Cameroun - Logement. Cameroun - Logements sociaux d’Olembe: Le Palais de l’Unité s’octroie 60 appartements sur 120 - Ils sont destinés à la Direction de la sécurité présidentielle

Nadège Christelle BOWA | Le Messager Vendredi le 14 Février 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pour le citoyen lambda, il faut 17 à 23 millions

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Olembe: La Dsp s’adjuge la moitié des logements sociaux disponibles

La révélation a été faite par le ministre de l’Habitat et du développement urbain sur le site du chantier. La présidence de la République a déjà acquis 60 des 120 appartements témoins, pour le compte de la Direction de la Sécurité présidentielle. Pour le reste le citoyen lambda devra débourser, au comptant, entre 17 et 23 millions.

Du cash ! C’est ce dont a besoin le gouvernement du Cameroun pour céder un logement social sur les sites d’Olembe à Yaoundé et Mbanga Bakoko à Douala. Pour en être bénéficiaire, il faut débourser entre 17 et 23 millions de Fcfa selon que l’on souhaite acquérir un appartement à 3 chambres (T4) dont les superficies vont de 99,30 mètres carrés à 105,21 mètres (Olembe) et 89,90 à 96 m2 (Mbanga Bakoko) ou un appartement à 4 chambres (T5) de 120,87 m2 à 122,89 m2 à Yaoundé et 102,45 à 111,25 mètres carrés (Douala). De l’argent à verser « au comptant » dans un « compte ouvert et connu » selon les termes de Jean-Claude Mbwentchou, ministre de l’Habitat et du développement urbain, lors de sa visite de terrain sur le chantier d’Olembe ce jeudi 13 février 2014. Lequel transmettait le « très haut accord» du chef de l’Etat : « …à nous édicter par le premier ministre, chef du gouvernement : c’est de vendre pas de commercialiser mais de vendre les 1675 [soit 500 à Yaoundé et 1175 à Douala, Ndlr] premiers logements au comptant », a-t-il précisé face aux journalistes.

Avant de rassurer : « Mais tous ceux qui avaient déjà été identifiés comme attributaires mais qui n’avaient pas encore versé l’argent dans le compte qui est ouvert, qui est connu, nous devons réorienter leur offre pour les produits plus calmes ». Ce processus a indiqué le patron de l’Habitat « devrait se dérouler très rapidement. Nous avons donné des instructions fermes au secrétariat technique qui travaille en toute transparence. Parce que nous avons suivi beaucoup de choses… ». Comme pour monter l’exemple ( ?), la présidence de la République a déjà acquis pour le compte de la Direction de la sécurité présidentielle (Dsp), trois bâtiments sur les six disponibles. Soit un total de 60 logements pour un montant d’un milliard de Fcfa « déjà disponible dans le compte », d’après Jean-Claude Mbewntchou. Lequel affirme que pour terminer ces logements, « il faut une trentaine de milliards Fcfa ». Mais il semble que le rythme des attributions et des versements des premiers attributaires ne permet pas de faire face aux problèmes majeurs de financement d’exécution des travaux y relatifs et de préparer l’arrivée des premiers occupants prévue en juin prochain. Dès lors, les espoirs sont tournés vers cette vente au comptant à l’état futur d’achèvement de ces logements à tout acquéreur solvable. Donc « Nous attendons in fine pour cette vente, une rentrée de 31 milliards Fcfa », souligne le minhdu.


Embouteillages sur l’axe Yaoundé-Bafoussam

Accompagné de nombreux directeurs généraux dont Phillipe Nouanga (Labogenie) ; Gabriel Bengono (Sic) ; Louis-Roger Manga (Maetur) et autres personnalités et proches collaborateurs concernés par ces travaux, Jean Claude Mbewntchou est descendu sur le terrain, « pour rassurer […] pour que les choses bougent de plus en plus dans le secteur de construction des logements sociaux ». Car faut-il le dire, les choses ne semblent pas aller comme le souhaite le Minhdu. Ce dernier constate pour le déplorer qu’à peu près 15% des entreprises engagées ne suivent pas le rythme. Sur la quarantaine de sociétés, regrette-t-il, à peine la moitié a donné satisfaction. 19 d’entre elles ont touché plus que le taux d’exécution sur le terrain. « C’est anormal ! », martèle le patron de l’Habitat qui promet des sanctions. « Nous allons résilier les contrats ».

Sur le site d’Olembe, les travaux d’aménagement des voies d’accès vont bon train. D’après Martin Kenne, chef de la mission de contrôle et de surveillance des travaux d’aménagement de la voie d’accès à la ville nouvelle d’Olembe à partir de la pénétrante nord, le dalot qui sert à drainer la rivière Kama (dont le débit est important en saison pluvieuse) est achevé. Et l’exécution du dalot contigüe a commencé il y a deux semaines. Pour la suite, le directeur des travaux, Goossens Arian laisse entendre entre autres que les travaux pour la construction du diffuseur (sorte d’échangeur complexe) vont démarrer en mars 2014 et « on va avoir des perturbations au niveau de l’axe lourd », prévient-il.

Sur le montant total du marché estimé à plus de 12 milliards de Fcfa, les travaux de près de 3 milliards 30millions Fcfa ont été exécutés. Il prévoit la fin des travaux avec six mois d’avance sur le planning et évoque des difficultés liées au déguerpissement des populations riveraines à la voie d’accès ; la traversée des rails interdite pour l’instant par Camrail. Des difficultés, il y en a également sur le site du projet Coffor-Cemac Sa. Où « la technologie est tributaire de beaucoup d’importation », observe Alain Wandji, délégué régional de l’habitat et du développement urbain. Jean Claude Mbewntchou a, pour terminer, invité les concessionnaires à tout mettre en œuvre pour que ces logements soient alimentés en eau notamment.

Nadège Christelle BOWA


Focal: Condition d’habitabilité des logements

En vue de l’accueil des premiers occupants des résidences immobilières d’Olembé à Yaoundé et de Mbanga-Bakoko, il est nécessaire d’engager les travaux ci-après:

1. Réaliser en urgence les travaux d’assainissement et de voirie à Olembe à Yaoundé et Mbanga-Bakoko à Douala pour un montant total de près de 07 milliards Fcfa.

2. Accélérer la mutation des titres fonciers des sites d’Olembé et de Mbanga Bakoko (Maetur) au nom du programme gouvernemental (Etat du Cameroun) dans l’optique de boucler le processus de vente des logements.

3. Les travaux de construction de la voie d’accès à Olembé exécutés par Razel Cameroun qui ont besoin d’un financement de 15 milliards de Fcfa.

Source : Mindhu 

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