Opération Epervier. L’état de santé des prisonniers camerounais inquiète les associations de défense des droits humains

PANA Lundi le 12 Mai 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Alors que l’association de défense des droits de l’Homme SOS Racisme Cameroun (SRC) s’inquiète la santé très dégradée de Jean Emmanuel Foumbi, détenu depuis bientôt un an à la prion de New Bell à Douala, le rythme accéléré des décès des hautes personnalités en détention ne laisse pas indifférente l’opinion nationale.

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S’adressant ce vendredi à la PANA à Yaoundé, le Secrétaire général de SOS Racisme, Emile Kwegueng, Jean Emmanuel Foumbi, incarcéré à la prison de New-Bell et souffrant d’une maladie rare, dénonce la mauvaise foi de l’Etat camerounais.

Le 10 mai 2013, Jean Emmanuel Foumbi, opérateur économique d’origine camerounaise et de nationalité française, a été incarcéré pour 18 mois à la prison centrale de New-Bell à Douala pour 'escroquerie, abus de confiance', fait que lui et ses avocats ont toujours nié.

L’état de santé de M. Foumbi, qui souffre d’une pathologie neuro-dégénérative chronique rare, se détériore et le 19 octobre 2013, alors qu’il était déjà en détention, est survenue une violente crise ayant occasionné l’hémiplégie de tout le côté droit de son corps ainsi qu’une inflammation de ses yeux ayant réduit sa vision de 50%, selon les médecins.

En désespoir de cause, Jean Emmanuel Foumbi se tourne vers le Haut commissariat des droits de l’Homme de l’ONU en décembre 2013 qui demande à l’Etat du Cameroun des mesures d’urgence pour éviter l’irréparable et a aussi jugé recevable les très nombreux abus de droits perpétrés par les autorités judiciaires, mais rien n’y est fait.

La Commission nationale des droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) a conduit une mission de trois jours à la prison centrale de New-Bell en juin 2013, mission sanctionnée par un rapport publié en février dernier et relevant trois cas particulièrement préoccupants dont celui de M. Foumbi.

La CNDHL saisi alors le président de la République, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, ainsi que le Procureur général spécifiquement pour les sensibiliser sur l’urgence d’une évacuation sanitaire, sur la base de décision du Haut commissariat des Droits de l’Homme de l’ONU.

Pendant ce temps, l’ancien Secrétaire général de présidence de le République Jean-Marie Atangana Mebara, condamné à 20 ans de prison en même temps que son co-accusé l’ex-Premier ministre Inoni Ephraïm pour une affaire de détournement, a été transféré dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital général de Yaoundé, vendredi dernier.

Souffrant de problèmes respiratoires, M. Atangana avait été interpellé et emprisonné le 6 août 2008 dans le cadre de l’opération dite 'Epervier' lancée par le chef de l’Etat, Paul Biya, pour assainir les mœurs publiques

Souffrant depuis plus d’une semaine déjà, Atangana Mebara a été interné dans la mi-journée du 2 mai à l’hôpital général de Yaoundé, son hospitalisation survient après un malaise dont il a été victime le 1er mai dernier à la prison de Kondengui.

«Nous pensons que la santé et la vie passent avant la justice, parce que lorsqu’un accusé décède, il y a extinction de l’action publique, la justice ne peut plus le poursuivre. Par conséquent, la justice et les pouvoirs publics devraient prendre des dispositions pour que les prévenus et même les condamnés soient en bonne santé», a-t-il dit.
 

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