Le troisième opérateur de téléphonie mobile souhaiterait que son privilège soit maintenu, à cause de son retard au démarrage.

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Selon certaines indiscrétions, Viettel Cameroun, concessionnaire de la troisième licence de téléphonie mobile, souhaiterait que l'exclusivité qui lui a été accordée pour l'exploitation de la technologie de troisième génération (3G) soit prorogée. En effet, l'opérateur solliciterait que les deux années soient décomptées à partir du lancement effectif de ses activités, programmé pour septembre 2014, après plusieurs reports. Toutefois aucune source officielle chez Viettel n'a souhaité confirmer l'introduction de cette requête.

Au Ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), on dit n'avoir reçu rien de tel. «Même si ce dossier été transmis à la présidence de la République, il n'a pas été coté au Ministère», indique une source. Toutefois, de l'avis du Ministre Jean-Pierre Biyiti bi Essam, ce serait une requête logique.

«D'une manière générale, la question de l'exclusivité est une question qui relève en l'occurrence de la régulation du secteur. Certes, le secteur des télécommunications est libéralisé, mais la libéralisation a besoin de garde-fous. On ne peut aller d'un coup à une libéralisation totale et entière parce que ça sera la loi de la jungle. Les grands vont manger les petits et les consommateurs vont trinquer», soulignait le Minpostel lors d'une conférence de presse au terme de la Foire internationale de Douala pour le développement. Pour lui, c'est ce qui explique pourquoi le Cameroun a accordé ce privilège au troisième opérateur de téléphonie mobile, après avoir accueilli deux autres pendant près d'une quinzaine d'années, lesquels ont eu le temps de se développer. «Pour qu'un autre opérateur entre dans le marché et résiste aux attaques que vont lancer les concurrents il lui faut certaines facilités», a-t-il ajouté.

Mais, d'après les observateurs, cette exclusivité n'est effective que sur le papier, dans la mesure où la 3G est déjà disponible au Cameroun. Sans cette technologie, tous les services que les opérateurs de téléphonie mobile offrent à leurs clients, notamment l'Internet mobile, ne seraient pas possibles, indique une source.

Pour mémoire, c'est le 10 décembre 2012 que le Minpostel, via un communiqué, avait annoncé l'arrivée de Viettel (70% Viettel Global JSC, basée à Hanoi au Vietnam, et 30% de Bestinver Cameroon, appartenant à Ahmadou Danpoullo, homme d'affaires camerounais) dans l'univers de la téléphonie mobile au Cameroun. Si Viettel tient l'échéance de départ, elle ne disposera plus que d'un monopole de trois mois sur la 3G, jusqu'en décembre 2014. «Un délai trop court pour nous permettre de bien nous déployer», soutient une source à Viettel. Cette requête intervient au moment où Orange et Mtn, les deux premiers opérateurs de téléphonie mobile, pratiquement en fin de contrat, doivent en renégocier d'autre; avec le Cameroun, avec un volet concernant l'autorisation d'exploiter la 3G pour chacun. 

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