauré, au sein de son administration, des règles de bonne gestion. Peu de spécialistes peuvent faire la moue quant au progrès accomplis dans le domaine des finances au Cameroun.

En politique, l'homme est un militant engagé, dynamique et efficace. Sans tambours ni trompettes, Alamine Ousmane Mey se déploie sans réserve lorsque son parti, le Rdpc, est au front. Dans le Logone et Chari, son département d'origine où il est engagé auprès du parti de Paul Biya, les résultats en 2013 ont battu tous les records, en termes de succès.

Michel Ange Angouing

Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra)

Pour beaucoup, le Minfopra est un Ministère stratégique. C'est la porte d'entrée et de sortie de tous les fonctionnaires du pays. C'est aussi pour l'opinion, là où l'administration perd, retarde ou enterre les dossiers des fonctionnaires et agents de l'Etat. Mais cette image peu reluisante n'a pas suffi à décourager Ange Michel Angouing, à qui le chef de l'Etat a confié l'actualisation du fichier du personnel de l'Etat et la redynamisation de cette administration. Aujourd'hui, les premiers résultats sont visibles. L'ancien procureur général dans la région du Sud a su prendre le taureau par les cornes, en s'attaquant à tous les réseaux de faussaires. Les habitués des allées de ce Ministère: le traitement des dossiers est plus rapide, résultat d'un management administratif axé sur des les Initiatives à résultats rapides (Irr). On en veut pour exemple les dossiers des 25.000 jeunes diplômés recrutés à la Fonction Publique en 2011 sur instruction du président de la République, et qui, peuvent depuis longtemps, toucher leur salaire. En politique, Ange Michel Angouing, malgré son humilité doublée de modestie, est en ce moment l'une des élites de la région de l'Est qui rassemble. Le Rdpc, le parti au pouvoir y tient tête, grâce aussi à la manière de ce fils de Doumaintang. Le très dynamique et non moins percutant Olivier Bilé de l'Upf, en sait quelque chose.

Basile Atangana Kouna

Ministre de l'Eau et de l'Energie (Minee)

Le moins qu'on puisse dire, c'est que tout a déjà été mis en place, au sein du Minee, pour que la grande majorité des Camerounais conjuguent les pénuries d'eau et les délestages au passé. Depuis le 09 décembre 2011, date de son entrée au gouvernement, le ministre Atangana Kouna s'est attelé, avec satisfaction, à replacer cette administration au centre de la politique de développement tel que définie par le chef de l'Etat. Sa recherche infatigable de financements pour les projets d'envergure tant pour l'eau que- pour l'électricité force l'admiration.

Déjà depuis la Cameroon Water Utilities (Camwater), où il a officié en tant que directeur général, le docteur Basile Atangana Kouna avait mis sur pied un vaste cahier de programmes dont le seul objectif est d'approvisionner en eau potable, et ce, de façon durable, les centres urbains du pays. C'est sous cet angle qu'il faut analyser la première mise en eau, jeudi 23 janvier, de la station de traitement d'eau de la Mefou (50.000m3 d'eau pour Yaoundé), dont l'actuel Minee est entièrement l'architecte du projet. Un autre projet auquel le Minee ne ménage pas d'efforts, c'est celui de la Sanaga. Cette méga infrastructure, qui n'attend plus que le premier coup de pioche, va fournir à la capitale 300.000m3. Quid de l'électricité? Le Minee n'est pas avare en réalisations et en projets dans ce secteur, y compris l'énergie solaire. Les études de faisabilité pour l'extension de la centrale à gaz de Kribi sont bouclées, les travaux pour les barrages de Lom Pangar, Memve'ele, ou encore de Mekin avancent sereinement Hier, le Ministère qui était considéré comme une petite direction est aujourd'hui l'un des départements ministériels qui focalisent toutes les attentions. En politique, dans la Mefou Akono (région du Centre) son département d'origine, Basile Atangana Kouna passe pour être une bête politique. Et ce n'est pas l'opposition qui pense le contraire. L'Undp en a récemment eu pour ses frais. Le parti de Bello Bouba Maigari a affronté en 2013, dans ce que bien des observateurs ont qualifié de bataille épique, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dont Atangana Kouna est le président de la commission départementale. Le résultat de cette confrontation, on le connaît. Toutes échéances confondues au cours de cette année-là (sénatoriales, législatives, municipales), le Rdpc a laminé son adversaire.

René Emmanuel Sadi

Ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd)

Le commandement est au cœur des défis politiques, économiques et socioculturels qui interpellent le Cameroun. Et, le moins qu'on puisse dire, c'est que ce corps, sous le doigté habile de l'ancien secrétaire général du Comité central du Rdpc, le remplit avec professionnalisme. Ceci a été démontré tout au long de l'année 2013. En effet, très actif dans le dispositif républicain de paix et de stabilité sociale, les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets, bref le Minatd dans son ensemble, a eu du grain à moudre. Il s'agissait, pour l'administration du territoire, de garantir la stabilité et la crédibilité des institutions interpellées qu'elles étaient par les élections sénatoriales, législatives et municipales. Mission accomplie. Il s'agissait aussi d'assurer la paix sociale mise à rude épreuve avec l'entrée en campagne des différentes formations politiques. Test passé avec succès. En fin, les turbulences sociopolitiques au Nigeria et en Centrafrique ont failli perturber la sécurité aux frontières. Il a été question d'éviter des incidences sur le sol camerounais. Cela a été fait, et bien fait. Pour avoir été le patron du comité central du Rpdc, René Sadi connaît bien la maison.

Dans son Yoko natal, (département du Mbam et Kim, région du. Centre) la population n'a pas d'autres formations politiques que celle du président Paul Biya. En 2013, le Rdpc y a tout remporté.

Luc Magloire Mbarga Atangana

Ministre du Commerce (Mincommerce)

Le Cameroun est l'un des rares pays de la sous-région où l'inflation et la spéculation sont maîtrisées. Sans tambours ni trompettes, Luc Magloire Mbarga Atangana a poursuivi efficacement la lutte contre la vie chère. En 2013, mieux, depuis décembre 2004 qu'il est à la tête du Mincommerce, le Cameroun n'a plus connu des pénuries des produits de grande consommation. L'homme se bat de jour comme de nuit pour ambrer le blason du label Cameroun. En ce qui concerne notamment le cacao et le café, l'on a observé avec satisfaction, les séminaires d'information et de formation des producteurs, la distribution gratuite des bâches pour séchage et la réhabilitation des fours. Bien plus, le Mincommerce ne ménage aucun effort pour inculquer de bonnes pratiques post-récoltes (fermentation, séchage, conditionnement et commercialisation) aux acteurs des filières cacao et café.

Son département ministériel a une fois de plus veillé pour éviter aux consommateurs, toute forme de spéculation. Comme ces dernières années, en décembre 2013, c'était une tendance nettement déflationniste qui s'est observée sur la plupart des produits de consommation de masse. Les ménagères, grandes geignardes devant l'éternel, ne se sont pas fait entendre. De manière générale, les prix des denrées de grande consommation ont connu une remarquable stabilité. Une preuve, s'il en était encore besoin, que la lutte contre la vie chère au Cameroun n'est pas le fait de vains discours. Sur le plan politique, la Mefou et Afamba, dans le Centre, ne se demande pas à quelle chapelle politique elle appartient, tant l'évidence est frappante. Le Rdpc au pouvoir y jouit d'une popularité que lui envie bien des circonscriptions électorales. L'architecte en chef de cette parfaite santé du parti de Paul Biya est Luc Mbarga Atangana, un fils du coin, prêt à tout lorsqu'il s'agit des intérêts du Chef de l'Etat.

Madeleine Tchuinté

Ministre de la Recherche scientifique et de l'Innovation (Minresi)

Madeleine Tchuinté, on ne le dira jamais assez, est venu sortir la recherche scientifique du carcan dans lequel elle se trouvait jusque-là. Avec comme pour leitmotiv «la vulgarisation de la recherche», la Minresi a considérablement améliorer la visibilité des travaux des chercheurs. A côté des mesures qui promeuvent une meilleure vulgarisation du produit de la recherche, dont les Journées de l'Excellence de la recherche scientifique et de l'innovation du Cameroun (Jersic) sont la meilleure vitrine, ce département ministériel a également mis en œuvre les hommages scientifiques. Une grande première dans le pays. Le Minresi a aussi organisé, non sans un succès éclatant, le Mme congrès Africa Rice en octobre 2013. Rencontre internationale au cours de laquelle des éminences grises de la planète ont planché pour améliorer la culture du Riz en Afrique. Une nouvelle qui démontre l'engagement de la Ministre Madeleine Tchuinté, ce sont les résultats de l'Institut de Recherche Agricole pour le Développement (Irad), sous tutelle du Minresi. L'Irad a en effet réalisé un bénéfice d’un milliard de FCFA courant 2013. Inédit depuis les indépendances. Madeleine Tchuinté est, dans l'Ouest, une égérie de la politique

Grégoire Owona

Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (Mintss)

La conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du Mintss, récemment tenue à Yaoundé a été, l'occasion pour le chef de ce département de faire un diagnostic sans complaisance de cette administration. Si un nombre de tares ont été décriées par le ministre Owona, il reconnait néanmoins que tout n'est pas bon à jeter. Au contraire. En seulement 24 mois, le management interne a été considérablement amélioré. Le budget du Mintss a été fortement décentralisé, pour un traitement optimal des dossiers au niveau des services déconcentrés. Les conditions de travail du personnel du Mintss se sont améliorées avec certaines facilités comme des véhicules, du carburants ou encore des lignes de crédit de téléphone pour les cadres, et du matériel de bureau. Pour Grégoire Owona, ces mesures ont donné des résultats surprenants, mais pas encore totalement satisfaisants. Au niveau de la protection du travailleur, le Bureau International du Travail (Bit) et l'Organisation International du Travail (Oit) sont satisfaits des progrès accomplis par le Cameroun. La protection sociale est une réalité, même si elle doit s'améliorer. Le Mintss qui ne dort pas sur ses lauriers, invite ses collaborateurs à un réveil définitif. «Huit heures au travail devra désormais dire huit heures de travail !». Le Nyong et So'o, dans le Centre peut se targuer d'avoir, en plus d'un ministre, un haut cadre du parti au pouvoir. Grégoire Owona est, en effet, secrétaire général adjoint du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc). Fin négociateur, disponible et à l'écoute, l'homme peut se révéler dans l'arène politique, un adversaire intraitable. Si l'opposition n'arrive pas à prendre pied dans cette circonscription électorale, c'est aussi parce que le ministre Owona ne lui en laisse pas l'occasion.

Jean Claude Mbwentchou

Ministre de l'Habitat et du Développement urbain (Minhdu)

Ce n'est plus un secret, le Ministre de l'Habitat et du Développement urbain (Minhdu) est au centre de la politique du gouvernement sur l'habitat social. Sa principale mission est d'augmenter le nombre des logements à loyer modéré. Une tâche qu'il poursuit avec entrain et qui se traduit déjà par l'accélération des chantiers et la livraison de certains d'entre eux. Tout le long de l'année 2013, le Minhdu est descendu sur le terrain pour évaluer l'avancement des projets de constructions des habitats sociaux dans les métropoles du pays, notamment le programme de construction de 10 000 logements et 50 000 parcelles constructibles. A la clé de nouveaux logements visibles, les plans de commercialisation disponibles. Les grandes agglomérations connaissent quant à elles, l'embellissement et un entretien régulier des voiries. C'est le cas de la ville de Buea qui doit accueillir les festivités du cinquantenaire de la Réunification. Le Minhdu est l'un des rares, voire le seul parmi les ministres concernés par les préparatifs de l’événement, à être prêt à accueillir la cérémonie. En politique, le militantisme de Jean Claude Mbwentchou est des plus appréciés, non seulement par la hiérarchie du parti, mais aussi et surtout par la base. Dans le département du Ndé, région de l'ouest dont Il est originaire, il apporte toujours une contribution sur tous les plans pour garantir les victoires du Rdpc. Sénatoriales, législatives et municipales 2013 le démontrent.

Martin Mbarga Nguelé

Délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn)

Durant toute l'année 2013, de nombreux observateurs avertis se sont accordés sur un fait majeur, depuis que Martin Mbarga Nguelé est de retour à la tête de la Sûreté nationale, les populations sont de moins en moins victimes des abus des éléments de la police, bien que l'insécurité ne soit pas encore tenue en échec. Par ailleurs, le moindre écart de conduite n'est plus toléré dans les rangs de ce corps de sécurité publique. Les termes tels que le «gombo», le «tchoco» ayant longtemps servi de codes de corruption, bien que lentement, ne cessent de se ranger aux oubliettes.

Toutes ces mutations positives, le public les doit assurément au patron de la police, qui a décidé de sonner la fin de la recréation.

Malheureusement, cette détermination d'assainir, ne vaut pas que des applaudissements à l'ancien commissaire divisionnaire.

Des esprits malins, dont les intérêts sont désormais mis en difficulté, ne cessent de tirer les ficelles dans l'ombre, dans le dessein de distraire le Dgsn. Mais, pour qui le connaît, le patron i de la Sûreté nationale n'est pas né de la dernière pluie pour céder à ces manœuvres de déstabilisation. A la fin, l'on devrait reconnaître que la police, depuis l'arrivée de Martin Mbarga Nguele à sa tête, se réconcilie avec les populations.

Edgard Alain Mebe Ngo'o

Ministre Délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindel)

La haute hiérarchie militaire ne boude pas son plaisir: ces dernières années, le président Paul Biya, chef des Armées, a mis sur pied une politique efficace de modernisation des équipements des forces de défense nationales. Hasard ou pas, cela coïncide avec l'arrivée de Edgard Alain Mebe Ngo'o à la tête du très stratégique ministère de la Défense. L'homme ne s'est pas fait prier pour exécuter à la lettre les directives présidentielles. Jamais, pour ainsi dire, l'armée camerounaise n'aura reçu autant de moyens humains, matériels et psychologiques pour assurer la défense de l'intégrité territoriale et la sécurité des biens et des personnes au sein du triangle national. L'armée camerounaise se modernise et le moral des troupes est au beau fixe, c'est un fait. Une véritable armée nationale et citoyenne et disciplinée s'est mise en place au Cameroun et son how-know s'exporte jusqu'au niveau sous-régional où elle participe à la pacification de la République Centrafricaine. Le général Martin Tumenta qui y commande la force africaine en est le meilleur ambassadeur. Dans la lutte contre la criminalité transfrontalière, le Mindef Edgard Alain Mebe Ngo'o sous les ordres du chef des Armées, Paul Biya, s’attelle à déployer les forces de sécurité sur le terrain, prêtes à intervenir à tout moment. Et si beaucoup notent qu'il existe encore des attaques des pirates sur les côtes camerounaises, et que les rapts des expatriés se poursuivent, les experts eux, soutiennent mordicus que nombres d'attaques qui sont régulièrement déjouées par notre armées ne se comptent plus. Les Camerounais savent pouvoir compter sur une armée qui ne cesse de se professionnaliser. Bon vent!

Jean Baptiste Bokam

Secrétariat d'Etat à la Défense chargé de la gendarmerie (Sed)

La période des désamours entre la population et la gendarmerie semble révolue. Le cap, décidément franchi, de la modernisation de ce corps engagé par le patron des pandores, a fini de le réconcilier avec les camerounais, qui n'en demandaient pas mieux. Les unités sont mieux pour¬vues en équipements ce qui a amélioré leur réactivité, la discipline et l'orthodoxie professionnelles reviennent progressivement, le territoire national est efficacement quadrillé, en un mot, la sécurité des personnes et des biens est plus qu'une réalité. Un exemple parmi tant d'autres le vol de voitures, dont certains avaient fait une profession, est sur le déclin. Quand ce ne sont pas les véhicules qui sont sécurisés, c'est davantage leurs occupants qui le sont. En effet, en 2013, très peu d'accidents mortels ont été observés sur les grands axes, ceci grâce à une vigoureuse campagne de prévention et de sécurité routière, déployée par l'ancien ministre des Travaux publics.

A l'observation, l'épineux dossier de la prévention routière sur nos axes a démontré toutes les capacités stratégiques de ce fils de la région du soleil levant. Les dispositions de sécurisation et les schémas opérationnels mis en place pour traquer les chauffards, ont permis de rassurer les citoyens, ainsi que pour retrouver les délinquants où qu'il se terrent. Tout cela est à mettre à l'actif de la gendarmerie qui depuis l'arrivée de ce militant convaincu du parti de Paul Biya a été, non seulement mise au pas, mais est devenue plus citoyenne et plus efficace. Pour tout dire, le Cameroun a connu une année moins ensanglantée, moins dramatique. Le Sed a promis de raser toutes les poches de résistances qui rendent imparfaites les missions de sécurité des biens et des personnes dans les villes du Cameroun. Mais cela sera efficace si et seulement si, avec l'appui et la participation des citoyens. Avis aux bandits! 

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