Afrique. Télécoms : les leaders africains en faveur du partage d'infrastructures

Jeune Afrique Mercredi le 19 Mars 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Airtel, MTN, Vodaphone, Ooredoo, Orange, STC, Zain et Vodaphone ont annoncé leur volonté de partager leurs infrastructures de réseaux en Afrique et au Moyen Orient pour étendre leurs services aux zones reculées. Au-delà des motifs affichés, cette annonce révèle aussi les difficultés que connaissent les opérateurs télécoms sur le continent.

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L'association GSM (GSMA), réunissant près de 800 opérateurs télécoms dans le monde, annonce que huit de ses membres, parmi les acteurs les plus importants des marchés d'Afrique et du Moyen Orient, ont prévu de développer le partage de leurs infrastructures de réseaux. Cette décision fait suite à une concertation organisée durant le Congrès mondial des télécoms de Barcelone en février dernier.

Leaders

Cette démarche est appuyée par Christian de Faria, directeur général Afrique du groupe indien Bharti Airtel, d'Ahmad Julfar, directeur général du groupe émirati Etisalat, de Sifiso Dabengwa, pdg du groupe sud-africain MTN, du Dr. Nasser Marafih, directeur général du groupe qatarien Ooredoo, de Marc Rennard, vice-président exécutif d'Orange pour l'Afrique, le Moyen Orient et l'Asie, d'Abdulaziz A. Alsugair, pdg du groupe saoudien STC, de Serpil Timuray, directeur général Afrique, Moyen-Orient et Asie du sud-est du groupe britannique Vodaphone et de Scott Gegenheimer, directeur général du groupe koweïtien Zain. Ces huit opérateurs totalisent 551 millions d'utilisateurs sur 79 réseaux dans 47 pays d'Afrique et du Moyen Orient.

L'initiative a pour but d'étendre l'accès haut débit à Internet dans les régions les plus reculés et à permettre aux opérateurs de baisser encore le prix des communication mobile. Selon GMSA, la pénétration du mobile en Afrique et au Moyen Orient n'est que de 40 %, contre 47 % à l'échelle mondiale.

Réduire les coûts

"Cette coopération montre que l'industrie s'engage afin de servir les milliards d'habitants qui vivent dans les zones rurales. Nous appelons les gouvernements à soutenir et à encourager ces partages d'infrastructures", a déclaré Manoj Kohli, directeur général de Bharti Enterprises et président de la commission consacrée aux politiques publiques au sein du Conseil d'administration de GSMA.

Les opérateurs attendent notamment plus de flexibilité dans les réglementations en vigueur afin d'encourager de tels accords et un accès à tarif préférentiel aux infrastructures appartenant aux Etats. "La préoccupation commune exprimée par les opérateurs de téléphonie mobile pour trouver des solutions qui permettent de réduire les coûts des services mobiles et Internet, ainsi que pour connecter les populations non couvertes est très encourageante", a déclaré Anne Bouverot, directrice générale de la GSMA.

Rentabilité en baisse

Au delà du développement de l'industrie dans les zones reculées, cette annonce est révélateur de la crise que traverse le secteur des télécoms sur le continent africain. Soumis à une baisse des tarifs depuis plusieurs années, les opérateurs ont vu dans beaucoup de pays leur rentabilité chuter de manière importante ces dernières années. Ce alors que la mise en service des réseaux 3G (haut débit mobile) et bientôt 4G (très haut débit mobile) impose de très lourds investissements afin de palier la quasi-absence d'infrastructures terrestres.

Au Maroc, la baisse des prix à la minute (plus de 20%) aurait engendré une perte de plus de deux milliards de dirhams (environ 175 millions d'euros) pour les opérateurs, selon Frédéric Debord, directeur général d'Inwi, numéro trois du marché.
 

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