La pluie qui s’est abattue sur la ville de Yaoundé ce mardi 22 avril 2014 n’a pas ébranlé la volonté de Delor Magellan Kamgaing Kamseu de continuer la grève de la faim qu’il a entamée la veille au siège de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel).

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La pluie qui s’est abattue sur la ville de Yaoundé ce mardi 22 avril 2014 n’a pas ébranlé la volonté de Delor Magellan Kamgaing Kamseu de continuer la grève de la faim qu’il a entamée la veille au siège de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel). « Je suis allongé depuis ce matin et je suis resté sous la pluie de tout à l’heure », répond le président de la Ligue camerounaise des consommateurs (Lcc), au Messager qui s’enquiert de ses nouvelles. Depuis la matinée, l’homme est en effet allongé, toujours à même le sol. De temps en temps, il reçoit la visite de quelques personnes qui viennent lui marquer leur soutien. Parfois aussi, quelques passants s’arrêtent pour s’enquérir de ce qui se passe. Beaucoup apportent des messages d’encouragement, de sympathie aussi. Mais, quelques uns trouvent en ce geste un prétexte pour se moquer du gréviste.

Mais, Delor Magellan Kamgaing Kamseu reste serein. Encore que son action n’est pas aussi invisible qu’on le pense. Dans la nuit du lundi, plusieurs membres de la société civile, des leaders d’opinion, des hommes politiques, des hommes de médias, ainsi que des connaissances sont passés lui rendre une petite visite. Le directeur général de l’Arsel, Jean Pierre Kedi, accompagné de son épouse, est venu s’enquérir de la situation aux environs de minuit, alors que le président de la Lcc s’était endormi, terrassé par une journée de diète.

Le lendemain, le bal des personnes était aussi impressionnant. Mêmes les employés de l’Arsel ne le regardaient plus tous d’un œil amusé ou réprobateur. Dans la mi-journée, une jeune femme nommée Laure Elcy, une restauratrice réputée dans la capitale camerounaise, lui a apporté un matelas sur lequel il pourra dormir durant son périple. Dans l’après-midi, Yvonne Tarkang, secrétaire permanent de l’Association citoyenne pour la défense des intérêts collectifs (mouvement piloté par le très connu Bernard Njonga) était également sur les lieux pour prendre des nouvelles.

Jusqu’à plus de 18 heures hier, le sous préfet de Yaoundé 1er, qui avait annoncé sa venue sur les lieux, n’était pas encore arrivé. Toujours est-il qu’il y a de plus en plus de mobilisation autour de Delor Magellan Kamgaing Kamseu. Rendu à sa deuxième journée de grève de la faim, il fait taire certains sceptiques et détracteurs qui ne le voyaient pas continuer, ou alors qui pensaient qu’il s’agissait tout simplement pour lui d’un tremplin pour se faire des prébendes. Du côté de ses partisans, l’admiration est à son comble. Surtout que, note l’un d’eux, « il combat pour une cause noble ». Le président de la Lcc est en effet en grève de la faim depuis lundi pour contester la hausse imminente et inéluctable du prix de l’électricité au Cameroun, telle qu’annoncée par le régulateur du secteur de l’électricité dans le pays. 

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