Ukraine. Washington change de stratégie vis-à-vis de la Russie et se prépare à la Guerre froide (expert)

Ria Novosti Lundi le 21 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les Etats-Unis changent de stratégie vis-à-vis de la Russie et se préparent à déclarer la Guerre froide, estime Veronika Kracheninnikova, directrice du Centre de journalisme international et de recherche à l'agence Rossiya Segodnya.

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Washington a l’intention de revoir intégralement ses relations avec Moscou, selon un article du New York Times publié dimanche. La revue estime que les Etats-Unis se préparent à revenir à leur "politique de dissuasion", formulée pour la première fois par le diplomate américain George Kennan en 1947. Il s’agirait de réduire la coopération avec la Russie au peu de domaines où les intérêts des deux pays coïncident et d’ignorer Moscou sur la scène internationale. L'auteur de l'article pense que le président Barack Obama va désormais se concentrer sur l'isolement économique et politique de la Russie.

"Cet article signe une nouvelle approche envers la Russie. Il ressemble à la déclaration d'une nouvelle guerre froide", a déclaré Veronika Kracheninnikova. Selon elle, jusqu'à la fin de son mandat dans deux ans et demi, Obama cherchera à minimiser les obstacles dressés sur sa route par la Russie.

La détérioration des relations entre la Russie et l'Occident s’est renforcée avec la crise politique en Ukraine, après le refus de Kiev de signer un accord d'association avec l'UE. Les partisans de l'intégration européenne du pays ont organisé des manifestations qui ont dégénéré en affrontements de rue et au renversement du gouvernement. La Rada, le parlement ukrainien, a ensuite destitué le président Viktor Ianoukovitch, changé la Constitution et fixé l’élection présidentielle au 25 mai. Moscou remet en cause la légitimé de ces décisions, tandis que l'Occident soutient les agissements des nouvelles autorités de Kiev. Nombre de régions de l'est de l'Ukraine ont refusé d'obéir au nouveau gouvernement et cette position n'a fait que se renforcer avec la montée des sentiments russophobes dans le pays.

L'Ukraine, pour Washington, est "la goutte qui a fait déborder le vase", selon l'experte. Indépendamment de l'évolution de la situation dans ce pays, la stratégie russe aurait changé de toute façon. "Washington reproche surtout à Moscou de mener une politique indépendante et de ne pas assurer les intérêts américains", souligne Veronika Kracheninnikova. Le choix de l'ambassadeur en Russie confirmera la nouvelle politique de Washington. En se référant à une source de la Maison blanche, le NYT annonce qu'Obama se prépare à nommer John Tefft à ce poste.

Pour l'instant, l'administration américaine agit lentement. L'adoption de sanctions à grande échelle contre la Russie affecterait également l'économie de l'UE, ce que Bruxelles ne soutiendrait pas. En outre, Washington prescrit un rôle actif à la Chine contre la Russie. "Il n'est pas prouvé que la Chine voudra contribuer au plan de Washington, de la même façon que les autres pays des Brics, qu'on ne peut pas ignorer. Washington n'arrivera pas à isoler la Russie dans le monde contemporain", affirme la directrice du Centre de journalisme international et de recherche à l'agence Rossiya Segodnya.
 


Russie: la fuite des capitaux à 70-80 mds USD en 2014 (Finances)

Le ministère russe des Finances s'attend cette année à une fuite des capitaux comprise entre 70 et 80 milliards de dollars, a annoncé lundi aux journalistes le directeur du département de la planification à long terme du ministère, Maxim Orechkine.

Le pronostic du ministère est plus optimiste que celui du ministère du Développement économique, qui a quadruplé en avril la somme attendue, à 100 milliards de dollars.

"Cette année, nous ne verrons en aucun cas le chiffre de 100. Notre pronostic est de 70 à 80" (milliards de dollars), a déclaré le responsable.
 


Ukraine: Kiev poursuit les arrestations de manifestants (Moscou)

Au lieu d'amnistier les partisans de la fédéralisation de l'Ukraine interpellés, Kiev poursuit les arrestations et viole par ailleurs les droits des journalistes, a déclaré lundi à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue de négociations avec son homologue mozambicain Oldemiro Baloi.

"Une des clauses de l'accord de Genève exige d'amnistier les prisonniers politiques et les protestataires. Cependant, au lieu d'amnistier les personnes incarcérées, notamment le gouverneur populaire de Donetsk Pavel Goubarev, les autorités ukrainiennes continuent d'interpeller des leaders politiques du sud-est du pays",  a souligné M.Lavrov.

En outre, Kiev interpelle et arrête des journalistes, a expliqué M.Lavrov.

"Les journalistes non seulement russes, mais aussi étrangers ne sont pas autorisés à se rendre dans les régions ukrainiennes pour voir ce qui se passe là-bas. C'est révoltant", a dit le ministre.

Un changement de pouvoir ayant des caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit à Kiev le 22 février 2014. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai.

Refusant de reconnaître les nouvelles autorités, les habitants de plusieurs régions du sud et de l'est tiennent des meetings de protestation, exigeant la tenue d'un référendum sur la fédéralisation de l'Ukraine. Mardi 15 avril, le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a lancé une opération militaire contre les manifestants.
 


Tatars de Crimée: Poutine signe un décret de réhabilitation

Le décret sur la réhabilitation des Tatars de Crimée et des représentants de plusieurs autres peuples victimes de répressions staliniennes a été signé, a déclaré lundi le président Vladimir Poutine.

"Je voulais vous informer que le décret sur la réhabilitation des Tatars de Crimée, des Arméniens, des Allemands, des Grecs et d'autres peuples victimes de répressions staliniennes a été signé", a déclaré le dirigeant russe lors d'une réunion conjointe du Conseil d'Etat et du Conseil présidentiel en charge de la réalisation des projets nationaux prioritaires et de politique démographique.

Accusés de collaboration avec le Troisième Reich nazi, les Tatars de Crimée ont été déportés en masse en Asie centrale et dans les régions reculées de l'Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale. Les autorités soviétiques ont également déporté les Grecs, les Allemands et les Arméniens vivant dans la péninsule.

En 1967, le gouvernement soviétique a supprimé les accusations portées contre les Tatars déportés sans faciliter leur réinstallation en Crimée. Le retour massif des Tatars en Crimée a commencé en 1989, deux ans avant l'effondrement de l'URSS.

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