cameroun24.net - C’est l’objet de l’atelier national de faisabilité d’instrument technique en vue de mettre sur pied des champs semenciers, qui s’est tenu du 27 au 28 mars dernier à l’hôtel Florence d’Ebolowa organisé par le programme d’amélioration de la productivité agricole (papa), composante de relance des filières cacao et café (rfcc) sous l’égide de la direction de la réglementation et du contrôle de qualité des intrants et produits agricoles du ministère de l’agriculture et du développement rural (minader)

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La production nationale du cacao reste encore faible devant celle des pays comme le Ghana ou même la côte d’ivoire dont le rendement a atteint la barre d’un millions de tonnes de production annuelle cacao pour chacun. Pourtant, la vision nationale est d’étendre le verger de cacao à 5000 hectares, 1700 hectares de café robusta et 400 hectares de café arabica.

Cette vision butte à la prolifération de mauvaises pratiques dans la chaîne de production et de diffusion des semences. Les services de contrôle et de certification insuffisamment outillés sur les plans techniques et financiers, ce qui ne permet pas la maîtrise de la qualité de l’offre de semences aux producteurs. Avec les principaux acteurs du secteur semencier cacaoyer et caféier à savoir l’irad, la sodecao, le pscc, le cicc et les organisations des producteurs à la base, il est question de capitaliser les acquis de la recherche en matière de sélection du cacaoyer du caféier, ainsi qu’en techniques de production de semences et plants, afin d’élaborer des projets techniques sur la production, le contrôle de qualité et la certification des semences dans l’ensemble du pays selon Tchoumtchoua Maurice, sous directeur de la réglementation des semences au minader. Pour lui, le président de la république a promulgué depuis 2001 la loi relative à l’activité semencière, le règlement technique reste à être promulgué par le minader afin de permettre le contrôle et la certification des semences et plants.

C’est bien à partir  de ce texte que suivront les fiches de disciplines des différentes variétés de clones de cacaoyers et caféiers, en  vue de l’obtention d’une semence de qualité, qui donnera des plants de qualité pour pouvoir booster la production cacaoyère nationale.
Ce sera une assurance pour les pépiniéristes qu’avec la semence de qualité, feront les plants de qualité pour le bonheur de la cacao culture Camerounaise. Pour Michel Schleiffer attaché chargé de programmes section développement rural, environnement et société civile à la délégation de l’union Européenne au Cameroun principal bailleur de fonds du programme d’amélioration de la production agricole financé par le Fonds Européen de Développement (fed) à concurrence de 13 milliards de FCFA jusqu’en 2016.

Les activités se déroulent sous forme d’appui aux structures productrices de plants améliorés. Dans le cadre de cet atelier d’Ebolowa selon le membre de l’Union Européenne, il est question d’affiner la réglementation autour de la production de plants de cacao et de café. L’intérêt s’est fait ressentir pour tous les acteurs avec la revue des textes qui attendent leur officialisation très prochaine. Alors, avoir des plants à haut rendement, suffisamment rentables, améliorés et tolérants aux maladies devient une obligation pour accroître la production nationale.

 Selon le chef service de la certification des semences et plants au minader Anatole Ebete, les règlements techniques concernent essentiellement les normes afin d’harmoniser les interventions en ce qui concerne les semences. C’est bien une assurance de la qualité qui sera mise  à la disposition des agricultures. Or, depuis 2011 il existe des règlements techniques pour la patate douce, le manioc, le riz, le maïs à plus forte raison pour les espèces aussi stratégiques comme le cacao ou le café. Le règlement technique  une fois achevé, le projet de texte sera soumis au conseil national de semences et des obtentions végétales  pour validation puis transmission au chef du département de l’agriculture pour application.
En attendant, l’atelier d’Ebolowa aux dires des participants a permis d’élaborer des mécanismes d’amélioration de la traçabilité des semences et d’harmoniser des interventions dans la production des semences de cacaoyer et de caféier au Cameroun. Pour booster la production cacaoyère, sept régions sont concernées  à savoir le Centre, le Sud, l’est, l’Ouest, le Sud-ouest, le Nord-ouest et le Littoral qui représentent un peu plus de 452.000 planteurs. La semence de qualité visée n’étant rien d’autre que celle soumise au contrôle des inspecteurs semenciers à partir des champs jusqu’à la récolte.

 

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