Par la voix du doyen d’âge de l’Assemblée nationale, ils ont par ailleurs, appelé à éviter toute polémique autour de cet acte de clémence du chef de l’Etat.

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Au moment où une certaine opinion tient à donner une autre connotation à l’action posée par le chef de l’Etat à travers le décret du 18 février 2014 portant commutation et remise de peines, une voix est venue appeler à s’éloigner de cette polémique. C’est celle de Enow Tanjong. En ouvrant mardi la session ordinaire du mois de mars à l’Assemblée nationale, le doyen d’âge de l’institution a rappelé qu’il s’agit d’un acte pris par le chef de l’Etat dans le cadre de l’exercice des prérogatives que lui confère la Constitution. Sous les acclamations de ses collègues, il rappellera que cet acte « intervient justement au moment où les Camerounais, à l’unisson, célèbrent l’Unité nationale dont un des fondements est la tolérance. » « Il est également utile de souligner la mansuétude, la magnanimité et l’humanisme, que tout observateur averti, peut lire entre les lignes dudit décret », dira en substance, le doyen d’âge. Il s’agit selon lui « de valeurs qui nous interpellent tous si nous voulons bâtir une société de développement et de prospérité. » « Sachons être tolérants, sachons nous donner la main », demandera-t-il. Une tolérance à laquelle il invitera ses collègues tout au long des travaux de cette session dont l’un des points à l’ordre du jour reste la mise en place du bureau définitif de la chambre.

Bien plus, et comme l’avait déjà fait le chef de l’Etat à Buea le 19 février dernier, Enow Tanjong a rappelé le contexte dans lequel est intervenu cet acte de clémence : la célébration du Cinquantenaire de la Réunification de notre pays. Le doyen d’âge de l’Assemblée nationale a salué un événement particulièrement couru et qui « est venu une fois de plus montrer à la face du monde, combien les Camerounais restent viscéralement attachés à l’unité de leur pays. » Dans cette mobilisation qu’a suscitée la célébration du Cinquantenaire de la Réunification, à Buea et sur l’ensemble du territoire national, et qui a démontré le caractère « un et indivisible » du Cameroun, le doyen d’âge a appelé à relever « le défi de la préservation de cette unité. » Au nom de ses collègues, le député Enow Tanjong aura également des mots de gratitude à l’endroit du président de la République, Paul Biya, « artisan de la populaire communion du 20 février 2014. »

La séance d’hier s’est voulue particulièrement courue au palais de Verre de Ngoa-Ekellé. Outre le bureau d’âge du Sénat conduit par le doyen Nfon Victor Esemingsongo Mukete, on notait la présence du procureur général près la Cour suprême, Martin Rissouk à Moulong, le gouvernement conduit par le Premier ministre Philemon Yang, des membres du corps diplomatique et de proches collaborateurs du chef de l’Etat à l’instar du ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh et le ministre, directeur du cabinet civil, Martin Belinga Eboutou.

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