Cameroun - Corruption. Cameroun - Déstabilisation: Le faux document qui vient de la Camwater

Severin Bouèbè | Le Soir Dimanche le 09 Février 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un faux document, contre arguments sonnants et trébuchants, en circulation dans les rédactions et les cercles de décisions de la République, constitue l'arme fatale.

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«L'affaire Bibi Ngota» du très regretté journaliste décédé par négligence dans les geôles de la prison centrale de Kondengui, qui se voulait pédagogique, n'a visiblement pas, servi de leçon. A peine la mémoire collective avait commencé à l'oublier, que surgit de la mémoire en charpie de celui qui, actuellement, trame des casseroles assourdissantes pour des relations incestueuses avec les fonds publics et qui veut absolument noyer le poisson, un faux documents pour enfoncer Atangana Kouna. En effet, une attestation de virement bancaire qui pue le faux à la ronde, pour avoir été grossièrement montés et voulant envoyer Atangana Kouna l'échafaud, circulent dans les salles de rédaction depuis pas mal de temps, mais cette fois dans les dédales de la Cameroon Water utilities (Camwater). Dans l'un des divers documents en circulation, il est question d'un virement bancaire d'une somme de 255.700.000 Fcfa, sortis du compte du Directeur général de la Camerounaise des eaux(Cde) domicilié à la Société générale de banque au Cameroun (Sgbc), au profit de l'ancien Directeur général de la Camwater, Basile Atangana Kouna, qui, aujourd’hui, officie comme Ministre de l'Eau et de l'Energie (Minee). Il faut dire que tous ces documents, libellés quasiment de la même manière portant un même numéro de compte mais, curieusement, avec des montants différents (tantôt 180.753.500 FCFA, tantôt 175.900.000 Fcfa, tutti quanti) il y est mentionné que ces sommes faramineuses, chapardées «du compte» personnel du directeur de la Camerounaise des eaux(Cde), Rahim Ramdane, auraient pour destination le payement des loyers des locaux abritant les installations de cette entreprise pour une certaine «Rvz» Est, Centre et Littoral.


TENANTS ET ABOUTISSANTS

A la Cde, le maître de céans ne se reconnait pas dans cette transaction financière. Là-bas l'étonnement est à son comble, l'on voudrait comprendre les tenants et les aboutissants de ces biscornus et surprenants virements bancaires, qui portent tous la griffe d'un certain Albert Catalano, le Directeur général de la Sgbc. Ce document exhale une forte odeur de faux dans la forme tout autant que dans le fond. Pour ce qui est du fond notamment, une fois rendu dans les services compétents de la Sgbc, on note non seulement à l'absence de date de signature dans tous ces documents, mais en sus, aucune trace de telles démarches financières, n'est perceptible.

Les papiers sont à l'en-tête Sgbc, mais l'adresse électronique y indiquée est celle du Directeur général. Cela voulant surement laisser entendre que c'est une affaire qui relève purement du cadre privé. Autre muflerie et pas des moindres: le présumé signataire, et par voie de conséquence, le Directeur général de la banque, «atteste» de ce que le virement a été effectué par «le Directeur général de la pour ne pas le citer nommément, mais plus bas le nom du Manager de la Camwater d'alors (Basile Atangana Kouna) est écrit en toutes lettres. Qui pis est; alors que la Direction générale de la Sgbc a ses quartiers à Douala, les documents estampillés d'Albert Catalan () sont signés à Yaoundé Bizarroïde, non! Gravissime encore, ce qui perce les yeux, est que nos investigations ont permis de se vendre et l'évidence que le numéro de compte en référence au virement n'a une existence que de nom. Il n'est nulle part mentionné dans les livres de cet établissement bancaire. Ce qui transpire le fait que la main noire, qui se terre derrière ces fausses attestations de virements produits mensuellement, n'a pour seul et ultime objectif: de pointer un doigt accusateur sur l'actuel Minee. Qui plus est, de sources concordantes, à peine nommé à la tête de la Camwater, William Sollo a pondu et transmis dans «le saint des saints», «un rapport accablant faisant état des travaux fictifs et de détournements de la gestion» de son devancier. Mais vérification faite, on s'est rendu compte que ce n'était qu'une cabale pure et simple visant à ternir l'image d'Atangana Kouna malicieusement et cyniquement orchestrée par l'actuel Dg de la Camwater. Encore et toujours lui. Tout ce bataclan a permis de voir derrière cette affaire... William Sollo dont les liens ubuesques avec l'un des cerveaux de «l'affaire Rio Del Rey» du bateau-hôtel qui coula Bibi Ngota, en l'occurrence Harrys Robert Mintya Meka, «espion introduit dans la presse» (Lire entretien dans le «Messager» du temps de son incarcération), ne souffrent désormais du moindre doute.


CHANTAL BIYA

Effectivement, accusé de «coaction de contrefaçon de marque et signature» et condamné à deux ans de prison avec Sursis, dans la même affaire, Harrys Robert Mintya Meka, directeur de publication d'un ombreux magazine, véritable galerie des portraits, connu dans les services spéciaux comme le «pape du chantage», est celui que M. Sollo a choisi pour lui offrir des dizaines de millions de nos francs, sous l'alambiqué prétexte de «publireportage sur Chantal Biya et ses grandes réalisations». N'ayant pas de mémoire de lièvre, personne n'a oublié la promptitude avec laquelle l'actuel Dg de la Camwater avait signé le 07 octobre 2013, un chèque barré de 14.175.000 Fcfa, déduits de la retenue à la source à 5,5% d'une facture d'insertion publicitaire à «Le Monde infos», un journal qui n'existe que dans le sac en main de son «Dp» et non moins «Bonbon pasteur», Harrys Minta ( véritable bourreau de Bibi Ngota, selon les enquêtes) qui s'est découvert «ces vertus sur le tard» lors de son séjour au pavillon psychiatrique au Centre Jamot. Rien n'exclut donc l'hypothèse selon laquelle, William Sollo, en fabriquant ce faux document, ne semble vouloir pas tirer les leçons de «l'affaire Rio de Key», qui écourta la vie du journaliste émérite Bibi Ngota. Avec tout ce qui lui pend au nez, William Sollo n'en a cure. Il est coutumier du fait et semble perdre de vue que les camerounais ne sont pas amnésiques. Ils n'ont pas oublié sa gestion à l'emporte caisse lors de son bail à l'Onadef. «Epervier» plane en rase motte sur la toiture de sa résidence. C'est ce qu'il semble cependant oublié. Et c'est bien dommage!

(Nous y reviendrons) 

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