Cameroun - Education. Cameroun : 49% des élèves de troisième année du cycle primaire éprouvent beaucoup de difficulté à lire
Heureux ces privilégiés là qui savent quelque chose de la lecture. Que dire des 27% de leurs infortunés camarades qui ne savent même pas lire, à en croire les Cahiers économiques du Cameroun, publié par la Banque Mondiale.
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Ces indices confirment en effet, la descente aux enfers d’un système éducatif éclaté, aux multiples visages , qui refléte la division séculaire du pays en deux Cameroun : celui des riches d’un côté et celui des pauvres.
Au lieu d’être un facteur unificateur et de mobilité sociale, le système éducatif national s’institue à contrario comme un apartheid qui ne dit pas son nom et où les uns sont abrutis d’un côté et les autres éduqués et formés de l’autre.
Et comment en serait-il autrement lorsque l’Etat se détourne de sa mission régalienne d’éducation et confie cette mission à d’autres acteurs généralement à l’honnêteté relative ? Que dire de cette éducation à plusieurs vitesses qui oppose l’école privée à l’école publique, l’école privée laïque à l’école privée confessionnelle, l’école privée laïque des quartiers huppés à l’école privée laïque des bidonvilles, l’école des villes à l’école des campagnes !
Dans les écoles publiques, le paquet minimum que constitue le matériel didactique nécessaire aux enseignants est essentiellement végétatif et met du plomb dans l’aile à l’école gratuite censée permettre au plus grand nombre d’accéder à l’éducation primaire. Pourquoi donc s’étonner que 27% des élèves ne sachent pas lire. Et ça fait quoi !
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