Cameroun - Economie. Cameroun : un haut responsable des Finances met en cause la qualité des statistiques économiques stratégiques

APA Mercredi le 29 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
APA-Yaoundé (Cameroun)- Les informations issues de certains secteurs stratégiques du Cameroun «ne sont pas souvent fiables», selon le directeur des affaires économiques au ministère des Finances (MINFI), Lazare Bela.

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Dans un exposé destiné aux responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs de ce département, il remet lourdement en cause la fiabilité de l'information statistique quantitative et qualitative censée permettre de dégager la réalité économique du pays, dans le souci d'appréhender l'exercice de l'élaboration du cadrage budgétaire.

Selon lui, «des statistiques douteuses induisent une prévision erronée du produit intérieur brut (PIB), un biais dans la projection des recettes budgétaires et, par conséquent, conduisent à une allocation inconséquente des ressources».

Prenant exemple sur l'agriculture et le secteur informel, qui représentent 40% du PIB dans le pays, Lazare Bela constate que le dernier recensement a eu lieu en 1980 et que les enquêtes portant sur le secteur informel sont peu nombreuses.

Pour lui, non seulement on n'est pas certain que la plupart des données relatives à ces secteurs reflètent la réalité économique du Cameroun, mais en plus portent un sérieux coup à l'élaboration de la Loi de finances avec des conséquences directes sur la projection du PIB et la prévision des recettes, «qui peuvent malheureusement être surestimés».

A titre d'illustration, Lazare Bela cite le cas de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) qui se targue, chaque année, de dépasser sa contribution au budget de l'Etat avec sa projection en cours du baril de pétrole très en dessous de celle du Fonds monétaire international (FMI).

A l'en croire, cette entreprise publique ajoute aux coûts de production qui s'imposent, les investissements qui relèvent de ses choix et l'ensemble du processus décisionnel se retrouve dès lors biaisé en faveur d'un certain type d'investissement.

Evoquant le cas de l'opérateur d'électricité AES-SONEL, il déplore les annonces d'augmentation de la production énergétique alors que la puissance installée ne reflète pas celle utilisée.

Il en est ainsi des régies de recettes, qui au lieu de communiquer à la hiérarchie des informations sur les estimations financières se contentent de rattraper les sous-réalisations des périodes antérieures, tout en promettent d'atteindre l'objectif annuel.

Pour lui, il convient d'instaurer la célérité afin de parvenir à la pertinence et à la fiabilité de l'information statistique au Cameroun, qui peut perdre de sa crédibilité si elle est fournie avec un retard indu.

Lazare Bela suggère aussi une démarche qualité, mais également des contrôles internes et externes à tous les étapes du processus de programmation et de production statistique.
 

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