Cameroun - Agriculture. Bourse des matières premières agricoles du Cameroun : potentiel hub commercial de la zone CEMAC

Investir au Cameroun Vendredi le 11 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Selon Eleni Gabre-Madhine , PDG du cabinet Eleni, structure qui conduit actuellement une étude de faisabilité, en vue de la création d’une bourse des matières premières agricoles au Cameroun, la Cameroon Commodities Exchange (CCX), ce futur lieu de rencontre des acheteurs et vendeurs de matières premières agricoles recèle le potentiel lui permettant de rapidement «devenir le hub commercial de la zone CEMAC».

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La présentation, le 9 avril 2014 à Yaoundé, des résultats des premières enquêtes de terrain conduites par ce cabinet dans quatre régions du Cameroun (Centre, Ouest, Nord-Ouest et Sud-Ouest), confortent d’ailleurs dans cette posture. En effet, a-t-on appris, au cours de leur sept premières semaines de travail, les équipes du cabinet Eleni ont pu constater, dans les marchés camerounais, y compris les plus reculés, une présence importante de commerçants nigérians, gabonais et tchadien, venus se ravitailler au Cameroun. Une plateforme d’échanges, à l’instar de la CCX, devrait contribuer à moderniser et booster cette collaboration commerciale entre le Cameroun et les pays voisins.

Les produits sur lesquels lorgne déjà le cabinet Eleni, pour pouvoir animer la CCX, sont le riz, le maïs, le sorgho, le haricot, le manioc, l’huile de palme, le cacao et le café. Même si leurs volumes de production demeurent très faibles, constate Eleni Gabre-Madhine et son équipe, les volumes actuellement commercialisés (lorsqu’on exclu tous les besoins en consommation) sont intéressants, puisqu’ils oscillent entre 85% (cacao, café) et 35% (maïs, haricot, sorgho, etc.)

La CCX en 12 mois, c’est possible !

La commercialisation de ces produits sur la CCX apparaît d’autant plus idoine que, révèle le rapport des études préliminaires présenté au gouvernement camerounais le 9 avril dernier, le circuit actuel est truffé d’embûches. Il s’agit principalement du mauvais état des routes dans les zones de production, ce qui augmente les coûts des transports et rend difficile l’accès au marché ; la méfiance mutuelle entre vendeurs et acheteurs ; l’absence totale d’informations sur les prix du marché et des entrepôts de stockage ; la restriction des options de vente, qui impose aux producteurs de vendre généralement au premier acheteur rencontré…

Mais, malgré ces contraintes relevées dans le circuit de commercialisation des produits agricoles, auxquelles il faut ajouter les limites structurelles du Cameroun en matière d’infrastructures technologiques de pointe, le cabinet Eleni soutient, mordicus, que «le projet de la CCX est faisable». «Avec des contraintes plus importantes que celles qu’on observe au Cameroun, nous avons réussi à lancer une bourse des matières premières agricoles en Ethiopie. Je peux vous dire qu’il y a des bailleurs de fonds qui se sont bien marrés quand ils ont appris que l’Ethiopie envisageait de créer une bourse agricole. Nous avons cru en notre projet et nous y sommes arrivés», confie Eleni Gabre-Madhine.

Cette dernière soutient, par ailleurs, que la Cameroon Commodities Exchange peut être opérationnelle un an seulement après le bouclage de l’étude de faisabilité. «En Ethiopie, nous l’avons fait en 18 mois. Avec l’expérience dont nous disposons déjà, nous pensons que nous pouvons mettre en place la Cameroon Commodities Exchange en 12 mois», soutient la PDG du cabinet Eleni.

BRM

 

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