Si Kiev a réellement commencé à utiliser les forces armées à Slaviansk, c'est un crime très grave contre le peuple, a indiqué jeudi le président russe Vladimir Poutine.

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"Si le régime actuel à Kiev a réellement commencé à utiliser l'armée contre la population à l'intérieur du pays, il a commis, sans aucun doute, un crime très grave contre son peuple", a déclaré Vladimir Poutine intervenant au Forum des médias indépendants qui se déroule du 23 au25 avril à Saint-Pétersbourg.

Le chef de l'Etat russe a indiqué avoir appris, comme tout le monde, les derniers événements en Ukraine par les médias.

Le ministère ukrainien de l'Intérieur a annoncé jeudi matin que des unités de la police et de l'armée avaient détruit à Slaviansk trois postes de contrôle installés par les partisans de la fédéralisation et tué cinq membres d'entre eux. Les adversaires du régime en place à Kiev ont fait état de deux morts et de plusieurs blessés dans leurs rangs.
 

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Ukraine: Washington doit pousser Kiev à assumer ses responsabilités (Lavrov)

Les Etats-Unis doivent obliger les nouvelles autorités ukrainiennes à prendre conscience de leur responsabilité dans la situation en Ukraine, a déclaré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Je suis persuadé que nos collègues américains peuvent et doivent profiter de leur influence pour obliger les autorités actuelles de Kiev à prendre conscience de sa responsabilité dans la situation", a indiqué M.Lavrov.

Le ministre russe s'est dit certain que les Etats-Unis peuvent influer sur les personnes qui se sont proclamées dirigeants du pays. "L'opération antiterroriste (contre les partisans de la fédéralisation du pays) a commencé immédiatement après une visite non officielle du directeur de la CIA à Kiev. La trêve pascale annoncée à Kiev dans le cadre de cette opération a été interrompue tout de suite après la visite du vice-président américain Joe Biden à Kiev", a noté M.Lavrov.
 

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Ukraine/accord de Genève: Moscou choqué par une fausse interprétation

Moscou est choqué par la fausse interprétation de l'accord de Genève, donnée par l'Ukraine et les Etats-Unis, rapporte mercredi le ministère russe des Affaires étrangères.

"Moscou est extrêmement surpris par l'interprétation déformée du contenu de la Déclaration adoptée le 17 avril à Genève à l'issue d'une rencontre quadripartite entre les représentants de la Russie, des Etats-Unis, de l'Union européenne et de l'Ukraine, donnée par les autorités de Kiev et les partenaires américains", lit-on dans le communiqué.

Les représentants de la Russie, des Etats-Unis, de l'UE et de l'Ukraine ont adopté le 17 avril à Genève un document sur la crise ukrainienne, appelant les belligérants à renoncer à la violence, à l'extrémisme et à la provocation, à désarmer les groupuscules clandestins, à libérer les bâtiments occupés illégitimement et à entamer un dialogue national sur la réforme constitutionnelle.
 

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"Chasse aux Russes" dans la région ukrainienne de Dniepropetrovsk

Capturer un homme russe en uniforme et le remettre aux chefs du Maïdan pourrait rapporter des milliers de dollars au Ukrainiens, écrit mercredi le quotidien Rossiiskaïa gazeta.

Alors que les caisses du pays sont vides et que les salaires des fonctionnaires ne sont pas versés depuis des mois, les autorités de la région de Dniepropetrovsk viennent de lancer cette juteuse chasse à l’homme.

Le vice-gouverneur de la région de Dniepropetrovsk Boris Filatov a annoncé la semaine dernière qu'en raison d'une aggravation de la situation dans l'est de l'Ukraine les autorités avaient décidé d'accorder des primes pour les actes contribuant à la lutte contre les séparatistes. Il s’était déjà fait connaître à travers le monde début mars pour sa "recette miracle" dans les négociations avec les représentants intransigeants du sud-est de l'Ukraine : "Il faut faire aux salopards toutes les promesses, donner des garanties et accepter tous les compromis… Et les pendre… Il faut les pendre après".

Il semble que ce "négociateur" expérimenté ait mis en application sa solution pour pacifier le sud-est de l'Ukraine en annonçant l'ouverture officielle de la "chasse aux Russes". Il a été proposé à la population de déposer les armes et de capturer les mercenaires – désignés par le surnom de "bonhommes verts". Pour chaque arme remise : une récompense. 1 000 dollars pour un fusil automatique, 1 500 dollars pour une mitrailleuse, 2 000 dollars pour un lance-roquettes. Et 10 000 dollars pour chaque "bonhomme vert" capturé et 200 000 dollars pour chaque bâtiment libéré (ce point semble intéresser les combattants du mouvement nationaliste Secteur droit plus que tout le reste).

L'adjoint du commandant du QG de la défense nationale de la région de Dniepropetrovsk Mikhaïl Lyssenko a annoncé hier les premiers succès de cette "chasse". Selon lui, 11 individus soupçonnés de séparatisme ont déjà été reconduits jusqu'aux points de contrôle de la région : six ont été appréhendés dans la région de Donetsk, quatre dans la région de Lougansk et un dans la région de Kharkov. Comme l'a souligné Mikhaïl Lyssenko, tous ces hommes sont des citoyens russes.

Il a également précisé que 80 000 dollars avaient déjà été versés aux "chasseurs". Autrement dit, sans autre forme de procès les personnes appréhendées ont été reconnues comme des "agents de diversion de Russie".

Les autorités russes ont déjà démenti à plusieurs reprises la présence de militaires russes dans le sud-est de l'Ukraine, dans les villes dont les dirigeants de Kiev perdent lentement le contrôle. Dans les pourparlers sur le problème ukrainien les diplomates de Moscou demandent à leurs homologues américains d'apporter des preuves de l'implication de la Russie dans les événements à Slaviansk, Kramatorsk, Donetsk ou toute autre ville ukrainienne. En réponse, ils ne reçoivent que le silence ou la promesse de transmettre les documents dans les plus brefs délais.

Mais ces "brefs délais" s'allongent de plus de plus. Pendant ce temps, apparemment sur ordre de Washington, le service de sécurité ukrainien SBU a annoncé le nom d'un des "bonhommes verts" arrêtés : il s'agirait d'un certain Igor Strelkov. Toutefois, les autorités de Kiev ne peuvent même pas présenter sa photo. Voilà donc les preuves "irréfutables" du département d'Etat américain.
 

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Ukraine: création d'un bataillon pour réprimer la contestation dans l'Est

Le chef du mouvement radical Secteur droit, Dmitri Iaroch, qui fait l'objet d'une procédure pénale ouverte en Russie, a annoncé mercredi la formation du bataillon spécial Donbass comprenant des habitants de la région de Donetsk, rapporte l'agence ukrainienne UNN.

"Nous concevons nos actions compte tenu de l'avis du Conseil de sécurité et de défense nationales (SNBO), du ministère de l'Intérieur et du Service de sécurité ukrainien (SBU). Il n'y a pas lieu de craindre que la participation de membres du Secteur droit à l'opération spéciale menée par la police et le SBU dans les régions Est puisse provoquer des affrontements avec la population du Donbass", a déclaré Dmitri Iaroch, candidat à la présidence ukrainienne.

Il a également fait savoir que les activistes du Secteur droit étaient prêts à aider les services spéciaux ukrainiens lors des opérations lancées contre les partisans de la fédéralisation dans l'Est et le Sud du pays.

Mouvement réunissant des organisations ultranationalistes radicales, le Secteur droit est étroitement lié au parti nationaliste Svoboda, membre de la coalition ayant accédé au pouvoir en Ukraine suite à un coup d'Etat.

Les grandes villes de l'Est et du Sud de l'Ukraine, dont Donetsk, Kharkov et Lougansk, connaissent depuis mars une mobilisation sans précédent des partisans de la fédéralisation du pays qui réclament des référendums sur le statut politique de leurs régions. Le mouvement de protestation contre la politique des nouvelles autorités de Kiev s'est étendu à différentes villes de la région de Donetsk, dont Slaviansk. Mardi 15 avril, le président par intérim Alexandre Tourtchinov a lancé une opération militaire contre les manifestants.


Moscou a qualifié de "très dangereuse" cette décision d'utiliser la force armée contre les partisans de la fédéralisation qui ont formé des milices populaires. La confrontation a pris des formes particulièrement violentes à Slaviansk actuellement contrôlé par des miliciens.

 

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VISA et MasterCard pourraient perdre le marché russe (Poutine)

Les groupes américains de cartes bancaires VISA et MasterCard pourraient perdre le marché russe car ils ont cédé à des pressions politiques extérieures, a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine.

"Il s'avère qu'ils (VISA et Mastercard) subissent une très forte influence politique et plient tout de suite sous cette pression (…). J'estime que du point de vue économique, c'est une très grande erreur de leur part, car VISA et MasterCard possédaient 90% du marché russe. Ils l'avaient obtenu sans lutte. Les transactions à l'intérieur du pays se font par VISA et MasterCard", a indiqué le chef de l'Etat russe intervenant au Forum universitaire global-2014.

"Pour ces structures c'est un immense business et en agissant comme elles le font en Russie, elles minent simplement la confiance (…), elles sont donc infailliblement vouées à perdre le marché", a souligné M.Poutine.

Le président a appelé à créer un système de paiement russe sur le modèle japonais et chinois.

En réponse au rattachement de la Crimée à la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne ont décrété mi-mars une série de sanctions contre des responsables politiques et des hommes d'affaires russes, ainsi que contre la banque Rossia et sa filiale SMP. Les groupes de cartes bancaires Visa et MasterCard ont cessé sans préavis de fournir leur service de paiement aux clients de ces institutions financières.

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