Cameroun - Energie. Electricity Development Corporation dément la suspension des financements de la Banque Mondiale
APA-Yaoundé (Cameroun) - Le maître d'ouvrage du projet de construction du barrage hydroélectrique camerounais de Lom Pangar (Est), Electricity Development Corporation (EDC), vient de démentir les informations faisant état de la suspension des financements de la Banque mondiale (BM) d’un montant de 66 milliards FCFA sur ce projet.
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Dans un communiqué publié mardi, le directeur général de cette entreprise de patrimoine, Théodore Nsangou, affirme que l'institution financière «continue de payer les décomptes qui lui sont régulièrement soumis, permettant ainsi la poursuite des travaux dans une totale sérénité par les différents prestataires».
De même, apprend-on, la BM a récemment accepté de verser la quote-part de la Banque européenne d'investissement (BEI) au projet, en attendant que cette dernière mobilise ses financements.
Elle continue aussi de donner son avis de non objection sur les différents projets de contrats, rapports de suivi, procédures de passation de marchés, décaissements, etc. et maintient un contact permanent avec EDC, ainsi qu'avec l'ensemble des partenaires financiers, au titre du suivi et du monitoring des activités du projet sans interruption depuis 2012.
La réaction d'EDC intervient après des informations inquiétantes, relayées par certains médias locaux mais aussi étrangers, justifiant la posture de l'institution financière internationale par «le non-respect des normes environnementales».
Selon l'entreprise, les aspects sociaux et environnementaux font l'objet d'un suivi particulier de la part des partenaires financiers du projet, du panel environnemental et social, de l'auditeur technique environnemental et social indépendant (ATESI), du suivi de l'équipe environnementale et sociale de EDC ainsi que de diverses missions d'inspection et de supervision diligentées par les administrations partenaires.
EDC s'inscrit en faux contre les déclarations du sous-directeur de la gestion des déchets, des produits chimiques, toxiques et dangereux au ministre de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (MINEPDED), présenté comme à l'origine de l'information de la suspension du financement de la BM à qui elle laisse «l'entière responsabilité de ses déclarations».
M. Nsangou précise néanmoins que, suite au non enlèvement des déchets tel que constaté lors du passage du MINEPDED à Lom Pangar, en octobre 2013, l'entreprise China International Water&Electric Corp (CWE), en charge des travaux, «a depuis lors contractualisé avec une entreprise spécialisée qui assure désormais de manière régulière la collecte et le traitement des ordures, conformément aux normes en vigueur».
Avec une puissance installée de 30 mégawatts, Lom Pangar, hormis l'apport financier de l'Etat du Cameroun, est cofinancé par la BM, la BEI (19,7 milliards FCFA), la Banque africaine de développement (BAD, 33 milliards FCFA), la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC, 20 milliards FCFA) et l'Agence française de développement (AFD, 39,3 milliards FCFA).
Pour un délai d'exécution de 38 mois, cet ouvrage comporte notamment une ligne de transport de 90 kilovolts sur une longueur de quelque 120 kilomètres, l'implantation d'un barrage muni d'un ouvrage de régulation des débits, d'une structure de prise d'eau usine, d'un évacuateur de crues et d'une hausse fusible, le développement, la construction et le fonctionnement d'un réservoir de 6 milliards de mètres cubes de 540 kilomètres carrés.
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