L’argent a circulé lundi dans le village Nsimalen, situé sur l’emprise du projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen.

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79 personnes affectées par ce projet ont, en effet, été indemnisées au cours d’une cérémonie solennelle présidée par Victor Mbemi Nyaknga, préfet du département de la Mefou-et-Afamba. Une enveloppe globale de 121 045 583 F, essentiellement portée sur les cultures et les terrains, avec des sommes individuelles variant entre 60 000 F et 26 millions de F. Avant la distribution proprement dite, le préfet a tenu à annoncer aux populations que la commission d’évaluation et de recensement des biens va revenir sur le terrain. « Le gouvernement a décidé d’élargir l’emprise de l’autoroute qui passera de 100 à 200 m. Donc, par rapport au tracé initial, il faudra ajouter 50 m de part et d’autre », a-t-il expliqué. L’aménagement des sites de recasement a également été évoqué. Pour le village Nsimalen, deux ont été retenus et une équipe de la Maetur, chargée de ce volet du projet, a d’ailleurs fait une descente sur le site d’Ekoko II, d’une superficie de 16 ha.

Le préfet a aussi tenu à remercier les populations pour le calme qu’elles ont observé pendant la phase de recensement et d’évaluation et les a exhortées à poursuivre dans la même ambiance pour la suite des opérations. Mais, c’était peine perdue. Des voix ont commencé à s’élever après l’appel des concernés, et davantage lorsque les montants ont été connus. « C’est vraiment peu, ce qu’on me réserve. Je n’ai as encore perçu l’argent mais en jetant un œil sur les fiches, j’ai vu que je ne toucherai que 61 000 F, pour un hectare de plantation qui contient un peu de tout. C’est toute ma vie. Ce terrain était mon principal gagne-pain. Que vais-je pouvoir faire avec cette somme ? » se plaint un bénéficiaire. Même rengaine chez Véronique Alima Mvondo. C’est les larmes aux yeux qu’elle se demande ce que représentent les 200 000 F qu’elle a perçus en compensation d’un espace qui contient des palmiers à huile, des cacaoyers, etc. Mais à toutes ces personnes, le préfet a demandé d’introduire une requête qui sera examinée en temps opportun. Cependant, certaines voix se sont élevées pour évoquer la nécessité de revoir les tarifs en vigueur pour les expropriations. « Les textes datent de 1974 et ils sont dépassés aujourd’hui, par rapport à la réalité actuelle », estime l’un des concernés.

Après cette première phase d’indemnisations, selon des responsables du projet au ministère de l’Habitat et du Développement urbain, les travaux devraient débuter incessamment. « Si tout se passe bien, le premier coup de pelle sera donné au cours de ce mois d’avril », affirme l’un d’eux. Pour cela, le constructeur chinois, la China Communication Construction Company (CCCC), est déjà installé à Yaoundé où elle est en train de terminer sa base-vie. Ce projet s’étend sur trois départements (Mefou-et-Afamba, Mefou-et-Akono, Mfoundi). Et selon Mbemi Nyaknga, les paiements ont commencé par son département parce que c’est de ce côté que les travaux débuteront. Le PK0 étant situé à quelques encablures du lieu-dit « Rond-point Lion ».

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