Opération Epervier. Cameroun: Après ses infortunes… Louis Bapès Bapès va en croisade contre le mercenariat

Christian TCHAPMI | Le Messager Mardi le 08 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le ministre des Enseignements secondaires, écroué le 31 mars et libéré le 1er avril dernier, a effectué sa première sortie officielle dimanche 06 avril, lors de l’ouverture de la 16e édition des finales nationales des sports scolaires (Fenasco) à Mbalmayo.

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C’était lui la star. On n’avait d’yeux et d’oreilles que pour lui. Louis Bapes Bapes a pratiquement ravi la vedette aux 1860 athlètes qui ont répondu présents à cette 16e édition des jeux nationaux scolaires Ligue A organisés par la Fédération nationale des sports scolaires (Fenassco) à Mbalmayo. Le ministre des Enseignements secondaires qui a donné le coup d’envoi de cette compétition, était l’homme de toutes les attentions. On aurait dit un revenant. Déjà au centre de toutes les conversations avant le démarrage de ces Jeux, sa présence effective aux côtés de Adoum Garoua, ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep), est venue en rajouter à l’ambiance suffisamment cocasse qui régnait dans le chef-lieu du département du Nyong-et-So'o, (région du Centre) après l’annonce de l’arrestation, puis de la libération du ministre.

Mais c’est un Bapes Bapes visiblement serein qui a pris la parole du haut du pupitre, pour mettre en garde les 1800 participants athlètes et autres encadreurs et officiels contre le phénomène de mercenariat. Un phénomène qui va décroissant, mais que l'on souhaite anéantir. D'un peu plus de 200 athlètes mis hors jeu en 2013, les promoteurs veulent bien passer à zéro. Et cette année, « les sanctions vont s'étendre aux encadreurs et officiels complices », a prévenu le Minesec. Un avertissement à l’endroit des 1860 athlètes dont 480 des Enieg et Eniet ; 140 encadreurs, 150 officiels dont 22 jeunes officiels (deux français). Et l’ancien directeur général de la Mission de développement et d'aménagement des zones industrielles (Magzi), de vanter les vertus de l’activité sportive et l’incidence sur la jeunesse. « Le sport est une matière très importante dans le cadre de l’éducation. La preuve, son coefficient est passé à deux. Pour cette 16e édition, je voudrais insister sur ce qui est dit dans le thème. Nous parlons de patriotisme. Et les jeux scolaires ont cet avantage de regrouper au même endroit, les enfants venant des dix régions » Dans le même ordre d’idées, l’orateur invite le public et les encadreurs à être attentif au dernier jour des jeux.


Juge d’instruction

Vous remarquerez, poursuit-il, une certaine tristesse sur les visages des tout petits. « C’est surtout le côté intégration nationale où chaque enfant doit se sentir chez lui à Mbalmayo, comme ceux de Mbalmayo se sentiront chez eux lorsque nous irons à Yagoua par exemple. Au-delà de la compétition sportive, nos enfants deviennent des amis, des frères ». Convoqué lundi 31 mars au Tribunal criminel spécial (Tcs) pour répondre à une convocation du juge d’instruction, le ministre des Enseignements secondaires contre toute attente, est mis sous mandat de dépôt et incarcéré à la prison centrale de Kondengui quelques heures plus tard. Rien ne filtre sur les motifs de sa mésaventure. L’ancien Dg de la Magzi y passe la nuit de lundi à mardi. Le 1er avril, coup de tonnerre : Bapès Bapès est libéré. On croit d’abord à un « Poisson d’avril » que non ! Les journalistes s’étant rendus à la prison de Kondengui en sont les témoins oculaires. Le ministre regagne son domicile au quartier Etoa Meki ; puis, le lendemain se rend à son lieu de service où il vaque tranquillement à ses affaires. No comment !

 

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