Cameroun - Energie. AES Sonel renoue avec le rationnement de l’électricité au Cameroun

Investir au Cameroun Mardi le 01 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Toute la nuit dernière, la capitale camerounaise a été plongée dans l’obscurité, suite à une suspension de la distribution de l’énergie électrique débutée vers 18h.

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Samedi, c’est une bonne partie de la ville de Yaoundé, qui est restée sans électricité toute la journée. Ce scénario avait déjà été observé le week-end d’avant, avec plus d’ampleur cette fois-ci, puisque la suspension de la distribution de l’énergie électrique s’était étendue à de nombreuses contrées environnantes de la ville de Yaoundé.

Chez AES Sonel, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, qui est jusqu’ici en situation de monopole dans le secteur, l’on justifie invariablement ce rationnement à peine voilé de l’électricité par des opérations de maintenance sur le réseau électrique du pays. Un argument qui ne convainc ni les consommateurs, ni les experts du secteur de l’électricité au Cameroun, pour lesquels la galère de l’électricité à nouveau observée depuis quelques semaines est la conséquence du déficit de production dont AES Sonel avait proclamé la fin en mars 2013, avec la mise en service de la centrale à gaz de Kribi, dotée d’une capacité de production de 216 MW.

Mais, avait confessé le directeur général d’AES Sonel, Jean David Bilé, dans un communiqué de presse rendu public le 4 février 2014, cette centrale ne produit pas encore les 216 MW annoncés aux Camerounais. «La centrale de Kribi, après quelques incidents, pourra débiter 16 MW supplémentaires dès demain (4 février 2014, ndlr), portant la capacité actuelle à plus de 200 MW, et les 16 MW restants seront disponibles à partir de la mi-février 2014», avait indiqué Jean David Bilé.

Un optimisme que ne partagent pas les membres du «Comité de suivi et d’évaluation des grands projets structurants par le ministère des Finances», qui, dans un rapport de mission daté du 15 janvier 2014, révèle que les capacités de production de cette centrale qui devait mettre un terme au déficit de production du pays en période d’étiage, étaient largement en dessous des chiffres annoncés par le DG d’AES Sonel dans son communiqué du 3 février. «Du 18 mai 2013, date de sa mise en service commerciale, au 19 décembre 2013, la puissance moyenne maximale injectée dans le réseau par la centrale n’a jamais été au-delà de 118 MW», sur les 216 MW de capacité installée, soit un déficit de près de 100 MW, révèle le ministère des Finances.

En rappel, selon une récente étude commandée à la représentation locale du BIT par le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), les suspensions répétées de la fourniture de l’énergie électrique sont le principal frein au développement des entreprises au Cameroun, pays qui perd officiellement un demi-point de croissance chaque année, à cause du déficit énergétique.
 

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