Bénin. Bénin/présidentielle: le principal opposant refuse la défaite

AFP Vendredi le 01 Avril 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le principal adversaire à la présidentielle au Bénin a refusé une nouvelle fois de concéder la défaite jeudi après la proclamation de la réélection du président sortant Boni Yayi, dénonçant des fraudes et revendiquant la victoire.

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"Nous avons gagné cette élection", a déclaré à la presse Adrien Houngbedji.

Il a affirmé que les résultats qui ont donné 53% des suffrages au président sortant Boni Yayi montrent qu'"il s?agit bel et bien d?une attaque en règle contre notre démocratie et l?Etat de droit".

"Nous devons résister à la liquidation de notre démocratie", a-t-il dit après la proclamation officielle des résultats du scrutin du 13 mars où il avait obtenu 36% des voix. Mais il affirmait avoir remporté l'élection avec un score plus élevé.

La Cour constitutionnelle du Bénin a rejeté mercredi les recours déposés par les principaux candidats à l'élection présidentielle et confirmé la réélection de M. Yayi, qui prêtera serment le 6 avril prochain, dès le premier tour.

Les tensions se sont accrues depuis le vote, reporté à deux reprises en raison de problèmes d'organisation. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation des opposants dans la capitale économique du pays Cotonou, la semaine dernière.

Said Djinnit, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, avait exprimé ses vives inquiétudes sur la crise post-électorale et avait mis en garde contre un scénario à l'ivoirienne.

Boni Yayi, un économiste 58 ans, avait été porteur de changement lors de son élection en 2006, dans un pays marqué par trente ans de pouvoir du général dictateur Mathieu Kérékou. Mais son premier quinquennat a été marqué par des scandales de corruption.

M. Houngbedji était soutenu par une grande partie des élites traditionnelles du pays. A 69 ans, l'opposant historique qui s'est présenté cinq fois depuis l'avènement de la démocratie au Bénin en 1990, ne pourra plus briguer un futur mandat de président, la constitution fixant à 70 ans l'âge limite pour se présenter.

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