Cameroun - Politique. Cameroun - Cinquantenaire de la réunification: Buéa n'est pas prêt

FRANÇOIS D'ASSISE NGANDI | L'Anecdote Mardi le 04 Février 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Monument inachevé, travaux de voirie encore en cours de réalisation, amphithéâtre en plein air pour les prestations artistiques construit à environ 10%; des signes visibles de l'impréparation qui renvoie la tenue de l’événement aux calendes grecques.

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Dès l’entrée de la ville au lieu-dit mile eighteen, la toilette que fait la ville depuis un certain temps est bien perceptible. Les abords de la route ont été débarrassés de tout encombrement, les murs des maisons et des clôtures ont été repeints, les poteaux et autres arbustes d'ornement qui pavoisent l'axe central ont été badigeonnés à la chaux. L'éclairage public va désormais jusqu'aux résidences présidentielles A et B. Seulement, cette propreté n'est qu'un pan négligeable des préparatifs du cinquantenaire de la réunification programmé ici, depuis près de trois années. Une bonne partie des infrastructures prévues pour la cause sont encore en chantier. L'axe qui mène aux services du gouverneur est en cours de bitumage. La semaine dernière encore les engins s'affairaient encore à étaler la couche de bitume sur la chaussée de plusieurs artères de la ville. Le monument érigé pour la commémoration est encore en chantier. Au pied de l'édifice les carreaux sont encore entassés attendant d'être posés. Au niveau de la place des fêtes, lieu qui accueillera l’événement, tout reste à faire. La tribune présidentielle attend encore d'être peinte et par endroit, les planches commencent à céder à l'usure du climat. Juste en face de la tribune présidentielle, un chantier est presqu'à ses fondations. L'amphithéâtre en plein air et le podium sur lequel les artistes devront prester lors des festivités du cinquantenaire sont encore à leurs débuts. Les parpaings de l'ouvrage sont entassés, le sable et le gravier aussi. Juste quelques manœuvres qui tissent des fers et d'autres qui montent lourdement la fondation.

Selon des témoignages glanés à bonne source, il y aurait même une fronde entre le Ministre des arts et de la culture et le gouverneur de la région au sujet de ce retard somme toute exagéré. Les parkings et les hôtels sont pour la plupart achevés, mais ne sont pas encore suffisants pour accueillir les milliers de camerounais et autres invités qui sont attendus ici. Et déjà une vive tension se lit dans les comportements des autorités. Le sujet de la célébration du cinquantenaire de la réunification est presque mis sous embargo. Il se dit qu'une décision locale a été prise à ce propos, stipulant qu'aucun reportage ou interview ne sera plus accordé par le président du comité local d'organisation, le gouverneur et ses auxiliaires. L'on comprend que le retard suscite une certaine honte et l'on décide donc de ne plus en parler tant que la date de l’événement n'est pas arrêtée. Toute chose qui jette un flou total sur la date de célébration du cinquantenaire de la réunification, pourtant annoncée depuis 2011. Même dans la rue l'on n'en parle presque pas. Tout au contraire, c'est la course sur le Mont Cameroun programmée pour le 15 février prochain qui est au menu des conversations. Et l'on comprend que la célébration du cinquantenaire de la réunification ce n'est pas pour demain.

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